Incroyable que Verhoeven, après le flop de ShowGirl, a pu monter un film aussi bourrin à 100 millions de $ en ne castant que des "inconnus" dans les rôles-titres... Pour preuve 10 ans plus tard, Casper Van Dien (le héros)et Gary Busey (son pote blond) ne font plus que la série Z fauchée, Denise Richards de la télé-réalité et des TV films à l'eau de rose avec Dean Cain
. Il n'y a que Neil Patrick Harris qui a tiré son épingle du jeu avec la sitcom How i met yout mother (même si "Barney" n'apparait qu'au tout début et à la toute fin du film).
Starship Troopers reste un film caractéristique de la période hollywoodienne du Hollandais violent. Il n'y a que les crétins qui ne voient pas le second degré derrière ST. Rien que le discours d'entrée dans la classe de Rico où son prof explique pourquoi la démocratie a été supprimée vaut son pesant d'or. Sous son apparence de série B burnée, ST est une critique au vitriol d fascisme va-t-en-guerre avec des nazis crétins comme héros dont on ne peut éprouver raisonnablement aucune empathie à leur égard.
Le film soigne son ambiguité : à la fois une propagande pour s'engager avec des spots digne de la WWII et une critique du caractère hypocrite de celle-ci en voyant les carnages (les bras volent, les cervelles explosent, les corps déchiquetés) censurés hypocritement.
Pour prouver son second degré, Verhoeven insère des séquences scabreuses pour éviter que spectateur adhère trop au premier degré au film : le vomi de Carmen au tout début, la douche commune entre les deux sexes, le délire sur le suçage de cerveau etc...
Mais d'un point de vue technique, les scènes ne sont pas sacrifiés face à ce discours et subsiste de bons passages comme la fuite du vaisseau par Carmen et Zonder les CGI fonctionent encore très bien de nos jours comme le montre la séquence de l'attaque du fort.