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Sans dire que Batman Begins est le meilleur de la série et que y'aura jamais mieux, je trouve qu'il renoue bien avec les deux premiers, le Forever et B&R ne faisant pas pour moi vraiment partie des Batman. On retrouve le coté sombre et torturé du personnage, sa tentation de basculer du coté du crime. Il y a certes pas mal d'imperfections, mais dans l'ensemble j'ai quand même beaucoup apprécié Batman Begins.

Pour le Dark Knight, il est certain que la relecture d'un personnage aussi important que le Joker va être délicate. Mais bon wait and see, on verra bien.
Je garde quand même un souvenir ému de la série animée (aah merci France 3) et du long métrage du Fantôme Masqué.

Je n'ai franchement pas accroché sur le premier.

A vouloir tout rendre réaliste, la nouvelle série Batman gâche le charme gothique et gentiment kitsch des épisodes de Burton. Et puis j'avais l'impression qu'il ne s'y passait rien (sauf l'intro, qui claque). Franche déception.

Bon, ici, si j'y vais, c'est bien parce qu'il y'a tout ce tapage médiatique et pour le personnage de Ledger, qui a l'air quand-même intéressant. Mais je ne pars pas convaincu.

Bon, il est sorti mercredi en Belgique, et j'ai eu la chance de le voir en VOST dans un cinéma où il est interdit de manger dans les salles. (alléluia!)


Commençons par celui dont tout le monde parle, Heath Ledger, alias le Joker. Je suis parti avec un à priori à son sujet, me disant qu'on faisait tant d'affaires autour de lui uniquement parce qu'il est mort.

Et bien NON! Il est effectivement incroyable dans son rôle! Dans les premières scènes où on le voit il est réellement effrayant, son personnage donne une impression de brutalité contenue (ou pas), et on a véritablement l'impression que c'est un psychopathe totalement imprévisible. Mais le côté bouffon du personnage ressort également à d'autres moments, comme dans cette scène où on le voit habillé en infirmière avec une perruque rousse.

Concernant son origine, on ne le verra jamais devenir le Joker, mais je ne peux pas en dire plus sans spoiler et révéler une autre facette du personnage... Clairement, on voit que le Joker (comme Batman et Harvey Dent) a été extrêmement travaillé pour avoir une vraie substance et ne pas être un bête méchant complètement cinglé. De plus, il apporte ce qui manquait le plus à Batman Begin: Un vrai "villain", un adversaire d'une autre stature que l'épouvantail (sous exploité) ou Rash Algul (finalement trop humain).


On a dit aussi qu'il était meilleurs que Jack Nicholson, je ne suis pas d'accord: Il est différent, Nicholson faisait davantage ressortir le côté bouffon du personnage, et avait l'air d'un fou mais pas d'un tel psychopathe.

De toute façon, vu que la BD a dans les 70 ans, je doute qu'il y ait une seule vision du Joker, et on ne peut donc pas dire qu'un des deux acteurs y est plus fidèle.


Le reste du casting est également excellent, Christian Bale apporte un vrai côté sombre et torturé à Batman, alors qu'il aurait été facile d'en faire un héros monolithique et vertueux.
Morgan Freeman et Michael Caine sont évidemment très bons, et apportent une touche un peu plus humaine et légère à un film qui est fort sombre.
Aaron Eckart joue Harvey Dent, qui s'il a l'air d'un authentique Chevalier Blanc au début, finit par montrer un côté beaucoup plus menaçant dans une scène d'interrogatoire, avant de finalement être brisé dans son corps et son âme, et de basculer dans la haine et la vengeance.
Un bémol pour l'actrice qui joue Rachel, même si son personnage a un rôle important aux yeux de Bruce Wayne et de Harvey Dent, elle est la moins développée de tous et est nettement moins agréable à l'œil que Katie Holmes.


Le scénario: A la fois le point fort et le point faible du film:

Basiquement, c'est une longue course-poursuite avec le Joker, qui s'avère toujours avoir une ou deux longueurs d'avance sur ses poursuivants.

Cependant, l'atmosphère devient de plus en plus sombre au long du film (voire désespérée à la fin), tandis que les enjeux montent et que le Joker montre de plus en plus que la seule chose qui l'intéresse est de créer un chaos à son image et de faire basculer ceux qui sont les héros de la ville.

Au final, la question centrale du film, qui revient plusieurs fois à l'esprit des personnages, est "Qu'est-ce qu'un héros?", à travers la comparaison de Batman, le Chevalier Noir qui combat masqué dans la nuit, et de Harvey Dent, le Chevalier Blanc qui combat le crime au grand jour.

Vu, et pas complètement déçu mais tout de même un brin mitigé. Assez différent de "Batman begins", je dirais plutôt en mal, mais je ne parlerais pas non plus d'un film raté. Il y a quand-même quelques défauts.


1ère remarque : beaucoup de bla-bla...N'ayant étudié ni le droit, ni l'économie, je me suis trouvé un peu perdu dans la première partie du film. Dommage, "begins" était moins cérébral.

2ème remarque : j'ai trouvé pas mal de passages assez confus. Les sous-intrigues se multiplient dont on voit parfois difficilement l'intérêt (le retour de l'épouvantail au début, le type qui veut faire chanter Batman, l'homme d'affaire chinois, ect...), certaines transitions entre scènes sont un peu dures à saisir (un moment Harvey Dente est libéré, mais le passage suivant, il est aux mains du Joker ?!).

3ème remarque : il m'a semblé, mais ça n'engage que moi, que la conversion "maléfique" d'Harvey Dente en "Pile ou Face" était un peu tirée par les cheveux. J'ai eu un peu de mal à croire à son personnage de méchant.


Au fait, les 80% de l'intérêt du film reposent sur le personnage du Joker. Un régal complet à chaque apparition. La scène du cambriolage au début, sa rencontre avec Rachel, ses machinations complètement tordues mais parfaitement géniales, c'est du tout bon


Donc, un truc qui se laisse regarder sans trop de problèmes, avec certaines scènes assez fortes. Pas le film du siècle (cf : les remarques ci-dessus), son succès doit sans doute tenir pour une bonne part dans le phénomène Heath Ledger.
De fait, il s'agit d'un chant du cygne assez ébourrifant.

C'est la scène du crayon qui m'a plu énormément!

Ce film charcle des oursins.

Je l'ai matté lundi soir et ô joie! Je ne regrette pas de l'avoir attendu aussi longtemps... Bien que d'accord avec certains commentaires ci-dessus (notamment la métamorphose de Dent vite amenée mais bon le film fait déjà largement plus de deux heures), c'est du tout bon!

Personnellement, je ne fait pas partie du club "Allons le voir pour Ledger", contrairement à certaines personnes qui se trouvaient dans la salle et qui ne parlaient que de ça (et des rumeurs bien connues liées à sa mort). Son interprétation relève vraiment du génie, toujours à la limite de la folie maîtrisée... un contraste énorme avec le joker de Nicholson que j'avais également adoré, et surtout une dualité très agréable avec la personnage de Batman.

Quand je pense que j'ai tellement tardé à voir le premier, de peur d'être déçu après les ovnis qu'étaient les deux précédents...

Sans doute une des meilleures façons possible d'introduire le personnage, à la fois psychopathe et bouffon.

CLAIR!

En même temps, cette scène me fait penser au premier Batman de Burton où le joker débarque après son "accident" devant la pègre...

Ressemblance dans le déroulement mais que de contrastes avec le côté beaucoup plus dark!

j'avais également adoré à cette époque le "T'es mort et c'est chouette" devant le cadavre du mafieux ainsi que le moment ou il lui reserre son noeud de cravatte... Ca m'a fait tripper de redécouvrir ce genre de persos!

A ce sujet - et si ce n'est déjà fait - je vous conseille l'achat du dernier Comic Box qui contient un article sur le Joker et l'évolution de son personnage au fil des années. On y apprend entre autre, aussi impensable que ça puisse paraître aujourd'hui, que son personnage était censé mourir à la fin de sa première aventure et que c'est l'éditeur qui fit changer les dialogues à la dernière minute pour dire qu'il survivrait à ses blessures.

Au fait, plus j'y repense, plus je le trouve quand-même fort décevant.

Begins restait assez proche de l'esprit des films de Burton. Mais Dark Knight devient ni plus ni moins un policier-thriller lambda, si on remplace les personnages Batman, Joker et Double Face par des gens normaux. On n'y trouve plus la moindre fantaisie, mais bien plutôt des intrigues un peu dures à suivre (trop compliquées pour une adaptation de comic) et des dialogues juridico-économiques assomants en surabondance.

Et puis bon, ce tiraillement entre Bien et Mal pour les 3 personnages sus-cités qui constitue le fil rouge du scénario, la dégradation de l'image publique de Batman, Bruce Wayne qui se demande s'il ne doit pas arrêter de devenir super-héros, ça commence tout de même à faire fameusement cliché dans les adaptations de comics, voire dans le cinéma hollywoodien en général.

N'y eut été un rythme assez soutenu et la prestation sans équivalent d'Heath Ledger, je m'y serais incroyablement ennuyé.

Je sors à peine de la séance, et il me faut encore un peu de temps pour bien digérer le film.
Disons déjà qu'il ose ne pas prendre son spectateur pour un con, en lui fournissant un script complexe avec une densité des thématiques qui explorent de nombreux domaines de réflexion. Le personnage du Joker est très bien travaillé, ce qui est un point indissociable de la réussite de ce Batman. En fait, pour le moment, j'ai pas envie de détailler plus que ça. The Dark Kight est une réussite, voilà.

Le seul défaut est le look de Gotham, beaucoup trop réaliste, même si cela apporte un lien avec nos sociétés tout-à-fait intéressant.

J'ai été un peu déçu par ce côté réaliste après l'ambiance gothique de la version de Burton, mais je dois bien reconnaître que le film est une réussite ; l'histoire tient debout, les persos ont de l'épaisseur et Heath Ledger décapite les amibes ; sa performance démente mérite à elle seule la vision du film, il est aussi bon que Nicholson dans un style totalement différent. Il domine totalement le casting malgré les très bonnes prestations de Bale et Eckhart. Mention particulière à Michael Caine, plus british que jamais.

J'ai trouvé Gary Oldman un peu sous-employé mais ça doit être l'habitude de le voir en faire des caisses

J'adore particulièrement ce petit jeu de langue que Heath Ledger donne à son joker le tout avec petits mouvements de tête ... ça donne un naturel néphropathe tout à fait adorable.

Tu veux dire qu'il a des calculs aux reins?

moi aussi j'ai adoré.

mais je m'étendrai pas la dessus, si ce n'est que le jeu de langue de ledger est un truc qui m'a marqué.

Tout pareil, ce film poutre. C'est d'ailleurs hallucinant comme la fin est pessimiste et tragique pour un blockbusters tout publique...

D'ailleurs, c est la seule reproche que j'ai à ce film, c est qu'il soit tout publique. Si le film avait pu être classé R, avec du sang, des mecs plus brutaux et des truands qui jouent les chauds et qu'ont le droit de dire de vrais gros mots, avec des enfants qui meurent et tout, ca aurait été un chef d'oeuvre

Mais sinon, ca fait plaisir de voir ce genre de film, dense, surprenant, intelligent, Christopher Nolan fait une belle démonstration a tout les tacherons d'Hollywood qu'un film avec gros budget peut rimer avec qualité.

Je me joins à ceux qui ont adoré le film (surtout passée la première demi-heure), mais mieux vaut ne pas trop en dire pour laisser aux spectateurs vierges le plaisir de découvrir un excellent scénario.

En plus, le principal défaut technique de "Batman Begins", à savoir les scènes de combat incompréhensibles car charcutées, a été corrigé.

"Why so seeeriAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH PUTAIN SA RACE J'AI MAAAAAAAAAAAAAAAAAAL AU SECOUUUUUUUUUUUUUUUURS"

J'en reviens. C'est un film à couper le squeele, mais difficile à assimiler en une fois. C'est dense, plein de bonnes idées, long... mais il faudra plusieurs visions pour bien tout saisir (rare dans un blockbuster).

J'aimerais d'ailleurs profiter de ce message pour dire qu'il faut arrêter de montrer Tim Burton comme la référence absolue en matière de films de Batman. Si le Gotham si particulier de ses deux Batman existe, c'est avant tout dû à la BD : c'est l'adaptation d'un travail précis, celui de Steve Englehart et Marshall Rogers. Les produits Joker, l'architecture gothique, les mafieux, tout vient de là (à l'exception bien sûr de cet ajout scénaristique discutable qui fait du Joker le meurtrier des Wayne à la place de Joe Chill). Et si l'on compare avec des exemples plus récents (car le run Englehart/Rogers a été optionné pour le cinéma juste après la sortie du Superman de Richard Donner), la représentation de Gotham est en très grande partie celle d'une métropole "normale" - chez Frank Miller, par exemple.

Enfin bon, avec 70 ans d'existence au compteur, Batman a montré tellement de facettes qu'on peut puiser où on veut. Après, c'est une question de préférence. Moi, la version Nolan me convient très bien : les personnages sont bien campés, ont de véritables motivations et ne tombent pas comme des cheveux sur la soupe. Tous ont leur intérêt dans l'histoire.

Je me demande ce qu'il en sera dans le troisième : continuer dans cette voie semble difficile, et trouver une relève valable aux deux méchants du film semble pratiquement impossible. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que la prestation d'Aaron Eckhart enterre celle de Tommy Lee Jones (et celle d'Heath Ledger est plus excitante que celle de Jack Nicholson).