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Agents des services secrets, Muriel et Philippe forment un improbable duo amoureux. Dans leur nouvelle mission, ils sont chargés de mettre la main sur une clé usb cachée par Constance, la veuve d'un trafiquant d'uranium fraîchement assassiné. Cette jeune bourgeoise étrangement ingénue conduira le duo dans un cours de chant lyrique où s'entremêlent d'autres espions aux voix ensorcelantes. Dans cette comédie d'espionnage, les cordes vocales se libèrent, les corps se débrident et les âmes se poursuivent.
Le film est encore à l'affiche mais dans très peu de salles (14 en France) avec rarement plus de 3 projections par semaine par salle... Le film est sorti en novembre et n'a fait l'objet que du minimum de promo (quelques affiches dans le métro pendant 1 semaine).
Comédie crue, espionnage à l'ancienne, drame de la sexualité... on connaissait le film bobo chiant, le film gay gai, on a ici un film un peu bobo, un peu gai, un peu gay mais très vivant grâce surtout aux deux actrices principales, Jeanne Balibar et Marina Fois. Si la première est d'une naiveté vaporeuse et qu'elle conserve le maintien de son précédent rôle dans "Sagan", Marina (que j'adore de plus en plus) Fois survole le film dans un rôle plein d'audace alternant dialogues enlevés, comédie et fragilité.
J'avais pas mal apprécié un film précédent d'Ilan Duran Cohen, "La confusion des genres", film beaucoup plus embourgeoisé mais secouant également.
L'art lyrique a une place importante ici (tous les personnages principaux se croisent dans un cours de chant) sans toutefois être pompeux. J'ai vu au générique de fin que la réalisatrice de "Faut que ça danse" (avec JP Marielle) avait collaboré au scénarior, ça se ressent dans le rythme et l'insertion des scènes de chant dans l'histoire.
L'exploitaiton ciné est déjà presque terminée pour ce film (il faudrait limite bientôt déplacer ce sujet dans "Le club des cinéphiles") et c'est vraiment dommage.