Un DVD zone 1
Oulalalah, c'était encore plus catastrophique que dans mes souvenirs. L'horreur french touch, c'est quand même grandiose. Dans un cadre tellement typique, tourné pas très très loin de chez moi (la Ferté Bernard, dans le Perche Sarthois, en dessous de l'Orne), nos 3 mortes-vivantes souffrent d'une famine financière qui fait plus peur que leur costume têtes et main (unique). Non-jeu d'acteur à son top, scènes érotiques dont on devinerait sans effort la poursuite en version hard, FX hasardeux (la palme revient à la femme enceinte, effet tellement raté et improbable qu'il en deviendrait presque le plus effrayant par sa suggestion), et surtout, l'élément le plus indiscutablement nanar, le scénario qui n'a vraiment ni queue ni tête.
Le pire, c'est qu'il donne pourtant l'impression de se tenir à peu près pendant une bonne partie du métrage, jusqu'à une fin totalement incompréhensible (à partir du moment où les claquées font du stop et que surgit l'exorciste molotov, on bascule définitivement dans une autre dimension). Mais il faut reconnaitre que la fin "queue de poisson" est en plus la plus cohérente.
Car oui, le twist alternatif offre peut-être l'occasion d'expliquer quelques éléments intrigants disséminés çà et là, mais au prix d'une des résolutions scénaristiques les plus crétines jamais osées, tout en rendant incohérent 90 % du reste du métrage. On se repasse alors avec délectation les précédents scènes en rigolant du non-sens absolu qui y règne. Du grand art.
Pour ceux qui le désirent, voici un rapide topo spoiler :
Citer:
Lorsque les MV font du stop en pleine journée, elles sont prises par Brigitte qui fuit avec son pognon. Elles retirent leur masque et se parlent entre elles, révélant là leur sombre machination. En effet, tout n'était que mascarade pour pouvoir extorquer les 3 millions à OKF, et quitter cette vie vie rurale minable. Malheureusement, un cocktail molotov vient vite mettre fin à ce doux rêve.
On a donc de bien jolies warriors, prêtes entre autres à dormir dans des tombes, mâcher des bites et violer à l'épée une pute, tout ça pour faire évoluer leur carrière professionnelle. Je ne me lancerai pas dans le relevé des incohérences secondaires à un tel twist, tant ils sont nombreux, mais on peut tout de même avoir une pensée pour le chimiste dont la femme accouche sous la douche par césarienne putréfactoire.
Nikita a écrit:
Et surtout, il faut le répéter encore et encore : qui
fait l'amour avec la morte (toute la nuit ??) apparemment sans se rendre compte qu'il besogne un cadavre, et apprend
le lendemain, par quelqu'un d'autre, que son amante de la veille est décédée.
J'ai la réponse, qui rajoute une couche d'incohérence au reste, mouhahahahahaha !!
En effet, lorsque ce bel amant retrouve sa dulcinée dans son lit, j'avais tiqué sur le fait que :
1/ cette dernière est censée être allongée derrière le canapé
2/ les jambes que l'on aperçoit dépasser des draps ne semblent pas être les siennes...
Et pour cause, voici ce que l'on peut voir au détour d'un plan, dans la bande-annonce :
Sous l'œil de nos petites vicieuses.
Du très grand art, je vous dis.
Par ailleurs, personne n'a d'info sur "Outrages transsexuels des petites filles violées et sodomisées" ? Ce titre me fascine, et je n'ai trouvé quasi aucune trace de ce film sur le net. Tout au plus en parle-t-on dans un La revue du Cinéma n° 411 (8 euros sur ebay).
Allez, kilavu ici ?