Avec Shinobu Hashimoto, Kaizan Nakzato, Tatsuya Nakadai, Toshiro Mifune
Pitch piqué ailleurs :
"Japon 1860. Les samouraïs savent que leur caste va bientôt disparaître. Certains, comme Shimada, se concentrent sur l’enseignement de la « voie du sabre ». D’autres intriguent entre partisans de l’Empereur et nostalgiques du Shogun. Les autres se replient sur eux-mêmes, refusant la réalité, et se réfugient dans l’ultra-violence, le nihilisme absolu. C’est le cas du maître dévoyé Ryunosuke Tsukue. Sa botte secrète, la garde « Silence et Regard calme » le transforme en sabreur invincible. Tsukue assassine froidement le grand-père de la douce Omatsu. Lorsqu’il donne son accord pour un match d’exhibition dans son ancienne école d’escrime, la femme de son adversaire, connaissant sa réputation de guerrier imbattable et sanguinaire, le supplie de perdre délibérément le combat, offrant sa vertu en compensation…"
Magnifique chambara ne dépeignant pas la période glorieuse du samuraï, mais plutôt le déclin d'un ronin en prise avec la folie. J'aime beaucoup ce film, qui vous plonge immédiatement dans la psycho malade de Ryunosuke et vous fait croiser des personnages secondaires aussi attachants que le
héros est repoussant. Bon c'est franchement, nihiliste, parfois lent mais cela me paraît justifié. Hashimoto est spectaculaire dedans et a vraiment l'air complètement givré, le regard flou toujours perdu en périphérie de ses interlocuteurs, il nous offre un final grandiose que même Chang Cheh à côté est presque un économe de l'assassinat de masse. L'obsession pour lui est telle (un peu à la there will be blood) que même le scénar en passera à la trappe.
Beau et grand.