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daphne a écrit:
J'ai connu un kiwi une fois, il était plus expressif que le... "héros".


Mais avait-il dix fois plus de classe?


Le kiwi avait certainement au moins plus de poils! (et une jolie couleur verte!)

la scène du supermarché c'est énorme, on dirait le Mini Market d'Apu dans les Simpson (avec Jimbo Jones et sa bande de voyous)

joli !

et puis ce genre de tatane rurale, ça me donne des envies de film de kung fu alsacien, ou bien de wu xia pian basque !

Effectivement, un film karaté, complétement. Je pensais être le seul à l'avoir vu!

D'abord l'homme du projet, à la double casquette de héros et réalisateur, le grand Bennett est vraiment l'homme des pires kata.
Le scénario tient entièrement dans un épisode de Kun Fu "Si tu es orphelins mais que tu as appris très jeune à fendre en deux tout se que tu touches, alors, va! y a du boulot ", et c'est ainsi que la motivation de notre irlandais devint saine...

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Au passage, si j'étais ministre du tourisme en Irlande je fais interdire ce film à l'exportation sans surseoir, tout le monde a une couleur en tête quand on évoque l'irlande, là tu veux du mouton? t'auras du gros bourrin; t'aime le vert si singulier de la campagne irlandaise? on te livre une quarantaine de ballots de pailles ayant séjournés trente ans dans la cave., les masûres typically avec des interieurs typically? up! de la grande maison moderne amenagée par un albanais ayant gagné à l"euromillion!

Mais La belle image n'est pas l'interêt de l'oeuvre. Car Bennet c'est plutôt un Artus-Bertrand local de la tatanne: Pas un seul endroit lors de ses périgrinations qui ne resiste à ses clichés gesticulatoires, depuis l'aube jusqu'au couché du soleil, l'équation est simple, il rentre dans un sous bois, il gagne cinquante pompes, il croise sur le chemin une branche d'arbre à bonne hauteur, bingo! c'est cinquante tractions; il ne dort jamais? si! mais c'est alors l'occasion rêvée de proposer des flash back sur sa vie d'avant, quand il faisait des pompes et des tractions....

Car flash back il y aura, bien sur. Et en noirs et blancs il seront. Si vous demandez à Bennet pourquoi les flash back c'est toujours en noir et blanc, il vous répondra dans une belle métaphore, que les souvenirs s'effacent inexorablement et que donc deux couleurs ça va plus vite à éteindre. Ben, justement, les flash back c'est censés être des souvenirs plutôt indélébiles donc vifs un peu comme les couleurs! oui vous retorquera t-il, mais c'est aussi comme le squelette d'une présence à jamais disparu, le blanc de l'os dans la doublure du néant...après si vous insistez c'est à vos risques et périls.

Bon, il reste à mettre en pratique ces exercices très démonstratifs, donc on déroule l'histoire: la jolie blonde méchamment convoitée par le fils du parrain local, que notre grand Bennet va sauver des griffes de toute cette mafia.

Benett joue si imperturbablement de la savate, qu'il est, jusqu'au fond de son jeu, la savate même. Bon, il a l'excuse de se devoir à une concentration totale sur son objectif et comme il ne peut visiblement pas faire deux choses à la fois on se passera du jeu d'acteur.

La jeune fille blonde, quand à elle, arrive à pousser le non-jeu jusqu'au fond des cheveux! La blonde faite Art!

Le Parrain mafieux, il a plutôt l'air de faire dans le parrainage . Je sais pas ce qu'il trafique mais la palette de sont jeu d'acteur est au diapason du motif de ses cravates, improbable.

Le moine...il y a du trappeur chez ce trappiste. toujours fourré dans les bois à jouer du biniou dans l'espoir, vain, d'attraper l'intérêt du spectateur...J'imagine que dans l'esprit du scénario, il devait représenter une sorte de Merlin l'enchanteur option sparring partner, Il joue tellement bien l'humilité de sa condition de Sage et cache si bien toute émotion et même tout l'art et la technique du combat qu'on croirait presque qu'il joue comme un cochon, l'illusion est parfaite, chapeau pointu Merlin!



Et pourtant ça se regarde jusqu'au bout, ça passe même plutôt vite! on ne rie pas, on est pas captivé, on ne reste même pas eu égard au respect dû à l'amateur qui tente son film...non on est peut-être simplement victime de la non magie, de la non féerie qui existe aussi en Irlande comme ailleurs, sans qu'on nous l'ai jamais montré comme ça avant.



ps: j'ai oublié le principal, saluer cette chro qui donne une bonne introduction à ce film. Avec talent.

La vache! Y m'ont foutu les boules les deux délinquants trentenaires! Complètement intriguant!
Faudrait que je le visionne avec des potes dans un bon Pub. Tout seul j'aurai pas le courage, surtout après avoir vu la clientèle innommable de cette supérette irlandaise...Beeuuuaaaargggh!!!
Ca me motiverait presque à réaliser MON film de tatanes dans mon Morbihan natal, histoire de rester dans la négation totale du mythe celtique, genre baston a coups de binious et de bombardes.

Restecp' Hermanniwy, c'est du lourd.

Excellente chronique, qui figure désormais en ligne, et c'est mérité.

http://www.nanarland.com/Chroniques/Mai ... ldeviation

Je me suis permis d'ajouter 2 lignes à la fin, en reprenant un commentaire de Minsk, parce qu'en l'état, la dernière phrase faisait quand même un peu trop "je me paye un navet et je le défonce", pas super compatible avec la ligne rédactionnelle du site (les mauvais films SYMPATHIQUES, faut-il le rappeler). C'est d'ailleurs la seule petite limite de ton texte à mes yeux (par ailleurs très bien écrit, drôle, inventif etc.) : c'est mauvais, oui, mais est-ce que c'est drôle ou juste chiant ? La réponse à cette question n'est pas toujours très claire à la lecture.

A part ça, maintenant on veut que tu nous envoies plein d'autres textes du même tonneau !

Certes, maintenant que tu le dis, ma conclusion est un peu beaucoup bancale. Je voulais conclure avec la photo mais c'est trop abrupt.
Et le commentaire mixé de Minsk et Nanja est géant (wu xia pian basque ! )

Après recherche rapide, il s'avère que quelqu'un a mis l'intégralité du film sur Youtube et qu'un autre c'est amusé a réaliser une bande annonce dessus qui a de la gueule.

http://www.youtube.com/watch?v=xX4td1XCkP0

Non seulement le concept est chelou, mais le film a l'air fauché comme les blés

Très bonne chronique en tout cas.

Salut !

Ouais, comme beaucoup d'autres avant moi : sacrée chronique ! M'a bien fait rire dis-donc, et en plus de çà, ça m'a donné envie de voir la chose, que je suis en train de téma sur Youtube - effectivement, il semble bien qu'un fan hardcore a mis en ligne le film ; personnellement, j'en suis à la partie 4/8... Et franchement, c'est du lourd... Hé ! Comme dirait Mistermind, c'est assez captivant, ce truc.

Quel morceau choisi commenter ? J'en sais rien, il y a foison. Le pire, c'est qu'à voir les commentaires laissés sous les passages postés par le fan hardcore, j'ai comme l'impression que les Irlandais (enfin, un certain nombre en tout cas) sont assez fiers de l'oeuvre de James P. Bennett... Et je ne pense pas (mais bon je ne suis pas très familier de l'idiome anglo-saxon) que ce soit du second degré...

Pourtant... Comment dire ? A l'instar de certains intervenants, je me suis pris à rêver d'un Bruce Lee chez les ch'ti mis. Le pire, c'est que pas mal de décors extérieurs (ouaf, même intérieurs, tiens) m'ont rappelé le Nord-Pas-de-Calais. Ah, pinaise ! On r'f'rait l'même avec les Deschiens, que ça s'rait pas aussi drôle, tiens !

Le Bennett déjà. C'est pas qu'il est mauvais, enfin j'veux dire, en arts martiaux (je pense qu'il a dû pratiquer du kempô et un peu de capoeira) mais bon sang, c'est vrai qu'i' sait pas s'mettre en valeur l'bestiau ! Et pis, j'ai cette fâcheuse impression (qui s'est dans les faits, traduite en douce rigolade) que tout dans sa gestuelle, ses déplacements, sa dégaine, dénote une volonté de surcompenser ; j'pense pas qu'il le fasse intentionnellement (d'ailleurs l'inverse aurait été moins drôle) mais bon, quand il n'y a pas de scène de combat, j'ai l'impression qu'il est empêtré... hum, comment dire ? Il est tellement obligé de jouer la surdose de couilles qu'il donne l'impression de plus savoir comment bouger normalement à tel point que bien souvent il paraît gauche, pataud (les scènes du supermarché avant la castagne et de la blonde lui offrant, si j'ai bien capté, une espèce de tarte du crû, sont pour ma part assez éloquentes à cet égard).

Oh, c'est un p'tit bijou ce film ! Faut voir aussi ce moine (je me suis demandé s'ils avaient pas recruté un clodo du coin) : un glandulf bedonnant censé perfectionner l'habileté martiale de notre Jimmy Castagne, mais dont la vélocité est comparable à celle de Casimir. Maman ! En plus quand l'un des sbires, qui s'était pris sa raclée dans le supermarché, vient épier l'entraînement, je me suis cru dans un remake raté du Seigneur des Anneaux (vous comprenez de quel sbire je veux parler).

Ouais, y'a pas à chier, ça l'fait... Et j'y retourne ! Bye !

j'avoue que les commentaires des anglo-saxon sur youtube sont assez étranges. je pense qu'ils sont persuadés que fatal déviation est réellement un bon filme.
perso j'en suis a la partie 4/8 est j'adore, surtout la fameuse scène de la supérette qui va bientôt devenir culte je pense.

mon préférer reste quand même le moine bedonnant et "mystérieux"

Salut lovecraft !

J'suis bien d'accord avec toi, la supérette c'est é-norme ! Déjà, moi, le Bennett i'm'fend la poire quand il se saisit du panier pour aller faire les courses. La bagarre dans le pub n'est pas mal - en comparaison la scène de la fusillade en motos est bien mieux fichue (5/8) ; mais y'a un truc que je pige pas : vu qu'il a l'air de venir des arts martiaux, il pouvait pas engager des pratiquants ? Parce que, quand tu regardes les combats dans la scène du pub, c'est navrant : lent, mou, approximatif, enfin pour des bad boys, ça fait pas très sérieux...
Et je te rejoins complètement : le moine il est é-norme (j'allais dire dans tous les sens du terme). J'm'attendais plutôt à le voir dégainer sa bibine que son biniou, ch'ti là ! D'ailleurs, renseignements pris auprès d'une experte (enfin, c'est une bretonne) le son, c'est pas de la cornemuse, mais de la bombarde !

Selon l'expression consacrée : "que du bonheur" !

si sa ce trouve il cache sa bibine dans sa cornemuse

Impressionnant que ce film est passe ici dans l'anonymat le plus total...

Aaaaahhh... Londis...

J'me l'suis fait en entier y'a deux jours (merci encore au fan hardcore d'avoir mis en ligne le film en totalité), et comme on dit chez mi : j'étos fin bénache !
J'me suis retrouvé à l'époque où on découvrait avec ma soeur le plaisir de visionner des nanars et où on s'tapait des barres !
Merci à toi James Bennett pour cet agréable moment !

Un parrain de la pègre dont le QG est moins classe qu'une chambre de maison de retraire, un fighter ninja qui se souvient de son entrainement intensif qui consistait à sauter sur des petits rondins de bois haut de 20 cm (super dur!), un moine maître du combat qui a acheté son costume dans un magasin de farce et attrapes, des gangsters dont le transport sont des motos BMX d'occasion, une vengeance, une femme charismatique va tout faire basculer dans Trim, la ville corrompue où les agresseurs volent les caddies des vieux à la supérette.

L'histoire pourrait donner une histoire d'amour à la Shakespeare, un face-à-face à la Leone, mais bon dieu comment c'est fauché! Ils ont dû faire craquer le porte-monnaie à mort en faisant faire une cascade à la vieille twingo! (sans parler d'une BM apparaissant dans le film).
Le tournoi chez les moines est incroyable, ils ont dû offrir des bières aux figurants pour qu'ils participent au film.

Un pur festival de gueules grolandaises, 100 % ploucs et bouseux ce film.

gros coup de coeur qui prouve que le nanar n' a pas de frontière (j’attends un équivalent polonais ou portugais)

C'est effectivement très cheap, ultra crétin avec un parrain qui n'aurait surement pas inquité Max Thayer un seul instant et en plus ca prouve que White fury n'etait pas si mauvais que ca...

Et je ne pourrais plus jamais regarder une baignoire avec les mêmes yeux...

SERVICE APRES VENTE DES CHRONIQUES

Bon, après interview avec le très sympathique Ciaràn Deeney, producteur de docus indépendant pour la télé irlandaise, qui réalise un documentaire sur Fatal Deviation, il apparaît que :

- FD a en Irlande un peu le même statut que The Room, un film qui passe régulièrement dans les milieux étudiants pour être regardé au second, troisième ou huitième degré. Jim prend la chose avec philosophie.
- Mike Graham ambitionnait de lancer sa carrière d'acteur grâce à ce film et de passer de Boyzone secondaire à acteur de premier plan. Ca n'a pas été le cas.
- Jim Bennett, l'homme par qui tout arrive, ambitionait dès ces 5 ans de devenir le nouveau Jean Claude Van Damme. Il a conçu FD totalement au premier degré. Grâce lui en soit rendue, il n'a pas abandonné son rêve et est visiblement toujours persuadé à l'heure actuelle de pouvoir devenir la nouvelle star du genre.
- Il est actuellement établi à Los Angeles, l'Irlande étant décidément trop obtuse pour reconnaître son potentiel. Il est ou fut entre autres videur de boîte de nuit.
- Son passé en arts martiaux est honorable, puisqu'il fut second ou troisième de sa discipline au niveau mondial.
- Le réalisateur du film s'est reconverti et tient un car wash.
- Le chef-opérateur fait des mariages, baptèmes et autres évènements.
- Blondie, l'homme de main à l'ample chevelure qui provoque la bagarre dans le pub, est établi en Australie.
- Le cow-boy qui prend son bain est en prison pour trafic de drogues.
- Le film a été tourné sur les lieux mêmes et un peu après le tournage de Braveheart.

Le docu sortira prochainement...

Je me suis payé un fou rire à la lecture de cette phrase.
Grand merci Hermanniwy !

J'imagine qu'il a tourné cette scène sous l'effet de la drogue, ceci expliquerait cela.

Et faut vraiment aimer le projet pour avoir tourné tout ça au premier degré!

C'est la "méthode Al Capone" : les flics n'arrivant pas à le coincer pour exhibitionnisme l'ont attrapé par ricochet avec une histoire de trafic de drogue en fait assez bancale. Chacun sait que personne n'oserait faire circuler de la came à Trim et risquer ainsi de se mettre à dos Le Parrain, qui lui de son côté cache la marchandise dans des rouleaux de papier peint moche pour tromper la police.