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Premier gagnant des Césars, film qui s'inspire des villages martyrs pour un film de vengeance montrant la cruauté de l'Homme (c'est comme ça que notre prof e philo nous l'avait présenté)
Vu il y a une paquet d'années mais je n'ai pas pu le finir tellement j'étais sous le choc de la première partie.

J'ai juste crée le thread pour signaler une ressortie en DVD le 13 octobre! Comment sera l'édition, je ne sais pas.

j'ai en tout cas hâte de le découvrir en entier.

Le film qui m'a fait découvrir Robert Enrico, ça surpèse un max, que ce soit au niveau du jeu d'acteur, de la musique ou de la réalisation, avec un brassage d'émotion et de tension irréprochable.

Un grand film, direct, efficace, de grands moments de revenge movie à la française. Tout d'abord improbable dans le rôle principal, Noiret est absolument formidable, un rôle à la Dustin Hoffman dans Chiens de Paille !

(la scène de la noyade m'a particulièrement marqué)

Excellent film.
Alchimie parfaite entre violence et émotion.
Le personnage de Julien Dandieu est très fort. Même moi, qui généralement dans ce genre de film tiens toujours pour les allemands, j'arrive à m'y identifier.
A propos des allemands, dans le film, ils ont quand même parfois des réactions assez stupides (genre descendre en rappel une falaise à découvert). Bon, on va mettre ca sur le compte de l'alcool...

Sinon, pour l'anecdote, ils avaient prévu une suite au Vieux Fusil.

Sept ans après les faits, alors que la France est embourbée en Indochine, l'armée propose à Noiret un marché tentant mais au combien risqué. En échange d'une libération de l'internement psychiatrique auquel il est soumis depuis le drame, il est chargé d'infiltrer un camp retranché du Viet-minh, et d'en rapporter diverses informations stratégiques.
Se faisant passer pour un négociant en vin, il parvient à pénétrer le camp et y découvre des prisonniers francais détenus dans des conditions épouvantables. Une nouvelle fois confronté aux horreurs de la guerre, les démons du passé ressurgissent.
Fou de rage, il va, à lui seul, anéantir le camp retranché ainsi qu'une division viet-minh venue en renfort. Libérant les prisonniers, il s'enfuit dans un hélicoptère russe et retourne en France.

La scène finale aurait dû être d'une charge émotionnelle intense: Noiret, armé de son vieux fusil, va trouver Jean Bouise, devenu bureaucrate cynique du ministère de la défense, et instigateur de la mission suicide. Là-dessus, il tire une dizaine de fois en l'air (en rechargeant à chaque fois) et se lance dans un monologue poignant dénonçant le port de la moustache dans l'administration francaise. Jean Bouise prend ca personnellement, et lui tire une balle dans la tete. Fin.

Malheureusement, ca ne s'est jamais fait.
Les américains ont racheté le scénario, et ils en ont fait Rambo 2. Comme quoi...

euh non, dans la VF je crois qu'au départ c'était pas dans un hélicoptère russe mais dans une simca 1100.

impossible, la simca 1100 n'a été produite qu'à partir de 1967. peut être une 203 Peugeot, ou une juva 4...

une bien belle séquelle en tout cas, que la frilosité des producteurs a tué dans l'oeuf, dommage...

bon, pour coller au sujet, c'est un des nombreux films classiques/cultes dont tout le monde parlait le lendemain de chaque diffusion dans la cour de récré, et que je n'ai jamais vus

Perso je l'ai maté que cet été, après un lobbying familial constant, bien m'en a pris.

Je l'avais vu juste après la mort de Philippe Noiret, quand France 3 l'avait diffusé en hommage. Très bon film.

Je l'ai vu quand j'étais au lycée.

Ce film m'a littéralement cloué. Philippe Noiret en homme ordinaire voire anti-héros au départ qui finit par devenir un tueur froid et sans compassion. Et c'est [spolier]l'officier SS qui au départ est légitimement vu comme la pire ordure du film qui finit par avoir peur et p..... dans son froc.

Un grand moment de cinéma livré par Robert Enrico.

Je l'ai vu à sa sortie en salle et à la fin, c'était la première fois que j'entendais des gens applaudir dans une salle de cinéma.
Un grand moment de cinéma français dans ce qu'il a de meilleur...Noiret impressionant et pourtant un peu à contre-emploi, Schneider superbe et cette joie dans ma salle au moment crucial à la fin...ça faisait quand même bizarre...
Un film qu'on peut revoir de nos jours sans problème, il ne date pas...Enrico était un grand...

Le film qui m'a fait découvrir Philippe Noiret, autant dire que j'ai été calmé tout de suite!

Enfin vu!

OH PUTAIIIIIIIIIIIIIIIN!!!

Une des plus belles histoire d'amour du cinéma. Une des vengeances les plus fortes du cinéma.
"Très beau film" est une expression qui revient souvent lorsque l'on parle du vieux fusil. Et pourtant les actes sont moches dans ce film. Jonglant entre amour fou et haine destructrice, le visage de Philippe Noiret (sûrement son rôle qu'il faudrait retenir si on devait en garder qu'un) exprimant les émotions du personnage intensément. Il ne suffit de rien, aucune réplique, aucun mouvement, juste un léger travelling sur Noiret immobile exprimant son personnage. Amour pour la famille Noiret-Schneider et leur fille, on a l'impression que c'est ça qui les fait vivre et uniquement ça. Famille détruise en pleine course dans une France sous le joug nazi, comme écrasée par le Mal absolu (la séquence de meurtre de Schneider et sa fille m'a donné un état de choc permanent pendant 24 heures la première fois que je l'ai découverte, une des scènes les plus traumatisantes que j'ai pu voir). Amour qui sera rappelé dans de nombreux flash-backs, dans le deuil impossible de Noiret qui, de père et mari protecteur qui ne ferait aucun mal, devient un tueur froid, organisé et extrêmement déterminé qui par la force que lui a donné son histoire, élimine un par un les nazis méthodiquement par une haine aussi intense que l'amour qu'il a encore pour Schneider et sa fille.
Film qui vous secoue et vous laisse des marques non seulement par les émotions extrêmes et opposées qu'il fait ressentir, mais aussi par son personnage, personnage totalement identifiable, qui pourrait être n'importe qui finalement, et qui se transforme en bête rongée et déterminée plus que tout. C'en est flippant, la violence possible chez chaque personne.

*attack of the plot nazis* Ce n'est pas sa fille.

Excellent film bien sûr, la scène du film de vacances est sans doute ma préfére.

Alors après que Julien ait tué tous les nazis et que l'endroit est peinard et que plein de monde y vienne, il y a une grande fête pour la libération du village avec drapeaux et boissons, ce qui est bien sûr à lier avec la fête du village que l'on voit en flash-back durant le film. On voit cette fête des yeux de Julien dont l'ami/collègue François, assez sous le choc, lui propose de prendre des journées pour rester avec lui. Julien, heureux et calme comme s'il ne s'était rien passé, demande où est le chien Marcel et préfère qu'il vienne chez lui pour Carla et Florence car elles aiment bien quand il est là.
C'est quand il voit que François ne sait plus quoi dire et a les larmes aux yeux qu'il se rend compte de son changement profond et se rappelle des évènements. Puis il regarde le chemin où il revoit Carla en vélo et ça se termine comme dans le film: l'image éternelle de Romy.

Voila!

PS: CHEF D'OEUVRE