JohnnyTheWolf a écrit:
Y a-t-il donc si peu de concurrence cette année?
Si t'as bien regardé, il y a 10 films en compétition cette année pour meilleur film, même si la plupart des nominations sont symboliques : A Serious Man et The Blind Side ne sont nommés que pour une seule autre catégorie, Un Éducation deux autres, District 9 trois autres. Si tu retires également Là-Haut, qui de toute façon gagnera en tant que meilleur film d'animation selon toute vraisemblance, tu retrouves 5 films nommés comme l'année dernière. Maintenant sur les 5 films qu'il reste, In the Air et Precious ont beaucoup perdu en
buzz ces derniers temps. Donc vraiment il reste qu'Avatar, Inglorious Basterds et Démineurs.
Pourquoi Démineurs? Bah, primo, non, des films comme ça y en a pas 10 par an : pas qui soient aussi bien réalisé que ça. Il y en a peu qui utilisent cette technique de montage rapide aussi bien, c'est-à-dire sans désorienter son public (surtout en contraste avec les deux trois scènes vers la fin, bien statique).
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- La scène du sniper. Donc, après nous avoir débarassé le film de trois figurants stupides, dont Ralph Fiennes, les tireurs rebelles décident d'attendre bien sagement que les héros rechargent et ripostent. Gné?
Ils ont aussi à recharger, non? De plus je ne pense pas qu'ils aient des munitions illimitées, et donc ils chercheront plutôt à tirer sur des adversaires qu'ils peuvent voir.
- Le semblant de scénario prend vite et dangereusement des airs de L'arme fatale en Irak : d'un côté, le noir prudent et responsable, qui attend patiemment la retraite, et, de l'autre, le blanc téméraire, fataliste et cabotin. Comme si ça ne suffisait pas, à peu près tous les personnages secondaires qui les accompagnent finissent par se prendre une balle ou une bombe... mais pas les héros! Ça rend le film plutôt prévisible au final... Bon, peut-être pas autant qu'Avatar et District 9, mais quand même...
A mesure que le personnage joué par Jeremy Renner semble devenir psychotique, je dois avouer ne pas avoir su où le film allait. Quant au relation entre noir et blanc, bah, certains critiques ont pensé que c'était un peu plus profond que ça, mais j'ai envie de le revoir pour pouvoir me le remémorer.
- Je ne suis pas le seul à avoir fait cette remarque, mais ce film présente un des sous-utilisations les plus frustrantes de bons acteurs depuis Dennis Haysbert dans Jarhead. C'est carrément criminel de les voir gaspillés comme ça. Juste pour ça, le film mériterait bien une nomination aux Razzies...
Et tu penses pas que t'exagères juste un tout petit peu? Ça mérite un Razzies juste parce que Ralph Fiennes et Guy Pearce n'ont pas des rôles plus long? (Pour info, je pense que David Morse donne une prestation exemplaire en juste une scène, qui est parfaitement suffisante). Moi perso, j'ai trouvé ça super sympa de leur part de venir prêter main forte à une amie qui n'a pas souvent eu des succès au box-office.
- La fin : qu'est-ce qui se passe au juste? Le gars retourne au pays, passe deux minutes avec Evangeline Lilly et son bébé, repart en Irak et... c'est tout? Qu'est-ce qu'on doit en retenir? Quel est le rapport avec le Hurt Locker du titre original?
Bah il le dit clairement : il n'y a plus que dans la guerre qu'il se sent utile, bon à quelque chose. Donc il doit revenir en Irak pour continuer à avoir un sens de servir. C'est la seule chose qui lui apporte du confort. Là je te renvois à la citation du début : La guerre est une drogue.
The Hurt Locker, c'est justement son rôle : c'est lui qui limite la casse.
- Pourquoi le film s'appelle Démineurs en français? À part Guy Pearce au début, il n'y a qu'un démineur de tout le film...
Mauvaise traduction? 'The Hurt Locker', c'est au singulier en anglais. Mais en même temps, Démineur au singulier, y aurait eu tout un tas de blague stupide sur le jeu Windows.