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Mon premier Eisenstein, tuerie qui m'a donné sacrément envie de voir ses autres films ! La partie 4 est !!!

Tiens bizarre, il m'est rentré par un oeil et sorti par l'autre. La seule scène dont je me souvienne c'est le début avec la bidoche et le médecin pourris.

Apres avoir vu Europalia Russie a Bruxelles a la periode de Noel, de retour a Dublin j'ai decide de me faire un cycle cimena russe avant d'atteindre mes 30 ans. 1 mois pour faire tout ca Et ce film m'a vraiment marque. Il n'a pas pris une ride et je me suis demande pourquoi j'avais attendu tellement longtemps. Les vieux films en NB ont tendance a m'impressionner.

Tente Alexandre Nevski, Ivan le Terrible et surtout Octobre, et prends ta baffe, camarade !

il m'a tellement fait chier celui là que ça m'a oté l'envie de voir tout ses autres films.

Donc c'est forcément bien, donc faut que je me le mate !

Mais depuis quand j'ai la réputation de Mr.Klaus ?

Les films de propagande m'ont rarement enthousiasmé.

Le message "voilà de quoi le communisme vous a sauvé" était quand même très gonflé. Je comprends pas qu'on ne fasse jamais le rapport en ce bon vieux Sergueï et Leni Riefenstahl.

On l'a fait.

On n'arrête pas, d'ailleurs.

Etonnant, non ?

Sur ce sujet ?

Mais du coup, je vous pose la question. Il y a des films qui font tiquer, comme True lies, mais auquel on peut accorder le bénéfice du doute ( comme ils le disent dans JCVD, faut bien des méchants ). Et pour le cuirassé, est-ce que vous pouvez le regarder sans sentir toute la propagande nauséabonde derrière ?

Chef-d'oeuvre

Mais le meilleur film d'Eisenstein est Ivan le Terrible.

(et j'emmerde Dziga Vertov )

Oui. Et c'est pour ça que je trouve que c'est un film immense. Surtout que c'est même pas le plus propagandiste à mon goût, loin de là puisque finalement à part les quelques mentions du communisme et de la révolution et le héros moustachu qui rappelle vaguement quelqu'un on a plus affaire à un film sur un mouvement local, comme ont pu le faire beaucoup de films inspiés d'histoires vraies. C'est plus à mon sens une épopée et une glorification des caractères qu'un film vantant les mérites du communisme.
(Octobre, ca c'est de la vraie promotion à 120%)

Cepedant j'ai pas vu de Riefenstahl en entier, j'ai pas envie d'essayer d'ailleurs, mais ca m'a l'air moins construit et moins subtil que Einsenstein. Les bouts que j'ai pu voir tiennent du gros truc mi-docu, mi-film fait pour montrer un truc précis sans avoir besoin de scénario (une fête du parti, des sportifs musclés que même dans Can't stop the music ca ferait trop). Les Dieux du stade me donne l'impression qu'on filme un truc à mi chemin entre une foire agricole pour animaux primés et un Mardi Gras géant.

Eisenstein a une histoire, des caractères, des acteurs de poids (quand on pense qu'ils étaient amateurs dans leur immense majorité, la direction d'acteurs devait être coton), un langage et une technique... qui font cruellement défaut à sa collègue.

Et en plus elle a tourné un "Wildwasser", ce qui se traduit par "Eaux Sauvages". Et ca, c'est impardonnable, de jeter l'ombre du nazisme sur un tel Opus Magnum.

Alexandre Nevski = tuerie épique qui donne envie d'aller dégommer du Teuton Sournois Mangeur D'Enfant sur des lacs glacés en chantant à tue-tête des chants slaves aux fort accent alcoolisé. C'est net?
Mais sûr que c'est pas le rythme cinématographique auquel on est habitué,... mieux vaut commencer par Ivan le Terrible.
M'enfin si, Mandraker, t'as supporté le rythme de Stalker, tu peux tout vivre pour survivre.

EISENSTEIN IS GOD !!!!

J'adore l'air sournois du pope dans le cuirassé notamment

Et je confirme, on peut être particulièrement agaçé par le communisme et adorer Eisenstein. c'est un génie cinématographique qui n'a aucun égal dans le cinéma de propagande. Leni Riefensthal c'est de la petite bière à côté et je ne parle pas des autres propagandistes soviétiques qui n'avaient pas le tiers de la moitié de son talent... à noter que leurs oeuvres mériteraient quelques chroniques ici dans la catégorie principale.

Quand mon collègue Alexandre reviendra de Russie je m'arrangerai pour vous faire quelques chroniques et d'apporter quelques références en la matière.

Dans l'oeuvre d'Eisenstein c'est Octobre et Ivan que je préfère.



Mes deux préférés sont Octobre et Ivan

C'est marrant, moi je trouve Ivan le terrible assez kitsch et vieilli, même pour l'époque. Pour moi, ça ne doit pas être le meilleur film d'Eisenstein. Ça ne l'empêche cependant pas d'être un immense réalisateur. Il y a une véritable dimension esthétique derrière, ou plutôt devant, l'aspect propagandiste de ses œuvres.

Donc rien à voir avec la chute de Berlin, nanar chroniqué ici-même.

Pour moi le génie d'Ivan le Terrible, c'est d'avoir fait faire un bond de 20 ans au cinéma en un seul film.

1e partie: cinéma classique. C'est le bon Tsar, dont on va raconter linéairement l'histoire, sa lutte contre plein de méchants seigneurs etc.
2e partie: cinéma moderne. Colorisation sommaire (de la pellicule allemande récupérée à Stalingrad) mais baroque, le portrait du personnage lui-même se teinte de sévères nuances. Le récit se fait plus complexe, s'attarde sur certaines scènes... La scène du ballet m'a impressionné et m'a fait comprendre en quoi Eisenstein admirait Disney.

Ce n'est pas pour rien que ladite première partie a été récompensée par le pouvoir stalinien et la deuxième condamnée.

(et s'il avait fait la 3e, elle aurait été interdite jusqu'en 1991 ?)

On pourrait le qualifier de muet parlant quand au style, comme Alexandre nevsky d'ailleurs. Les deux films bénéficient d'une musique extraordinaire de prokofiev digne de la meilleure musique d'opéra russe.

En quelque sorte, Ivan le terrible serait le "prequell" de Boris Godounov

moi j'ai un souvenir terrible , en parlant du Potemkine... il était passé au ciné-club du lycée, évidemment tenu par les lycéens eux-mêmes, et ces buses n'avaient rien trouvé de mieux que de passer la seconde bobine à l'envers ... j'ai adoré le landau qui remontait l'escalier à toute vitesse

ça m'est arrivé pour Cliffhanger (mais dans un vrai cinéma). Toute la scène de la luge humaine qui remonte la montagne par magie

je suis hyper-jalouuuuuuuuuuuuuuuse !!!!! il est où, ton cinéma ?!?