Les cadrages sont bons, le scénario part dans tous les sens (à moins que ce ne soit la VF qui fait ça - mais quand même, par exemple lorsque son copain conducteur de train se fait tuer on se demande pourquoi le tueur, dans la foulée, ne tue pas également Chuck), c'est très mou du genou.
J'ai vécu un évènement inédit vers la 55ème minute, juste après le téléphérique. Depuis le début du film je n'avais pas ri, juste béatement souri. Les longs moments de calme ayant poussé ma conscience à se fixer sur les décors couleur café, le survêtement bleu roi, la combinaison de ski bleu roi, la blondeur étincelante de Chuck, dans l'attente où j'étais de la prochaine nanarderie de dialogue, je suis entré en état d'ivresse. (La scène dans l'avion où Chuck et la journaliste tentent d'identifier discrètement l'asiatique caché derrière de grosses lunettes noires, une épaisse moustache et un grand mouchoir, scène dans laquelle en fait il ne se passe rien, et où l'on n'entend rien d'autre que les éternuements factices du doubleur français, avait déjà titillé mon système nerveux.) Lorsque Chuck fait l'ascension de la montagne au moyen du téléphérique, j'ai comme lui atteint un sommet, mais dans la délectation visuelle. Et lorsque j'ai vu que son copain moniteur de ski était le gars habillé d'une combinaison jaune canari, penché vers l'avant en train de fixer son ski ou je ne sais quoi, lorsque le Chuck bleu s'est trouvé réuni avec le pote jaune sur le fond blanc de la neige, j'ai explosé de rire de la façon la plus stupidement délicieuse qui soit, et lorsque le jaune se fait dessouder en plein vol, en plein saut, mon rire a redémarré de plus belle.
D'autre part j'ai un doute quant à savoir si c'est bien Chuck qui saute pour casser le pare-brise.
