Mon bilan à moi:
Je sors de chez moi samedi matin, il neige à gros flocons. heureusement, la neige ne nous retardera pas Raccoon et moi, les travaux sur l'autoroute commenceront par s'en charger, suivi de l'attente d'autres nanardeurs belges chez Ghor (partis avant nous mais arrivés après) qui finalement ne viendront pas à la soirée.
Arrivés au kiosque il ne reste déjà plus des masses de charcuterie, mais heureusement il y a les bons fromages français et les grattons (un gratton vaut un steak dit-on avec raison) et j'amène le dessert.
Les caisses de la cinémathèque ouvrent, je suis tellement pressé que je vais faire la file en laissant toutes mes affaires en plan. Un grand merci à ceux qui auront ramassé tout ce que j'avais abandonné là.
La salle se remplit, et tel un sacré gendarme Ozy oriente les réservistes vers leur coin réservé. La soirée commence comme d'habitude sur la réplique de Braddock, Jean-François Raugier est divin comme à son habitude même s'il nous annonce que cette année nous ne terminerons pas par quelques bandes-annonces remplies d’éjaculations faciales.
Le bilan des extraits et bandes-annonces, dans le plus honteux désordre: pas de bandes-annonces pornos, mais les dialogues de deux sœurs à enculer compensent largement! F.A.R.T. the movie, il le foooooo absolument, et pas que pour Bousk8 dont le film mérite pourtant le sceau d'approbation!
SON SAVACSI CUNEYT ARKIN! La comédie italienne n'a pas évolué depuis des décennies et accumule les vents et les gags de merde,
USA, USA, USA, et j'en passe. Par contre il faudra m'expliquer les applaudissements ravis dès le début du premier extrait de Trolls 2?
Les films:
Vulcain, dieu du feu: un péplum gentiment mou, où on passe son temps à faire du cheval ou du jogging à petites foulées. Les nains sont multitâches, Mercure a un petit air de folle, Venus minaude plus vite que son ombre et en est à baffer, la foule acclame le moindre char qui passe, une falaise est le meilleur camouflage qui soit, les siciliens ne sont vraiment pas pressés de construire une tour et Etna rappelle les plus belles heures de Baywatch. (mais au naturel?)
On s'amuse gentiment, mais ça reste fort mou et en second ou troisième film, la salle entière aurait ronflé.
Brigade anti-sexe: le film sur lequel personne ne savait rien, d'ailleurs on notera que Jean-François Raugier l'a présenté seul, sans qu'un membre de l'équipe Nanarland ne monte sur scène. Comme tout le monde, je suis resté ébahi par cet objet filmique non-identifié qui mélange le fameux surréalisme à la belge, l'enquête policière, l'érotisme, mais aussi des dialogues méchamment graveleux qui enlèvent tout érotisme voulu ou supposé à la chose. Le commissaire Jason semble capable de se téléporter instantanément dans la moindre scène, les ardeurs de ses hommes ne semblent pas refroidies par les viols, et les victimes survivantes se remettent en quatre jours avant de réclamer un vrai homme pour cette nuit.
Le film est trop maîtrisé dans sa forme, trop bien filmé pour être vraiment nanar, on est en présence d'un objet filmique non identifié made in 1970: plus tôt on n'aurait pas osé faire ça, plus tard on n'aurait plus osé.
The Intruder: un troisième film bien rythmé et rempli d'un joyeux nawak, mais je dois avouer que c'est celui devant lequel j'ai eu le plus de blancs qui m'ont empêché de vraiment en profiter. Je retiens quand même un héros inexpressif sauf quand il s'énerve vraiment, une scène hallucinée où des touristes (?) applaudissent une femme kidnappée sur le point de se faire violer sur scène, la splendide cène de la baignade dans la mer, un méchant vraiment très très méchant, et surtout les triporteurs lancés dans une bataille sans pitié contre le gang de motards!
Ninja: American Warrior (à ne pas confondre avec American Warrior tout court): le premier deux-en-un de Nanarland, on est dans l'Historique avec un grand H! Des scènes recollées à un film des 70's avec de grosses ficelles, à base de personnages vus de dos (ou pas vus du tout), de masque et surtout de voix off qui nous raconte le scénario qui réussit à être à la fois très simple et très compliqué. On saluera le méchant gweilo dans son rôle de truand-vétéran traumatisé du Viet-Nâm, dont la perte de l'écussion au moment de sa mort relancera les
USA, USA, USA de la salle.
On se termine avec un peu d'érotico-soft, puis on sort à la lumière du jour qui s'est levé pendant la nuit, tel un ninja. Racc' et moi avons le métro puis quatre heures de route à venir et il a également une famille qui l'attend (père, père, où es-tu?) donc nous partons tout de suite, j'espère que vous aurez pu profiter du p'tit déjà que j'ai laissé.
Le retour se fait sans heurts à part une sortie manquée qui nous fera perdre un bon moment, et les autoroutes sont heureusement dégagées. (sauf un tronçon de quelques mètres où ça a eu l'air de souffler méchamment)
De retour chez moi je prends 2-3 heures pour détendre mes muscles et prendre une longue douche, signaler mon retour sain et sauf à la famille et aux amis,prendre des nouvelles des autres nanardeurs et lire les premiers bilans. A 18h je me mets au lit et je sombre quasi instantanément pour 13 heures d’affilée.