Suite au décès récent de Fred Ward (j'aurais jamais cru qu'il était de 1942), je me suis fait une soirée TREMORS en m'enfilant les deux premiers opus de la série.
TREMORS (1990)Je vais être direct, j'en suis fan. C'est mon film de monstre préféré des années 90 avec UN CRI DANS L'OCEAN. Déjà, le concept de la menace souterraine dans un village isolé est génial mais son traitement est lui aussi super réussi, mélange idéal d'horreur soft et de comédie. L'écriture est juste parfaite avec un rythme impeccable, des attaques régulières, des répliques aux petits oignons et des personnages savoureux joués par des acteurs non moins inspirés. Le duo Kevin Bacon/Fred Ward fonctionne du tonnerre et Michael Gross est hilarant dans la peau d'une caricature de républicain adorateur des armes. Coté réalisation, Ron Underwood a été super inspiré. Sa caméra exploite bien les décors naturels majestueux quand il le faut et sait aussi être dynamique, voire même inventive (la vue souterraine est cool). Et puis avec plus de 30 ans de recul, je trouve que les effets spécieux tiennent encore super bien la route, car super inventifs également. Culte tout simplement.
TREMORS 2 (1996)Attention, ne pas faire comme moi : ne pas le visionner juste après le premier épisode, parce que ça fait un peu mal. Ceci dit, je la trouve quand même sympa cette suite direct-to-video. C'est juste qu'elle n'arrive à aucun moment au niveau du premier film. Entre 1990 et 1996, Kevin Bacon a monté en grade à Hollywood et laisse donc Fred Ward seul en tête d'affiche. On passe sur son nouvel acolyte pas très intéressant pour retrouver avec plaisir un Michael Gross toujours aussi drôle. Techniquement, c'est bien moins cinématographique que le film initial et je trouve que le démarrage est un peu poussif. Mais cette suite tire quand même son épingle du jeu grâce à un concept aussi débile qu'hilarant : faire évoluer les graboids en une sorte de poulets géants mutants dotés d'une vision infra-rouge ! Les effets numériques ont pris un méchant coup de vieux mais les effets live restent réussis. A partir de là, nos héros courent partout et prennent à chaque fois une décision pire que la précédente, ce qui donne parfois l'impression de visionner un cartoon de la Hanna Barbera.