Ce sensationnel petit bijou ibérique tourné durant les dernières années du franquisme ne dure que 34 minutes et n'en a pas besoin d'une de plus. Un chef d'œuvre, sans plus ni moins et gagnant d'un Emmy Award, ce qui n'est pas rien.
Un matin comme tous les autres, un homme ordinaire se retrouve stupidement coincé dans une cabine téléphonique. Malgré les tentatives infructueuses des passants pour essayer de l'en sortir, il demeure impossible de le libérer.
Mais les évènements passent à un niveau supérieur lorsque les mystérieux ouvriers qui avaient installé la cabine au petit matin, reviennent pour l'emporter à nouveau vers une destination inconnue, sans se soucier du malheureux qui est toujours coincé à l'intérieur.
Pendant le trajet, le prisonnier se rend compte peu à peu qu'il est sans défense entre les mains de forces sinistres qui le conduisent vers un destin inexplicable et atroce, dont il ne semble exister aucune échappatoire et contre lequel personne parmi les habitants ne peut se protéger.
Le film, sous une apparence surréaliste, représente la paralysie dont souffrait la société espagnole de cette époque face à l'oppression dans laquelle vivait le pays, représenté par cette prison en forme de cabine téléphonique. Ce qui est amusant, c'est que la métaphore ne fut pas comprise par les autorités franquistes et le film fut diffusé à la télévision comme prévu, sans aucune difficulté et sans causer le moindre problème.
(Source : Wikipedia Espagne)
Quelques caps :
La cabina
José-Luis López Vázquez, toujous en vie, a aujourd'hui 87 ans.
Coincé !
Le voyage commence...
...se termine...
... et pour le pauvre homme, commence l'horreur ! (mais je ne dis pas quoi, pour tous ceux qui ne l'auraient pas encore vu.
