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Il me semble qu'elle l'est déjà dans la version américaine.

J'ai demandé à une personne ayant acquis quelques temps plus tôt le DVD, de me prêter son acquisition et je lui dis que je lui rendrais dans 3 semaines (et elle m'a cru ), c'est ainsi que je revois quelques fois des morceaux de ce chef d'œuvre, cela me fait effet de drogue, je plane et ai du mal à m'en passer, et je tombe sur ceci:





ça y est, je crois voir Alvaro Vitali en vétérinaire.

Et puis sinon plus je vois ce film, plus je me dis que Tarantino est le roi du casting. Entre superstars, seconds couteaux et inconnus, sortis tous de leurs pays natals (sauf pour Christian Berkel, un allemand jouant ici un français), faisant ici bon nombres de révélations, je suis de près les noms de Christoph Waltz, Denis Menochet (tiens! il a joué dans la rafle), Sylverster Groth, Martin Wuttke et August Diehl. Rarement je serais aussi comblé niveau casting. Niveau bis et casting international, c'est du très très bon! Je suis sûr qu'il joue avec ses acteurs en fonction de leurs rôles précédents (Richard Sammel avait fait plusieurs fois un nazi dans des (télé)films français).
Et Dieu! quels personnages! qu'ils soient présents tout le long du film ou n'apparaissent que 10 minutes, ils me font le même effet! Vous vous souvenez sûrement, quand vous étiez petits sous le préau et que vous jouez entre potes à un film ou autre truc connu "Moi! je fais Han Solo, "Ah! non, c'est moi qui voulais faire Philippe, c'est mon préféré.", je me réfère toujours à ces jeux de mômes en cour de récré, on avait tous notre personnage préféré car il était unique, il avait un truc, SON truc. Personne n'avait rien à envier à l'autre, j'adore la scène de la discussion des surnoms "Alors c'est vous Aldo l'Apache!!". Et ici la diversité de personnages c'est juste grandiose, on a un chasseur de juifs qui fauchent en changeant de langue, un officier allemand expert en accents, un type avec une batte, un allemand fou furieux rejoignant les basterds, un héros de guerre acteur, un mec du Tennessee, un résistant laitier, l'espion anglais, Churchill, un barman à la gachette facile, et puis d'autres, plein d'autres!!!
Y a pas à dire, chaque personnage fait ressortir une puissance grandiose, respect!
Et puis cette mise en scène, vous vous êtes jamais dit dans un moment inhabituel, dans un endroit inhabituel vivant un truc inhabituel et ressentant une sorte de joie inhabituel "Ca! je veux le revivre dans un film". Moi, si. Et chaque scène me fait cette effet, capter cette immersion sauvage et avoir l'impression de vivre le moment (mention à la Lousiane). Chaque lumière, plan, placement des personnages, semble avoir été pensé en fonction de ça. Chaque décor est rendu aussi unique et puissant qu'un personnage. Et je l'ai fortement ressenti, et ça me fait planer comme rarement, je me sens Homme-Puma
Voila voila.

J'ai toujours trouvé qu'artistiquement parlant, cette scène est magnifique en noir et blanc, j'ai peur qu'on y perde avec la couleur.

A propos de Inglorious basterds, dans la rubrique Tarantino est un copieur, après avoir vu - pour la première fois de ma vie - Quand les aigles attaquent, je me dois de souligner qu'il y a pompage : des non allemands déguisés en allemands dans une taverne allemande, un officier allemand qui descend d'un escalier en colimaçon et qui braque tout le monde avec son pistolet, le délire sur l'identification des espions, la montagne enneigée, et même la cicatrice sur peau, héhé, il y a comme un air de déjà vu !

Tu trouves ce film dans la liste des films préférés de tous les temps de Tarantino, en même temps...

Donc on en revient à "c'est pas comme si il s'en cachait"

Sinon, je rappelle que dans les années 70-80, beaucoup refusaient à Brian DePalma un quelconque talent de cinéaste autre que celui d'avoir vu les films de Hitchcock.
ET on peut aussi dire que Indiana Jones c'est de la merde passke ça fait que piller tous les cliffhangers de Serials.

Autre détail marrant du film : le rôle de Goebbels est interprété par l'acteur allemand Sylvester Groth, qui avait déjà joué le même rôle dans le film allemand Mein Führer, sorti un an plus tôt.

Ici donc, Tarantino nous refait en l'inversant, le coup de Jackie Brown/Hors d'Atteinte : dans Jackie, sorti en 1998 chez Miramax, le rôle de Ray Nicolet est interprété par Michael Keaton, qui reprendra le même rôle dans Hors d'Atteinte de Soderbergh, sorti à la fin de la même année chez Universal. D'un film à l'autre, le perso sera passé des ATF au FBI mais à part ça...

Sinon je croyais avoir signalé que le nom de Diane Krueger dans le film, Bridget von Hammersmark, était une référence à Fred WIlliamson qui jouait dans le film de Castellari et était surnommé The Hammer (hammersmark, en anglais, veut dire L'empreinte du marteau) quand il était footballeur (c'est aussi le nom d'un de ses premiers films de blaxploitation).

EDIT : c'était dans le topic du film de Castellari que j'en avais parlé...

http://www.youtube.com/watch?v=ggWvA5M8 ... re=related

Rhaaaa le nom du français de droite ! Ca va c'est pas un passe partout ?

Je l'avais vu juste avant Noël dans un petit cinoche de Swakopmund en Namibie, petite station balnéaire aux portes du désert africain.
Comme Troglodyte l'a si bien souligné (je ne parle pas de sa digression sur le fromage et la crème français ) j'avais peur que ce remake ne soit que du déssoudage en règle de boche (nuance, je ne dis pas de "nazi", mais de "boche", bref comprendre de la germanophobie ricaine primaire qu'on n'oserait plus faire aujourd'hui en Europe). (Au passage, en tapant Unglorious Basterds sur google, je suis tombé sur le blog d'un excité du bocal qui parle de ce film comme d'un "délire de Juifs intégristes" et va jusqu'à parler de la "pieuvre sioniste". J'espère qu'on aura le plaisir de voir un jour ce poulpe dans un film nanar de craignos monster http://cristos.over-blog.com/article-35070988.html)

Que nenni. Ce film ne casse pas du "boche" mais bien du Nazi, et d'opérette en plus. Mélanie Laurent est sublime et confirme que nos Frenchies s'exportent toujours bien. Qui se plaindra après çà qu'on ne sait pas parler anglais chez nous?
Mention spéciale au polyglote Christoph Waltz qu'on adore détester et qu'on ne déteste pas adorer (mention spéciale à la scène en italien avec B.Pitt) , et à qui je décerne le titre de "mon Autrichien préféré", détronant Shwarzy de son piedestal. Chapeau ou plutôt "Hut" comme on dirait en teuton. Et les très internationaux Daniel Brühl et Diane Kruger jouent décidément très bien.
Et puis on retrouve tous les thèmes truculents chers à ce cinéphile ET cinéphage (les deux n'étant pas incompatibles) de Tarantino: western, francophilie ("ach Paris!", et puis Julie Dreyfus et il a été même jusqu'à chercher Jacky Ido waah ), sous-culture des 70's (eh oui, même dans un film sur la seconde guerre mondiale), et fétichisme des pieds féminins arg arf, y changera jamais ce Quentin.

Le film supporte très bien un second visionnage. C'est un vrai plaisir que de profiter de tous ces acteurs fantastiques qui assurent des prestations parfaites (excepté Marcel, et dans une moindre mesure, Mélanie Laurent qui joue un peu trop comme dans un film français) lors de tant de séquences d'anthologie qu'il serait vain de les lister (toujours une petite préférence pour l'intro avec Waltz, impérial). Et Quentin a eu bien raison d'oser employer plusieurs langues, cela donne un réel corps au film. Seul défaut, c'est un poil long. Mais quel acteur aurait mérité d'être sacrifié à un rythme plus soutenu...