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Hebdomadaire des professionnels du cinéma, le Film français de samedi dernier nous informe des excellents résultats du film Saw IV, qui a réuni près de 550 000 amateurs de tortures pour sa première semaine d’exploitation. Cette série dont la violence extrême, nous dit toujours le même hebdomadaire, suscite la réticence de nombreux exploitants de salles, repose en effet exclusivement sur des "raffinements" de torture sanguinolente, au point que le troisième volet avait été interdit en France au moins de 18 ans, mesure exceptionnelle d’habitude réservée aux films pornographiques. Il est de moins en moins rare, en revanche, de voir la torture occuper les écrans sous les applaudissements émus de la critique progressiste, comme on l’a vu avec les films Hostel I et II, ou, versant français, pour le récent A l’intérieur, avec Béatrice Dalle ; et non plus pour en dénoncer l’usage par l’armée française en Algérie, comme dans l’Ennemi intime, mais pour faire l’apologie d’une torture gratuite, torture spectacle certes virtuelle mais qui devient l’objet, pour un spectateur le plus souvent adolescent, d’une délectation sadique et morbide : grâce au cinéma, la torture devient "cool"… On parle de ne plus laisser sortir de prison les récidivistes auteurs de crimes abominables. Fort bien. Mais ne faudrait-il pas plutôt commencer par ne pas laisser des producteurs sans scrupules, pour le seul motif de se remplir les poches, fabriquer des générations de détraqués qui auront appris, sur grand écran, à jouir du spectacle de la souffrance d’autrui ?

Par Barbara, le 19/12/07 à 06:24

Vos conclusions sont tout à fait justes, mais il faudra sans doute de nombreux morts avant que les pouvoirs publics ne réagissent, s'ils se décident à réagir un jour.

Par patrice, le 19/12/07 à 11:05

C’EST LE PHÉNOMÈNE DE TOLÉRANCE QUI INCITE LE TOXICO-DÉPENDANT À AUGMENTER LES DOSES .

1) La violence brutale, pornographique, ne produit jamais de la pensée. Elle produit chez le sujet à peu près sain :
- le rejet et le refus de voir.
- la sidération ou l'effondrement du spectateur dans la désolation et le cauchemar.

Chez d’autres sujets, en revanche , la violence produit une sorte d'envoûtement, voire une étonnante fascination érotique . Faut-il s’en inquiéter ?
Après tout :
- la violence est une pulsion naturelle
- elle double la libido qui est le désir de vie.
- la violence, c'est la protection que nous mettons en oeuvre chaque fois que la vie est menacée.

La consommation massive de fantasmes de violences livrés à dose individuelle par le biais du cinéma, de la télévision, du théâtre, ou des livres peut constituer un formidable appareil à décharger la violence de la collectivité, à la traire ,à son insu , des bouillonnements qui risquent d’être trop dangereux pour son équilibre. Avec cette banque du fantasme, les conditions parfois aberrantes d’existence qui sont les nôtres dans les sociétés dites civilisées peuvent y être supportées sans de trop grandes secousses. Toute œuvre littéraire ou artistique (peinture, sculpture, architecture, musique, cinéma) peut être , à sa manière , un système à sublimer de la violence

3) Le danger, ce n’est pas le fantasme de violence.
Le danger :
- c’est quand l’addiction accompagne le fantasme.
- c’est quand le recours au fantasme traduit la fuite systématique devant la réalité
- c’est quand la passion de contrôler totalement l'autre, de le réduire ,procure un plaisir morbide de plus en plus difficile à satisfaire.

Le consommateur massif de ce type de fantasme paraît libre, par rapport à sa victime . En réalité il est également une victime :
- il a besoin d'elle pour exister psychiquement,
- il dépend autant d'elle qu'elle dépend de lui.

Comme chacun sait , c’est le phénomène de tolérance qui incite le toxico-dépendant à augmenter les doses afin d’obtenir un effet constant.

Par Guillaume, le 19/12/07 à 17:14

à Laurent Dandrieu.

Cher Monsieur,

je suis outré par le ton réactionnaire (et quasi fasciste, il faut bien le dire) de ce billet. En effet si vous lisiez, comme tous les bien pensants, la bonne presse (Le Monde, Libération, Le nouvel Obs, Les Inrocks, Télérama...) vous sauriez que rien n'est plus odieux que la censure que vous appelez de vos voeux (si, si, ne niez pas).

Que dire des fims que vous avez retenus, ultimes chefs d'oeuvre du 7ème art! Pour ne prendre qu'un exemple, Hostel II n'est pas qu'une saleté de film hyper violent et malsain, cest surtout une métaphore sur la politique américaine en Irak (dixit Le Monde, c'est vous dire le sérieux de cette remarque). En revanche, vous ne dénoncez pas comme tels, le retour de la pensée facisto-lepéno-vichyste qui s'opère insidieusement avec des films tels qu'Amélie Poulain, le dernier Rohmer ou l'intégrale Christian Clavier.

Je ne vous salue pas et cours revisionner l'intégrale Tarentino.

un cinéphile outré

PS : blague à part : j'ai 3 enfants, merci, continuez !

Par Eilean, le 21/12/07 à 09:57

cULTURE !!! que dire de tout cela : RIEN !!! pour ma part j'ignore complètement de qui ou de quoi vous parlez, cela ne m'interesse pas, cette débauche de tout dans les médias, sur lesquels nous tirons à boulets rouges, ils sont en partie responsables mais sûrement pas complétement ... en effet si ils relayent ces infos, d'autres les lisent et se précipitent voir toutes ces âneries ... préados, ados, quadragénaires ... comme ils se précipitent pour découvrir notre Laure Manaudou sur des photos "osées", comme toutes les semaines ces mêmes gens vont acheter la presse à sensation pour y voire je ne sais quelle info sur x ou y ... les mêmes crient contre le travail le dimanche, mais seulement afin de l'éviter pour eux mais se précipitent chez l'hyper du meuble le dimanche après midi ... la France ne se grandit vraiment pas !!!

Les commentaires de l'article sont géniaux

Bon, en France ils vont sûrement trouver une connerie pour que ça ne s'appelle pas "Saw 6" (du genre "Saw : Extermination"); c'est dommage, j'aurais bien vu "Saw 6 : massacre à Strasbourg".

Et pour Saw VII: un film qui troue !

Et j'ai bien aimé ce 4, je suis client du côté "exploitation", ça donne du charme.

Et pour Saw VII: un film qui troue !

Hebdomadaire des professionnels du cinéma, le Film français de samedi dernier nous informe des excellents résultats du film Saw IV, qui a réuni près de 550 000 amateurs de tortures pour sa première semaine d’exploitation.

Par contre, je suis assez fan de cette manière d'approfondir l'histoire d'un personnage par des flashbacks.