Kobal a écrit:
Bah je veux bien que tu m'expliques le contexte. D'un côté, on a l'impression que c'est la fin du monde, avec effondrement de la société technologique (et donc des médias), mais de l'autre, y'a les médias qui mentent aux gens (à quel sujet ? Pour leur dire que c'est juste des immigrés les gars qui mangent la population ?) avec des surfeurs qui cliquent à donf sur la nouvelle vidéo à peine postée et une Japonaise sur Youtube qui prévient que c'est la merde partout.
Quel contexte? Comme dans le premier volet, les morts se réveillent et toute l'humanité est déroutée ce qui est assez normal vu la situation. Il n'y a rien de plus à comprendre, pas de noeuds à se faire au cerveau. Sur les médias, Romero arrive assez bien à montrer à quel point il est facile de manipuler les images et le climat de désinformation qu'il peut régner aux states. A ce titre, la scène du début (le reportage ou des "immigrés" se réveillent morts-vivants) qui est reprise au cours du film et interprétée de manière différente est assez significative. Pour le reste, j'ai déjà détaillé avant et je trouve Romero affreusement lucide sur tout ce qui concerne tous les nouveaux moyens de communication.
Mais bon c'est du ressenti comme tu le dis à la fin de ton message.
Sinon quelques petits points que je conteste :
Citer:
Un hôpital totalement abandonné ne leur pose pas question, mieux vaut d'emblée se séparer.
Ils sont sur leur garde dans l'hopital, conscient d'un possible danger et c'est le caméraman qui décide seul de faire sa tête brûlée. Le personnage est totalement inconscient mais c'est voulu.
Citer:
Tout le passage dans la maison puis dans le manoir illustre à merveille cette incohérence comportementale : on se promène sans précaution, on laisse toutes les portes ouvertes, on prend un bon bain chaud, oh mince on est mort.
Saut qu'ils se croient protégés et à l'abri des zombies dont ce qui explique pourquoi ils se baladent tranquillement comme si de rien n'était.
Citer:
"les blacks sont martyrisés",
Un peu caricatural. J'ai trouvé ce passage très ironique et je pense qu'en tant que français on ne saisit pas toutes les références à l'Ouragan Katrina qu'on voit au cours du film.
Citer:
"c'est les hommes les salauds vu qu'ils s'amusent à shooter des zombis suspendus par les cheveux", illustrée par les dialogues à répétition, les séquences de stock-shot, et la majorité des scènes du film en fait.
Typique de Roméo et j'aime bien cette noirceur. Est-ce finalement l'homme ou le zombi qui est le plus humain?