Forum Nanarland.com

Effectivement, il est bien sorti en DVD ici, je l'avais loué y a environ un mois! De toute façon, avec internet aujourd'hui...

Partant avec un a priori négatif, j'ai finalement trouvé que c'était juste moyen... au début. Parce que putain, plus ça avance, et plus ça devient nul. Toute la dernière partie est un véritable foutage de gueule, hyper prétentieux en plus.
Primo, le manque flagrant d'enjeux saborde rapidement le rythme du métrage et on s'ennuie en se demandant ce qui se passe à l'écran. Difficile de cerner la situation dans laquelle évolue les personnages, tant ils ne croisent quasiment personne ; le monde est-il détruit ? Il semblerait. Mais alors pourquoi continuer à se comporter comme s'il n'en était rien, en se baladant tranquillement sans être un tant soit peu sur ses gardes ? En étant surpris à chaque fois qu'on croise un zombie ? En persévérant à chercher des gens dans des endroits déserts ? Tout ça pendant que les médias continuent d'émettre (mais on n'en est même pas vraiment sûr) pour rassurer tout le monde, les vilains méchants. Le message du film est d'une lourdeur étouffante, balancé avec pédanterie et de manière pompeuse aux débiles que nous sommes, au point qu'on peut se demander si ce n'est pas de l'humour (raté).
Romero annihile toute efficacité en se moquant ouvertement de ses propres morts-vivants et du genre dans son ensemble ; on a carrément l'impression qu'il se fout de la gueule de son public (la poursuite par la momie !).
En plus, les FX sont moches, tout en CGI crado. Y'a plein d'incohérences et de trucs incompréhensibles. J'avoue que je ne comprends vraiment pas comment on peut encenser ce "film" minable, à peine digne de sortir sur les écrans.

Non mais toute la partie dans le manoir, c'est d'une nullité !

...

Le seul truc que j'ai bien aimé, c'est le personnage de l'amish, bien que sa mort soit du pur nawak.

...

Putain, c'est vraiment encore pire que ce à quoi je m'attendais. Je suis un peu vénér' là, je sors à peine du ciné. Je vais attendre de refroidir un peu pour y repenser.

Edit : j'ai trouvé ça sur un forum, et je suis pleinement d'accord.

On n'a pas du voir le même film...





Tu pourrais développer. Surtout la manière pompeuse.

Bah je veux bien que tu m'expliques le contexte. D'un côté, on a l'impression que c'est la fin du monde, avec effondrement de la société technologique (et donc des médias), mais de l'autre, y'a les médias qui mentent aux gens (à quel sujet ? Pour leur dire que c'est juste des immigrés les gars qui mangent la population ?) avec des surfeurs qui cliquent à donf sur la nouvelle vidéo à peine postée et une Japonaise sur Youtube qui prévient que c'est la merde partout. Oui, il faut informer les gens de la vérité, y'a des morts-vivants partout qui sont déjà en train de mâchouiller les posteurs, comme les spectateurs d'ailleurs, c'est très utile de le savoir.
J'aurais tendance à pencher pour la première hypothèse, mais les personnages eux, ne semblent pas trop aware de ce fait, ni trop peinés d'ailleurs. Un hôpital totalement abandonné ne leur pose pas question, mieux vaut d'emblée se séparer. Alors qu'ils écrasaient des zombies à coups de camping car 1 heure plus tôt.
Tout le passage dans la maison puis dans le manoir illustre à merveille cette incohérence comportementale : on se promène sans précaution, on laisse toutes les portes ouvertes, on prend un bon bain chaud, oh mince on est mort.

Concernant le message pompeux (je maintiens le terme), je ne vois pas comment on peut y échapper. On a une salade composée de "seule l'image est la réalité, mais c'est aussi un mensonge, d'ailleurs les médias mentent, tout comme les blogueurs, mais pas les documentaristes", "les blacks sont martyrisés", "c'est les hommes les salauds vu qu'ils s'amusent à shooter des zombis suspendus par les cheveux", illustrée par les dialogues à répétition, les séquences de stock-shot, et la majorité des scènes du film en fait.
J'ai vraiment eu le sentiment d'être pris pour un gros con à qui il faut tout expliquer (impression renforcée sur un autre plan par l'aspect film d'horreur = film de gogols).

Après relecture de ton avis la page d'avant, on a effectivement pas eu le même ressenti, car l'efficacité de série B, je ne l'ai pas vu (j'ai plus kiffé le téléfilm Commando de la Peur vu ce matin). On est pas loin du Z dans le cas de cette Chronique des MV.
Quant au gore, mouais. M'a pas particulièrement emballé, souffrant d'être souvent trop moche (le crane à l'acide ou l'explosion de tête finale).

Tout pareil ! Mais plus je refroidi plus j'ai la sensation de foutage de gueule.

C'est mon navet de l'année pour le moment, aucune qualité, rien.
Même le coup du personnage décalé a destination des "djeuns qui aime le fun" (le hamish) ça tombe a plat
J'ai aussi l'impression de m'être fait "enclumer" la tête, avec des pseudos commentaires sociaux a deux euros.
D'ailleurs je sais pas quel public il vise mais vu le niveau et la lourdeur des propos, il doit imaginer que tout les gens sont des robots moutons sans cervelle de 7 a 77 ans,
enfermés dans des caissons d'isolation. Même les paroles du dernier CD de Carla Brunni sont plus contestataires et intelligentes que ça

Dans la salle on étaient nombreux a se marrer a chaque phrase de la voix off, par contre à la sortie du film ça rigolait plus du tout
Le seul intérêt de ce film au final c'est de rendre le précédent un peu moins nul.

Mais bon.... si c'était pas écrit Romero sur l'affiche, y aurait pas grand monde qui le défendrait ce film.

Quel contexte? Comme dans le premier volet, les morts se réveillent et toute l'humanité est déroutée ce qui est assez normal vu la situation. Il n'y a rien de plus à comprendre, pas de noeuds à se faire au cerveau. Sur les médias, Romero arrive assez bien à montrer à quel point il est facile de manipuler les images et le climat de désinformation qu'il peut régner aux states. A ce titre, la scène du début (le reportage ou des "immigrés" se réveillent morts-vivants) qui est reprise au cours du film et interprétée de manière différente est assez significative. Pour le reste, j'ai déjà détaillé avant et je trouve Romero affreusement lucide sur tout ce qui concerne tous les nouveaux moyens de communication.

Mais bon c'est du ressenti comme tu le dis à la fin de ton message.

Sinon quelques petits points que je conteste :



Ils sont sur leur garde dans l'hopital, conscient d'un possible danger et c'est le caméraman qui décide seul de faire sa tête brûlée. Le personnage est totalement inconscient mais c'est voulu.




Saut qu'ils se croient protégés et à l'abri des zombies dont ce qui explique pourquoi ils se baladent tranquillement comme si de rien n'était.





Un peu caricatural. J'ai trouvé ce passage très ironique et je pense qu'en tant que français on ne saisit pas toutes les références à l'Ouragan Katrina qu'on voit au cours du film.



Typique de Roméo et j'aime bien cette noirceur. Est-ce finalement l'homme ou le zombi qui est le plus humain?

Romero, Romero, wherefore art thou Romero ?


Sinon attention avec l'Ouragan Katrina.
Sans vouloir envenimer la situation le moins du monde (sincèrement hein) ça sonne un peu comme un 'vous êtes trop cons pour comprendre'.

Et si je ne me fais plus d'illusion sur mon intellect depuis un moment, si jamais il s'avérait que les commentaires de Romero soient trop subtils pour moi, je crois que mon ego en prendrait un coup.

Je le prends pas comme ça. Disons qu'en étant américain, il faut avouer quon comprend mieux ce qui est relatif à Katrina dans le film.

Ce qui est quand même formidable avec la scène du gang de Noirs dans le film, c'est que d'un côté ça joue la carte "grosse dénonciation de l'injustice" parce que "nous les Noirs, en temps normal, nous ne sommes rien, mais là, on a enfin le pouvoir !!!" (on sent que Romero a dû se retenir très fort d'ajouter encore une voix off de l'insupportable narratrice, pour lui faire dire quelque chose de subtil comme "c'est là que nous nous sommes rendus compte que ce pays était incroyablement raciste, parce que les Noirs ici, ils n'ont rien"), et au final tous ces personnages ils servent à quoi ? Ben, à se faire embobiner comme des couillons par le baratin d'une petite pimbêche blanche, et à fournir gratuitement aux héros blancs du film toute l'aide dont ils ont besoin, avant de disparaître sagement du film.

Du coup toute cette séquence du film en devient (involontairement, j'espère) raciste : même quand le Noir se retrouve avec le pouvoir entre les mains, il ne sait pas s'en servir, il est incapable de tenir tête au Blanc et de ne pas se faire avoir comme un imbécile.

Bien joué, George !

Normal c'est vrai ! Nous sommes tous des gros cons. Y a qu'à voir ce qu'on passe à la télé et ce qui marche pour s'en rendre compte. Après, se penser intelligent n'est que vanité de notre part. Normal aussi que la génération du Net se sente visée, vu le temps qu'elle passe devant à se croire cultivée. C'est du reste la même qui déteste le film. Miroir, oh mon beau miroir, dis moi que je suis beau et intelligent...

Grande pertinence de Romero et très bon film !

Euh ouaiss

Wo putain vous êtes des rédacteurs du Réseau Voltaire ou quoi ?
Au fait, au cas où tu te poses la question, c'est moi qu'ait tué Kennedy, hein.
Et relaché le SIDA dans la nature (sur les Noirs en plus parce que c'était un complot pour la suprématie blanche)
J'ai aussi plastiqué les parkings souterrains du Wrold Trade Center pour faire croire au 11 Septembre.
Et je suis Alulu, le marteau-pilon anal.

A t'entendre, on croirait qu'on tient un chef d'oeuvre du cinéma engagé qui dénonce, et attention qui dénonce là où ça fait mal hein !
Etonnant qu'il ait pas eu la Palme d'or de l'ami Sean Penn

euh...



Trop con, trop subtil, chef d'oeuvre engagé etc... c'est pas le problème.
Le problème c'est que pas mal d'entre-vous n'ont pas saisi que la voix off n'était pas la voix de Romero himself mais ce qu'on nous assène avec lourdeur chaque jour que ce soit à la télé que sur internet avec ailleurs comme alternative, 1 milliards de vérités qui ne veulent plus rien dire. Ce n'est pas son propos qui est lourd, mais le miroir qu'il renvoie d'une société dans laquelle on nous assène tout en boucle de façon prémâchée, et qui plus est, dès lors que les images sont figées, elles deviennent mortes, zombifiées.
Pareil pour la partie du film comparée à Doom pour dire que c'est nul. C'est beaucoup plus malicieux que ça, puisque "Doom" autant que la momie présente dans le film, étaient des projets qu'il devait tourner au début des années 90 et que les studios lui ont retirés. Il n'y a presque personne pour voir ça et le dire. Je trouve fort de café, soi c'est de la mauvaise foi, soi, oui, c'est avoir de la mie de pain dans l'oeil !
Pour tout dire, je trouve que non seulement ce n'est pas Romero qui vous prend pour des cons en vous pondant un navet de plus à bouffer en série en mangeant du popcorn et regardant pousser son acnée, mais plutôt un film de genre ( avec de la réflexion sur les supports médiatiques dedans - mais ça semble gêner qu'un type veuille dire quelque chose - c'est grave ! C'est vrai que ne rien dire c'est tellement mieux, c'est fun ! - et dans lequel il ne donne d'ailleurs pas de réponses et renvoie tout le monde dos à dos), mais qui plus est , c'est vous qui le prenez pour un con en le traitant comme la pire des merdes. Des navets, y en a partout, et là on dirait que c'est la pire daube de l'année, faudrait arrêter les conneries oui !

Ce qui est gênant, c'est pas qu'il veuille "dire quelque chose", c'est qu'il assène sa pensée, assez plate et convenue, avec la finesse d'une charge de panzerdivision, tout en donnant l'impression qu'il se croit hyper malin... Y a qu'à repenser à la super réplique "Si ça n'a pas été filmé par une caméra, ça n'a pas vraiment eu lieu, pas vrai ?" que la nana répète environ 112 fois à l'hôpital pour qu'on comprenne bien que c'est important et profond... C'en était au point où il manquait plus qu'un logo clignotant à l'écran avec jingle, "Attention, public : sarcasme, commentaire politique, satire sociale, merci de constater que je suis un réalisateur intelligent, pas seulement un mec qui filme des morts-vivants".

S'il avait réussi à être subtil, original ou modeste j'aurais été ravi qu'il cherche à "dire des choses" à travers son film. Mais c'est foireux, donc je préfère encore un simple film de zombies "1er degré".

ça c'est toi qui a projeté tes idées. Ce n'est selon moi pas le propos de Romero. Tu m'as mal lu.

En tant que spectateurs on projette tous nos idées sur le film hein, y a pas d'un côté ceux qui ont forcément tort parce qu'ils disent du mal, et ceux qui ont parfaitement compris le film et expriment dans leurs messages la pensée et l'intention exactes de l'auteur.

Je peux me tromper évidemment, mais moi quand j'ai vu le film, c'est vraiment comme ça que j'ai ressenti les choses, j'avais vraiment l'impression de voir Romero se noyer sous le poids de "l'intelligence" que lui accorde la critique depuis quelques années. C'est comme si chaque scène du film devait forcément être hyper lourde de sens profond, et la barque se retrouve trop chargée... Et le fait est que les critiques positives sur le film abondent dans le sens du "oh mon Dieu mais c'est fou toutes ces choses intelligentes qu'il dit dans son film Romero ! Les grands médias nous mentent, les Noirs sont injustement traités et Youtube donne au citoyen le pouvoir d'informer pour de vrai ! Je n'avais jamais pensé à ça, mais maintenant qu'il le dit, tout s'éclaire !"

j'ai pas perçu cette séquence comme ça : vu le gros regard caméra que lance le leader du gang, on sent plutôt qu'il saisit cette occasion pour utiliser l'image à son compte, et apparaître sous son meilleur jour. en parallèle, il y a la rencontre avec les militaires juste après, dont le premier réflexe est de leur demander de couper la caméra.

On dirait vraiment un combat contre la critique elle-même plus que contre le film de Romero qui finalement paye l'addition.
Moi j'ai vu un film qui s'interrogeait sur son temps, pas qui dénonçait à tout va. En cela je pense que sociologiquement il vieillira bien.
Après tout, toi, tu y as bien vu du racisme (involontaire ou non) alors...

J'ai toujours préféré Carpenter à Romero...

Non j'ai sincèrement trouvé le film très mauvais quand je l'ai vu, je n'ai lu de critiques dessus qu'après l'avoir vu...

Après, je pense effectivement que si Romero n'avait pas gagné, auprès de la critique, une belle étiquette de réalisateur sérieux, il ferait ses films différemment, sans se demander "qu'est-ce que je peux fourrer dedans pour avoir l'air aussi profond qu'ils le disent ?", et que du coup, il ferait de meilleurs films. Mais à la base ce qui m'énerve avec ce film, ce n'est pas le bien qu'en disent ceux qui l'aiment, c'est vraiment que je l'ai trouvé complètement raté, lourd et prétentieux.