Après un "Scène de crimes" absolument réjouissant, Schoendorffer nous avait gratifier d'un "Agent secrets" très moyen, mais très bien réalisé, avec le plus bel accident de voiture du cinéma français depuis "La Menace" (1977, quand même !)
Et puis arrive "Truands", et là, on tombe de haut. Magimel a le charisme d'une huitre, Marchal - malgré toute l'admiration que j'ai pour son travail de metteur en scène - n'est pas fait pour des rôles de premier plan, Tomer Sisley est parfaitement oubliable, Béatrice Dalle est la caricature d'elle même...
Et Caubère... Oh mon Dieu Caubère... un si grand comédien de théâtre... Comment est-ce possible... comment peut-on commettre une telle erreur de casting... parce que là, franchement, Roger Hanin et Vincent McDoum auraient été plus à leur place.
Et puis d'où vient le besoin irrépressible de Frédéric Schoendorffer de faire systématiquement jouer son incapable de frangin, Ludovic, dans chacun de ses films. Comment oublier l'invraisemblable ton du "Attends ! Je le sens pas !" qui précède la scène de fusillade sur le parking (très mauvaise) et qu'un réalisateur de lycée cinéma de seconde n'aurait jamais laissé passer ?!!!
Et puis les dialogues... Aïe aïe aïe... Y'a vraiment des gens qui parlent comme ça dans la vraie vie (je parle pas des grossièretés, je parle du ton) ? On peine à ressentir du plaisir à suivre des personnages aussi cons. Je ne leur reproche rien, ils peuvent torturer et violer qui ils veulent à l'écran, mais par pitié qu'ils le fassent en silence !!!
"Truands" ou le massacre du polar à la française. Quand je vois ce film, je n'ai qu'une envie, m'enfermer chez moi et me mater les films suivants :
- Garde à vue, L. 627, Police, Sur Mes Lèvres, La Balance, 36, Le Petit Lieutenant, Pile Ou Face, Flic Story, Le Silencieux, Le Cousin, Le Choix des armes, MR 73, Un Prophète, Je Suis Un Assassin, La Journée De La Jupe, Le Nouveau Protocole, A La Petite Semaine, Police Python 357, Baxter + tous les grands classiques de Melville, Clouzot, Verneuil & Cie...
... rien que pour me rappeler que ce machin n'est qu'une hilarante erreur de parcours dans un genre, le film noir français, qui nous a donné de sacrés beaux bébés !
Tiens ! Ca me fait penser qu'il faudra que je consacre une chronique à "Anthony Zimmer"...
