Forum Nanarland.com

C'est moi ou alors la scène finale avec le fameux fantôme au dessus des flammes peut être une subtile référence à la scène finale des Aventuriers de l'Arche Perdue ? J'extrapole peut être.

Je trouve que ça fait très "film allemand de l'entre-2-guerres" pour ma part (j'y connais rien, ceci étant dit ! ).

J'avoue, j'y ai pensé aussi ! (...avant de me dire, "non, c'est surement pas ça").

Petite ombre au tableau, j'ai trouvé que l'abondance de personnages empêchait un develloppement en profondeur de chacune des histoires. (chose que je n'avais pas ressenti dans d'autres films choraux, comme Pulp Fiction.) : Ainsi, par exemple, l'histoire des cent scalps, posée au départ comme un jalon primordial de l'intrigue, passe complètement à la trappe...

A part ça, un seul mot pour qualifier Christoph Waltz : Uberklasse.

Pour ma part je l'ai trouvé encore plus décevant que Boulevard de la mort. À force de ce barrer dans tous les sens l'histoire n'a aucune cohérence.
Au final, comme je l'ai écrit ailleurs, le film n'est pas franchement glorieux...

Euh...non . Mike Myers deuxième meilleur acteur du film ? On le voit deux minutes. Et stieglitz ? Et Fassbender ? Roth ? Le français qui cache des juifs (excellent, mais je ne connais pas son nom) ? Tu n'aimes pas le style, OK, mais ne dis pas que ça joue mal. En plus ton texte contient une coquille :



Ca ne veut rien dire et De Palma est le réalisateur de body double, un de mes films cultes. Je ne suis pas du tout objectif, mais toi non plus, donc tu ma pardonneras

+1




Marrant, moi je n'ai pas vu le temps passer et j'en aurais bien repris une lichette!

Mais bon, les goûts et les couleurs...

Pareil, à la fin je croyais même que le film avait duré 1h40...

Mais je suis tout à fait d'accord avec toi, elle fait beaucoup penser à l'expressionnisme allemand des années 20 (représenté au cinéma par Murnau, Fritz Lang...). A noter que le régime nazi détestait les œuvres de ce courant (art "dégénéré" selon eux) et les faisait bruler dans de grands autodafés.

CQFD.

jusqu'à maintenant, Jackie Brown était mon Tarantino préféré.

Je crois que Basterds vient de lui chiper sa place...

Bon je reviens un peu sur ce film parce que j'y pense régulièrement depuis que je l'ai vu.

Je crois que là plus qu'ailleurs Tarantino a cherché à ôter tout le gras de son film, frustrant un peu le spectateur par moment mais pour se laisser le temps de faire autre chose.

Dans combien de films, les basterds auraient-ils eu droit à une présentation individualisée dans l'exposé? Ici, Tarantino n'en consacre une qu'a Stieglietz: il n'a gardé que le meilleur.

De la même façon, il aurait pu s'appesantir sur la vie à Paris, la vie de Diane Kruger (d'autant que ça lui aurait permis le genre de mise en abyme dont il raffole). Mais il ne nous donne ici que le strict nécessaire et ça participe vraiment de la qualité du film.

Ca lui permet notamment de développer des motifs récurrents, de faire des variations autour de ceux-ci (les arivideci de Brad Pitt, le lait et plus généralement les confrontations des personnages avec Hans Lada, les innombrables interruptions de Daniel Brühl dans le café…) On peut trouver que ça tourne un peu à vide, que ce sont des gimmicks mais c'est personnellement ce que j'aime dans le cinéma: chaque scène claque, le film dans son ensemble aussi et le nawak apparent ne me gêne pas du tout.

C'est sans doute dans la dernière réplique de Brad Pitt, qu'il se fait le plus la voix de Tarantino et il a parfaitement raison.

Alors je préférerais toujours Pulp Fiction à ses autres films parce que je l'ai vu jeune et assez "vierge" cinématographiquement mais Inglorious Basterds est un sacré film.

Perso, j'aurais toujours une préférence pour Reservoir Dogs.

En tout cas, le film cartonne avec près d'un million d'entrées France après sa première semaine d'exploitation ce qui fait du bien après l'accueil tiède accordé en salles à tous ses films depuis Miss Jackie...

Au fait, il parait qu'après Cannes, Tarantino a rallongé et non pas raccourci son film de quelques scènes. Quelqu'un en sait plus?

Sinon je repensais à la séquence d'intro. je me rappelle que quand Landa dit à Labbadite "si vous voulez bien, nous parlerons un peu anglais tout à l'heure", j'ai bêtement cru qu'il s'agissait d'une justification un peu bidon genre "on met un peu de français au début pour satisfaire les puristes mais très vite on fait parler tout le monde en anglais et ce jusqu'à la fin", un peu dans le style Octobre Rouge (non, c'est pas un film bidon). mais en fait, loin d'être une facilité, le passage en anglais constitue le sommet de la scène ("comme je ne les ai pas entendu bouger, j'en déduis qu'ils ne parlent pas anglais...") et se trouve être un élément révélateur du penchant calculateur diabolique de Landa.

Idem, je me suis fait avoir comme un con (j'ai même cru m'être trompé et être dans une salle VF) puisj'ai aussi pensé à un gimmick facile 'la première minute en Français et hop on zappe' avant de me faire magistralement enfoncer.

Tout a fait. Tarantino ironise gentiment sur les films de guerre US où tout le monde parle anglais (sauf éventuellement, les allemands, et encore). Mais au lieu de faire juste un clin d'oeil, il utilise ce changement de langue comme réel ressort scénaristique. Comme pendant la formidable scène du bar! Et (dans une moindre mesure) à d'autres moments du film.

Ouais voilà. J'avais lu cette scène là avant de voir le film et à l'écrit ça ne choquait pas, on devinait que Landa mitonnait quelque chose.

Mais ça marche très bien à l'écran, surtout grâce à la maîtrise du français de Waltz, on voit vraiment la référence à tous les films de guerre où les mecs font genre

- Bonjour
- Bonjour
- So, how are we gonna deal with those germans?…

Et par ailleurs, si plutôt que Sergi Lopez et Kristin Scott Thomas, les prod françaises pouvaient s'inspirer du choix de Tarantino en matière d'étrangers francophones……

j'ai entendu parlé que la version Cannes faisait 2h28, la vraie version est de 2h40

Mais la version longue dure, parait-il, 3h00!!!
Vivement le director's cut!

Je crois que normalement, on devait assister à la rencontre entre Shosanna et madame Mimieux, qui lui lègue le cinéma. Comme on le disait dans les premières pages du topic, elle devait être jouée par Isabelle Huppert.

Dans l'interview donnée aux inrocks, Tarantino explique que la scène coupée implique Maggie Cheung et explique [spoiler] comment Shoshanna a récupéré le cinéma. La justification de la coupe était de ne pas faire primer Shoshanna sur les autres personnages : pour lui c'était soit mettre cette scène et ne plus mettre les basterds, soit l'enlever et garder un équilibre. [/spoiler]

Edit : grillé par Deathtripper. J'aurais bien voulu voir le passage témoin de madame "je fais la gueule" à mademoiselle "je fais des gros yeux de tueuse pour te signifier que tu m'emmerdes et accessoirement je fais la gueule"

Je confirme c'est bien son chef-d'oeuvre et pis c'est tout

Après le sympa mais léger Boulevard de la Mort, Tarantino revient aux choses sérieuses et retrouve la recette qu'il avait abandonné depuis Jackie Brown, à savoir un film choral mêlant bons dialogues, tension et humour noir. J'ai même surkiffé Brad Pitt (pourtant je peux pas le voir en photo ce type), très drôle dans son rôle de militaire limite anar. J'ai trouvé au final le mélange de l'histoire des batards et de celle de la juive Shoshana assez intéressant, bien foutu et bien construit. C'est là qu'on voit que c'est bien du Tarantino : plusieurs histoires ont chacune un lien, même minime, entre elles.
Le seul soucis vient du titre et de la B.A, tous deux mensongers : on a l'impression que tout va tourner autour des bâtards alors que cela n'est pas le cas. Je comprends que certains en sortent déçus (quoique c'est souvent le cas lorsqu'on se fait une idée préconçue des choses).



Kill Bill a super bien fonctionné non ?



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Ben pour Kill Bill, autant niveau entrées c'est le plus gros démarrage de Tarantino jusqu'à Inglorious autant j'ai l'impression que le succès du film niveau estime et cohorte de fans s'est fait au moment de la sortie DVD.

En tout cas, je me rappelle pas d'un phénomène Kill Bill au moment de sa sortie en salles ni d'un sommet niveau box office...

Je crois que tout a été dit... Super film pour moi.
Un seul reproche : l'acteur qui joue Marcel récite son texte, c'en est effrayant