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Bilan mitigé pou ce premier film du duo Bustillo-Maury.
La photo est moche comme un téléfilm français, l'effet spécial du ventre d'Alysson Paradis est raté à plusieurs reprises (un comble pour un élément aussi important) et y'a pas mal d'incohérences dans le script (le comportement des flics de la bac est sidérant). Mais ce que je reproche principalement au film, c'est de ne m'avoir rien fait ressentir ; à aucun moment, je n'ai souffert de ce que je voyais, sans doute à cause de l'excès de gore, tartouillé à la truelle sur l'écran.
D'un autre côté, ce n'est pas non plus pour me déplaire d'assister à une telle profusion de sang, en quantité impressionnante pour un métrage français. L'explosion de tête est un bel hommage au ciné italien, et le finish est de toute beauté (bien que complètement délirant). D'ailleurs, c'est grâce à cette fin couillue (et surnawak) et son ultime plan macabre que l'on garde tout de même un bon souvenir de A l'intérieur.

Sinon, Béatrice Dalle s'en sort très très bien, principale responsable de l'ambiance qui se dégage du film. Et j'ai beaucoup aimé le pauvre rebeu emporté malgré lui dans cette histoire.
Un premier film qui laisse donc présager du bon pour l'avenir de ses 2 réalisateurs (mais faut changer de directeur photo par contre).

Ah si, y'a quand même un dernier point qui m'a fait tiquer (profession oblige), c'est la crédibilité médicale ce qu'on voit. Entre le bide de Paradis aussi gros à 5 mois qu'à 9, sa forte résistance à l'accouchement dans un tel stress, et surtout, son auto-trachéostomie dont je n'ai pas bien cerné l'intérêt (surtout qu'elle se scotche le trou jusque après). Et j'ose à peine évoquer le flic flashballé, mais bon, là, faut aussi accepter les délires zombiesques des auteurs.

J'ai trouvé ça franchement lamentable : on entend régulièrement les cris d'orfraie de certains critiques et spectateurs sur la pauvreté du cinéma de genre français. Or, quand deux critiques deviennent réalisateurs, ils nous livrent une histoire qui ne tient pas debout, un film gonflant ( un comble étant donné qu'il dure 1h20 ) et du sadisme gratuit puisque totalement dénué de justification narrative pour pouvoir déverser des hectolictres d'hémoglobine et rentabiliser l'achat des accessoires tranchants. Il aurait aussi fallu qu'ils comprennent que le gore, l'horreur, le suspense, ce n'est pas tout montrer en gros plan de A à Z : parfois, un bon hors champ ou une ellipse peuvent s'avérer cent fois plus efficace et traumatisant.

Ca m'étonne pas ce bilan mitigé. Après tout Bustillo apprécie House of the Dead !

J'avais oublié de préciser que dans les remerciements, on trouve un certain M. Promizoulin.

Je vais capser ça.

Il restera au moins de ce film son affiche, qui, en dehors de l'accroche à la con (issue du GTFF), est quand même vachement belle et stylée.

Oui mais alors l'accroche, quelle cata ....

C'est Béatrice Dalle qui est en-dessous ? ("Maquillée" par Joey Starr ?)

J'imagine que c'est Alysson Paradis.

Un petit indice : elle est sur le dessus de l'affiche.

Bon Bustillo et Maury savent à peu près créer une ambiance, et c'est un bon point. Ils connaissent aussi bien leur classiques (la main "clouée" dans la pièce d'à côté). Leur gros problème c'est qu'ils ont encore à apprendre à avoir un style à eux, parce que les plans sur de plaies béantes ça va 1 minute; répété sans fin, non seulement ça lasse, mais ça laisse transparaître qu'ils n'ont pas grand chose d'autre à offrir.

Un billet sur le blog pour signaler l'évènement promizoulin.