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Hogan's Heroes



En septembre 1965, un OVNI crée par Bernard Stein et Albert Rudy débarque dans le petit écran de la "joyeuse et gentille" petite famille américaine.
Il s'agit d'une série, et pas n'importe laquelle vu qu'il s'agit de Hogan's Heroes !
Diffusée en France sous les titres Papa Schultz ou Stalag 13, cette série au combien mythique nous propulse en pleine 2ième guerre mondiale dans le Luftstalag numéro 13, camp de prisonniers de guerre situé entre Düsseldorf et Hemilburg.
Dirigé par "la main de fer" du colonel Wilhelm Klink et l'oeil vigilant du sergent Hans Schultz, le Stalag 13 est à première vue un camp de prisonniers tout à fait basique.
Mais c'est sans compter l'ingéniosité et la ruse du colonel Robert E. Hogan, prisonnier américain, et de ses hommes : le sergent Andrew Carter, le caporal Louis Le Beau, le caporal Peter Newkirk ainsi que le sergent James Kinchloe surnommé Kinch.
Ayant creusés des tas de tunnels et s'étant équipés d'un matériel de pointe (radio, plaque à faux billets, atelier photo, atelier de faussaire et j'en passe), nos amis prisonniers travaillent mains dans la mains avec Londres et la résistance allemande et n'hésitent pas à donner des petits coups de mains (faire exploser des rails, détourner des convois, libérer des agents prisonniers de la Gestapo, voler des plans d'une importance capitale...).
Et tout cela au nez et à la barbe du colonel Klink qui, piloté par Hogan, n'y voit que du feux. Quand au sergent Schultz : "il n'a rien et rien entendu". Il faut dire que les bons petits plats cuisinés par Le Beau pour le soudoyé aident bien.



Etalée sur 168 épisodes de 1965 à 1971, Hogan's Heroes a atteint en peu de temps le statut de série culte propulsant Robert Crane (Hogan), Werner Klemperer (Klink) et John Banner (Schultz) au rang de superstars incontestées du petit écran.

Pourtant, un peu s'interroger sur le caractère "plutôt nanar" de cette série.
En effet, il n'est pas dur de repérer les anachronismes, lourdeurs des scénarios et autre fautes de la série qui fait passer "la 7ième compagnie" pour un film historique comparable au "Jour le plus long".
Il n'est pas rare non plus de voir plusieurs épisodes de la série tourner totalement dans le grand n'importe quoi, dans le bordel le plus total et incohérent.
Maintenant, voici quelques points :

- L'utilisation massive d'images d'archives en couleurs et parfois colorisées pour certaines scène d'action ou de bombardement. Le procédé n'est pas nouveau vous me direz et certaines fois il est fort bien amené. Mais la façon dont ce procédé est utilisé dans Hogan Heroe's relève parfois du grand nawak. Un petit exemple : Dans un épisode, nos amis dérobent un bombardier Dornier à l'ennemi. Hop, gros plans sur une images d'archives montrant un Dornier en train de décoller. Jusque là tout va bien. Le problème vient quand on veut nous montrer des plans du Dornier en train de voler. On remarquera que le Dornier allemand en question a été remplacé par un bombardier Lancaster britannique ! Joli les gars !
Une autre belle connerie : dans un épisode des bombardiers américains doivent venir détruire un pont en pleine forêt. Et qu'est-ce qu'on choisit comme image d'archive ? Un gros plan sur des bombes en train de tomber sur une ville ! Rien que cela.

- Dans un épisode, Newkirk doit aller voler un char Tigre allemand. L'histoire ne nous dira pas pourquoi il revient avec un char allié avec juste une vulgaire croix gammée négligemment dessinée sur la tourelle. L'illusion est parfaite... Magie de la télé ou plutôt problème chez les accessoiristes ?

- Ce n'est un secret pour personne, dans Hogan's Heroes les allemands parlent anglais avec un fort accent allemand. Ben oui, c'est bête comme bonjour. C'est surtout encore plus simple quand des prisonniers évadés du camps s'adressent en anglais à la population allemande. On est bien loin de "La grande évasion".

- Les allemands sont cons (ben oui, faut bien que le spectateur prennent en sympathie nos pauvres prisonniers). Les termes et sorties bien du crut et bien gratuites sont parfois très présents dans certains épisodes : Fritz, fridolins, boches, teutons, schleus et j'en passe.

- Mais pourquoi la seule saison présente au Stalag 13 est l'hiver ?

- On peut également souligner le niveau de certaines blagues qui, parfois, touches profondément le nanar.

- Hogan et Le Beau se rendent à Paris, en pleine guerre, simplement cachés sous une bâche sur le toit de la voiture de Klink. Et là ce n'est qu'un détail parmi tant d'autres.

- Pourquoi est-ce que les femmes des années 40 sont habillées à la mode des 60's dans la série ?

- On peut souligner également le nombre conséquent d'épisode où l'histoire vire totalement dans le grand nawak le plus profond et le plus abstrait. Délire baroque des scénariste ou simplement grosse panne d'inspiration ?



Malgré tout, Hogan's Heroes est et restera à jamais une série culte !

Hum je ne connais pas très bien cette série mais d'après les extraits que j'ai pu voir, ça n'a rien de nanar. Évidemment il y a des anachronismes et des incohérences historiques mais bon, le but c'est avant tout de faire rire alors le background...M'enfin comme je le dis je ne connais pas très bien.

La mort de Bob Crane est bien plus nanarde que la série qui l'a rendu célèbre, je trouve...

Il avait qu'a payer ses factures de téléphones.

Vu sur le Wiki

Ah oui quand même...

Ouais mais euh, c'est pas une série comique à la base, surtout que le chef des Boches est doublé par le légendaire Roger Carel ?

Puis bon, même comme ça, c'est assez nul.

Bah, c'est censé être une série comique à la base, donc, les anachronismes....

Ceci dit, à force de tirer sur le trait, on a l'impression très vite que la vie dans les camps de prisonnier (même si, ici, ce sont des prisonniers "politiques" ou militaires) relevait des vacances.

Non non, c'est Albert Augier qui doublait Klink. La voix d'Huggy dans Starsky et Hutch c'est également lui.

Je sais que la mode est aux series ultra-réalistes dont l'accumulation de détails techniques semble parfois constituer le principal attrait, mais ca n'a heureusement pas toujours été le cas.
Comme d'autres l'ont déja dit, c'est une série comique, alors le réalisme des situations, la justesse historique, ou le fait qu'à la 17ème minute de l'épisode 34 on note qu'un char sherman a été équipé d'une mitrailleuse Browning 12,7 mm sur sa tourelle, alors meme que ce type d'armement n'était que peu répandu sur les tanks américains en 1942 (date à laquelle se déroule l'action), rendant par conséquent la scène hautement improbable, franchement, on s'en bat la nouille jusqu'au lendemain !



C'est très vrai.
D'ailleurs, Robert Clary, l'acteur francais qui joue le role de LeBeau, est lui-meme un réscapé des camps de concentration. Il lui fallait donc avoir un sacré recul pour accepter de tourner dans ce qui ressemble quand meme beaucoup à "le camp de prisonniers s'amuse"...

C'est vraiment drôle par moment Papa Schultz. S'il y a un côté "nanar" c'est effectivement le mauvais goût évident du thème des camps de prisionniers. Ca me fait penser à la comédie musicale sur l'inquisition, dans "la folle histoire du monde".

Faut voir, la série ne doit pas être la première à faire ça. Même dans "La grande évasion" les conditions n'avaient pas l'air horrible, il y a bien eu le frigo mais c'était présenté comme un gag et pour faire passer Steve McQueen pour un gros badass.

assez d'accord avec ce qui a été dit plus haut. C'est une série comique à la base, et c'est fait avec les moyens et les exigences de ce genre de choses. Des erreurs d'équipement, j'en ai vu d'au moins aussi grosses dans des films très sérieux avec des historiens comme consultants de la même époque (on fait avec ce qu'on a, et les chars allemands, passé 45, c'est parfois devenu un peu dur à trouver... Plus de production, et ceux qui ont été construits sont un peu tout pétés)... L'essentiel, c'est l'histoire, et dans le cas présent, qu'on s'amuse.
Pour ce qui est du camp de prisonnier, ça ne me choque pas tellement. Là aussi, c'est à volonté comique... On ne va pas prendre au sérieux la france de l'occupation à travers "la grande vadrouille", non plus. Sur l'aspect stricto historique, les luftsalag sont très loin d'être des camps de vacances, mais c'est probablement ce qui s'est fait de moins rude dans la galaxie des camps allemands : des ennemis contre qui il n'y a pas de haine raciale, à forte proportion de gradés parmi les prisonniers, puisque ce sont des aviateurs. Relativement parlant, ils ont été parmi les mieux traités. C'est assez bien décrit dans "stalag 17" avec william holden. On vit peu confortablement, on mange mal et pas assez, on a froid, on s'ennuie terriblement, mais c'est à peu près supportable. Pour les camps d'extermination, ou de concentration, et les camps de prisonniers russes, là, effectivement, c'est une tout autre histoire, beaucoup, beaucoup plus tragique. Pour une belle description (littérairement parlant) du camp de prisonnier basique (d'infanterie), georges Hyvernaud, "la peau et les os"

Un grand film de Paul Schrader et peut-être le meilleur rôle de Greg Kinnear (à part Stuck On You).

Pendant la première partie du film, je me demandais constamment si le John Carpenter dont il était question dans le film était LE John Carpenter. Bizarrement, la fin m'a fait comprendre que non...

Sur ce forum, tu peux l'appeler "un des avatars de Dieu", en toute simplicité!

J'adorais cette série dans ma tendre jeunesse, j'aurais bien aimé qu'elle repasse ces dernières années.

Et rien de nanar dedans, les gens qui parlent tous anglais c'est assez logique pour une série, les blindés bêtement maquillés on a vu ça dans des films se voulant sérieux, et les scènes délirantes sont parfaitement assumées!

Si t'es motivé, il y a l'intégrale qui est en train de sortir en DVD (j'ai un coffret jusqu'à maintenant).

A mon avis, tous les caractères anachroniques et les erreurs matérielles sont à mettre un peu de côté. Avec Papa Schutlz on ne fait pas de l'histoire militaire à travers les petites chroniques du "chtalag le plus zur de doude l'Allemagne" mais on rigole bien. J'ai bien eu plus l'impression d'y voir comme une sympathique parodie-hommage du cultissime film de John Sturges [i]La grande évasion[/i].
En revanche si vous voulez voir un vrai film de guerre à caractère bien nanar, je vous conseille [i]La bataille des Ardennes [/i]de Ken Annakin (pas Skywalker celui là...) qui bénéficie pourtant d'une solide affiche; Henry Fonda, Robert Shaw, Robert Ryan, Charles Bronson (encore dans un rôle d'un officier d'origine polonaise après ses passages chez Sturges et Aldrich) et Telly Savalas toujours affublé d'un cigare au lèvre... même sous la pluie et la neige. Mais je ferai peut-être une chronique sur ce truc..

Cordialement

Ach ! Kolonel Klink ! Gross rigolade !!

J'ai adoré cette série qui passait le midi-début d'aprêm. C'était con comme tout, mais ça me faisait marrer. Un signe pour débusquer le nanardeur qui est en nous ?

Quand à Robert Crane, il a eu une vie disons... particulière. Qui amène bien à sa triste fin d'ailleurs.

Je suis d'accord... "tout en finesse" comme dirait le Colonel Hogan

J'adorais cette série quand elle passait sur RTL9, et plus particulièrement Schultz et ses "Je n'entends rien" et le major Hochstetter qui criait "Qui est cet homme?" à chaque fois qu'il voyait Hogan
EDIT: J'avais oublié les tentatives de drague de Hogan vis-à-vis de Fräulein Helga, la secrétaire de Klink.

Tout à fait d'accord. J'aime aussi énormément le type de dialogues suivants :

Klink : Ach, General Burckhalter, che zuis exdrêmement honoré de fous aggeuillir, un krand servideur te nodre droizième Reij et te nodre pien aimé vührer...
Burckhalter : La ferme Klink !
Klink : Ja ! oui che me dais...

Et n'oubliez pas : Il n'y a chamais eu une seule éffasion dans le chtalag dreize !

Ps : Veuillez m'en excuser mais j'ai préféré retranscrire ce que dit Klink avec l'accent germanique car j'adore quand il parle ainisi.



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