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...et la cosmogonie et l'immortalité/longévité ou toute autre aptitude physique extraordinaire et la réincarnation et le double maléfique et les lieux enchantés et les objets merveilleux et les formules magiques et les miracles etc

bref c'est un peu ce que je craignais : ce genre de classification "arrêtée" a le mérite de tenir la route pour la grosse majorité de la production fantastique mais il faut partir dans des concepts extrêmement larges ou allonger la liste à l'infini pour réussir à couvrir l'ensemble du fantastique (dont le périmètre même change de géométrie selon les cultures et les époques)

Disons que ce sont des themes larges qui se confondent dans leurs narration car quasiement identique. Comme tu le dit, aptitude physique extraordinaire engloberais la quasi totalité des sujet traitant des super héro, sans rentrer dans le détail. La force surpuissant est considéreé comme allant avec des yeux qui brillent dans le noir pour mieux lire ou bien le type immortel car finalement on se retrouve juste avec un type "plus fort que la normale"

Cette liste à l'époque n'était pas non plus figée car évidemment, de nouveux themes peuvent apparaitre mais c'est très rare. Elle est également criticable mais je trouve que sans être parfaite, elle met le doigt sur un truc qui vas à l'encontre de la "société de consommation" qui aimerais bien innover tous le temps car c'est ce que demande les gens

on va pas rentrer dans de grands débats sur la "société de consommation" mais je pense qu'effectivement il existe un décalage actuellement entre la communication/l'évenementiel des grands studios et leur frilosité à investir sur des concepts innovants ou du moins originaux.
dit vulgairement : "je balance des millions à annoncer une révolution pour promouvoir un spectacle convenu qui m'assurera une bonne rentabilité"
mais du point de vue de la gestion du risque financier, c'est tout à fait louable.

bref tout ça pour dire qu'il ne faut en effet pas trop s'attendre à voir un blockbuster proposer une histoire franchement originale, même si c'est écrit en énorme sur l'affiche que c'est du jamais vu, souligné par des citations hyperboliques d'une certaine presse "culturelle" (dont la principale activité est de paraphraser des communiqués de presse, d'aucuns diront...)
ce qui n'empêche pas par ailleurs les spectateurs de passer un bon moment; le succès de ces films le prouve.

Tout à fait. Si c'était l'originalité d'un film qui le rendais bon, on regarderais pas grand chose au cinéma (voir rien du tout)

Pour moi le fantastique correspond a l intervention d elements irrationnels/ magique dans un environnement par ailleurs normal. Quelque chose de subtil, pas les films de Romero: c est avant tout Poe, la peau de chagrin de Balzac, le portrait de Dorian Gray de Wilde avec une affection particuliere pour toutes les histoires ou la realite se distend plus ou moins comme l antre de la folie.

c'est parce que tu considères le fantastique au sens du courant littéraire (tel que défini par Todorov), au niveau du cinéma ça touche un spectre plus large et Romero en fait bien partie

Par ailleurs on peut reprendre un même schéma pour faire dire des choses complètement différentes. Par exemple, pour moi Avalon et Inception ne racontent pas du tout la même chose :

Spoiler :

Avalon, c'est presque un film théologique au sens de ce qui se faisait au moyen âge dans son inspiration néo Platonicienne. Le monde est un lieu d'illusion, et il faut chercher à revenir vers le réel = Dieu. Dans le film, plus elle progresse dans le jeu, plus elle revient à ce que nous, nous appellerions réalité. Quand elle passe au niveau supérieur, elle passe dans quelque chose de mystique au sens premier : on ne peut pas nous montrer quelque chose qui soit plus réel que ce que nous prenons pour le réel. Elle passe à un niveau de conscience supérieur.

Inception, c'est l'histoire d'un homme qui a un trauma (sa femme s'est suicidée), et se retrouve dans une mission où il doit amener un autre à surmonter un trauma (mort du père). En aidant l'autre à se trouver un destin (devenir le maître de sa propre vie, être indépendant), il retrouve le sien (faire le deuil, et revenir vers ses enfants). Le rêve n'est dès lors pas un niveau de réalité supérieur, mais une mise en scène apte à créer la catharsis, comme chez Aristote, ou la série Mission impossible.

Fin spoiler

Revu avec un énaurme plaisir ce film qui a tout pour devenir un classique, mon deuxième visionnage ayant encore plus emporté ma conviction que la première fois. La direction d'acteur est parfaite (une préférence toute personnelle pour Tom Hardy, vivement sa prestation de Bane), les effets spéciaux sont fascinants sans être envahissants (aaaah, l'apesanteur dans l'hôtel...), le film offre un des plus longs climax que je connaisse (y'en a bien pour 40 minutes de mise sous pression) et le scénario regorge d'idées intéressantes qui mériteraient presque un développement indépendant. Et quelle maitrise justement de la complexité du script qui articule avec aisance des thématiques diverses et différents niveaux de réflexions. On comprend tout avec facilité, et pourtant on peut continuer à réfléchir à pleins de trucs plus fouillés. Bien entendu, il reste toujours quelques points qui échappent à la logique.


[Spoiler] S'il a été avancé avec justesse que DiCaprio pourrait revoir ses enfants en France (il n'y est cependant pas totalement en sécurité), je me suis plutôt interrogé sur la justification de la présence des projections défensives lors de l'inception de Cillian Murphy. En effet, elles apparaissent dès la première couche alors que l'on se trouve dans le rêve de Léonardo (on y retrouve d'ailleurs ses propres projections familiales) et non dans le sien. J'aurais mieux compris qu'elles ne se manifestent qu'à partir du moment où il pénètre la troisième couche, grâce justement au rêve de Murphy.
Par ailleurs, je ne suis pas encore sûr d'avoir totalement saisi l'intérêt de plonger dans une 4ème couche alors que la situation parait foutue, Murphy étant quasi-mort. Pourquoi est-ce que cela permet de faciliter sa réanimation et la poursuite de l'inception ?
Et puis comment un esprit humain pourrait-il supporter de survivre aux limbes ? Combien de temps Watanabe a bien pu y passer, et comment en revenir sain d'esprit ?
Dans un autre registre, j'ai fait plus attention à la théorie de l'alliance-totem. On constate effectivement que DiCaprio ne porte une alliance que lorsqu'il rêve. Mais cela dit, je n'ai pas vu celle-ci à ses doigts lorsqu'il arrive à l'aéroport et qu'il retrouve ses enfants.[/spoiler]

Si ma mémoire est bonne, les projections défensives sont dû aux doutes et suspicions non-conscients et ne sont pas liées au monde de celui qui rêve: celui qui rêve sans le savoir à plus ou moins inconsciemment l'impression de quelque chose qui cloche et son inconscient réagit avec des projections, que ce soit dans son propre rêve ou celui d'un autre.
Bref il y a de quoi cogiter avec cet excellent film

Il faudrait que je revoie ce film. Je l'ai vu au cinéma et j'ai le DVD, mais je l'avais passé à quelqu'un d'autre (qui a modérément apprécié, par ailleurs), et par la suite, j'ai oublié de le revoir, et plus vraiment le temps, en fait.

Mais sûrement que j'apercevrai des trucs qui m'avaient échappé la première fois.

Je profite de la remontée de ce sujet pour poster un lien vers la version Mozinor / Baboulinet d'Inception. C'est une vieille vidéo, mais je l'avais pas vue avant il y a peu, et elle est très drôle (enfin surtout au début).

http://www.dailymotion.com/video/xh3ayg_baboulinet-my-inception_fun

je suis tombé sur sa : https://www.youtube.com/watch?v=XkdDHy9E8aU&a

Un petite vidéo qui illustre bien la théorie de l'alliance comme étant le totem de Cobb

Les arguments ont l'air de tenir la route, mais du coup c'est quoi le concept?
"Je fais une fin ouverte, mais pour les truwarrior qui vont décortiquer le film et le voir 200 fois je met des micro-indices sur la vrai fin?"

Sinon je viens juste de le revoir, et y a pas à chier, ça fait vraiment plaisir un blockbuster de cette trempe!