le rôdeur a écrit:
je pense que c'est un hommage volontaire aux transparences des films des années 50, vu que l'histoire se déroule dans les années 50 et pis c'est tout.
Par ailleurs les autres plans truqués sont très bien faits (le phare est une maquette, les rats sont numériques, les boyaux de Marcel Portier sont des tripes de veau, par ex.).
C'est ce que j'aime aussi chez Scorsese. C'est à mon sens le cinéaste actuel le plus accompli niveau esthétique cinématograhique mais il peut lui arriver de choisir volontairement de transgresser les règles de la grammaire et de l'esthétique pour servir son oeuvre. Je pense notamment à ce logo Columbia aux couleurs baveuses en introduction de Taxi Driver qui donne d'emblée le ton glauque du film et qui vaut toutes les exergues du Monde (il a même dû faire une mise au point à ce sujet lors de la projection de la version restaurée pour l'édition Blu-ray pour pas qu'on reproche aux responsables de la restauration d'avoir mal fait leur boulot). Il y a également ces erreurs de montage volontaires dont je parle en page 2 de ce topic (ailleurs, j'avais aussi parlé de ce champ/contre-champ outré dans une scène de séduction d'After Hours et qui annonce tout le bordel à venir...).
Après on peut aussi trouver de vraies erreurs dans ses films comme ce rail de travelling qu'on aperçoit paraît-il dans un plan de After Hours ou encore le faux raccord du téléphone à l'oreille puis sur l'épaule dans la scène des Affranchis avec le type qui a ouvert sa boutique de moumoutes (à encore j'avais entendu dire que c'était semi-volontaire, une erreur qu'il aurait choisi de garder pour annoncer le rôle que va jouer le téléphone dans la suite de la scène).