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Un kwaidan-ega parmi tant d'autres, mais qui se laisse regarder avec plaisir. La thématique de l'enfance maltraitée est une approche intéressante, et la contamination de la malédiction par le téléphone portable, sans être novatrice, renforce bien l'aspect envahissant et même aliénant de cet objet moderne. Plusieurs passages réussissent à distiller une véritable tension, et le final dans l'hôpital abandonné est fort réussi.
Miike réalise là un film plus conventionnel que ses délires habituels, tout en conservant sa touche qui se remarque à plusieurs reprises (le flashback avec la mère qui se coupe les ongles devant le jardin, ou plus simplement le trash de certaines visions).
Je regrette juste qu'une séquence plutôt couillue (une manifestation spectrale meurtrière en direct live à la télé, ce qui est assez rare dans ce genre de films) ne s'accompagne pas de plus de conséquences sur le script. Quant au semi-twist, il restait dispensable.
La Mort en Ligne s'en sort donc avec les honneurs, ce qui n'est pas évident en ces temps d'overdose fantômatique.

Le DVD HK Video est techniquement nickel, comme d'hab. Pas encore regardé les bonus.


Apparemment, Eric Valette a réalisé un remake US, à la note catastrophique sur imdb (2.5/10 alors que l'original est à 6.3). Une pierre moisie de plus à l'édifice branlant du HLM des remakes, semblerait-il.

Mouai, j'ai passé un bon moment sans plus.

Mais bon, tu n'as pas trouvé que c'était totalement pompé sur Ring ?

Pour dire si ça m'a marqué, je suis quasiment sûr de l'avoir vu mais je n'en ai pas le moindre souvenir : gonflant et ultra balisé, dans mes souvenirs extraits des bras de Morphée.

Est ce qu'il existe dans le cinéma japonais encore un objet du quotidien qui n'as pas été maudit??

A quand un film avec un grille-pain tueur?


sinon pas vu, mais j'en ai bien envie juste parce que c'est Miike...

Oui, c'est claire que la construction du film est très parallèle à celle de Ring, mais l'approche thématique n'est pas du tout la même.
Globalement, je ne suis pas allé plus loin que Dark Water dans le grand genre du fantôme nippon (ah si tout de même, j'ai maté un Grudge et un Tomie), préférant rester sur ce chef d'œuvre de Sadako. Mais là, j'ai laissé sa chance au film de par le nom de son réalisateur, et je ne l'ai pas regretté. Ce n'est pas révolutionnaire, certes, mais c'est suffisamment bien emballé pour ne pas m'être ennuyé.

Eh ben regarde donc Kaïro, c'est de très loin ce qui s'est fait de mieux dans le genre à notre époque. En plus ça prend le contrepied de nombreux clichés, c'est franchement original et l'ambiance est vraiment incomparable au restant de la production. Sans oublier pas mal de scènes mémorables.
Fin de la parenthèse.

c'est même tellement incomparable que pour moi ça n'a rien à voir. ok, il y a une vague histoire de fantômes, mais ça ne joue pas du tout dans le même genre que les films style ring/dark water/the grudge.

à la limite, dans le genre, je conseille shutter, un chouette film thaï qui respecte les conventions du genre, mais en faisant quelque chose de cohérent au niveau du scénario, et qui ne repose pas uniquement sur une vague ambiance et quelques effets cat in the box.

Je me demande si je n'avais pas déjà regardé un film de Kyoshi Kurosawa et que je n'avais pas particulièrement accroché à cette ambiance langoureuse proche du chiant.

T'a oublié de dire que c'est extrêment chiant
Bon, c'est à prendre avec du recul, j'ai toujours du mal avec Kurosawa.

ah, kiyoshi kurosawa, ça prend son temps en général, c'est clair (j'ai revu a bright future/jellyfish il y a peu, et c'est encore plus manifeste). mais au moins, c'est toujours très soigné dans l'image. couleurs, cadrages, textures, tout est réfléchi pour faire des scènes devant lesquelles on peut se poser, au lieu d'enchaîner plan sur plan.

son dernier, retribution, est très bon à ce titre.