Forum Nanarland.com

Revu avec grand plaisir ce film qui supporte sans aucun souci le temps qui passe. Retrouvez la côte est-américaine glauque et pluvieuse comme on aimait à la représenter auparavant au cinéma, avec ses ruelles insalubres et ses gens mal-aimables. C'est d'ailleurs l'un des sujets principaux du film : la ville décadente où nul ne réagit plus à rien, quelles que soient les atrocités qui y surviennent. Dès lors, pas étonnant que les grands visionnaires soient obligés de secouer bien fort le cocotier s'ils veulent se faire remarquer. Et pour le coup, on peut dire que le tueur de Seven atteint le podium sans difficulté, avec ses mises en scène macabres aujourd'hui encore inégalées. Qui n'a pas été traumatisé par la victime de la paresse (merci Rob Bottin !) ?
Fincher trouve le juste équilibre entre l'horreur absolue et les relations humains simples et plus intimes, développant ses personnages afin de les intégrer dans sa trame scénaristique morbide et ainsi conclure de manière sombrement flamboyante son film. J'ai beaucoup apprécié cet autre thématique de Seven qu'est la réflexion sur le caractère humain ou inhumain des criminels, chaque membre du duo polarisant une vision opposée de la nature humaine (un débat qui se poursuit, par exemple concernant les pédophiles qualifiés de monstres et exclus du genre humain).

Ca m'avait traumatisé, surtout la fin ! Vraiment dure et cruelle.

Quel choc à sa sortie. On s'était pris ça dans la figure et l'armée des 12 singes peu de temps après, c'était quand même sympa le lycée.

J'avais mis deux mois avant de réussir à remanger des spaghetti...

Je suis devenu fan de Brad Pitt avec ce film (et "L'armée..."), quand j'ai vu des légions de jeunes filles en fleur se ruer dans les salles de cinéma prêtes à se pâmer devant l'écran à chaque apparition de BRAAAAAAAAAAAAAAAAD ! ! ! ! ! ! et se barrer en cours de séance...

Un peu pareil pour Robert Pattinson dans Cosmopolis : "ROOOOOOOOB.... Euh, le médecin vient de lui mettre un doigt?"

A l'époque de la sortie, un de mes camarades de fac avait été tellement dégouté qu'il voulait raconter la fin aux autres pour qu'ils n'aillent pas le voir.

La fin m'avait aussi été spoilé, par un de mes oncles que la séance avait traumatisé. Il m'en avait parlé pendant vingt minutes en insistant sur l'horreur de la scène.

Du coup quand je l'ai vu avec un pote, j'étais préparé. Mais le pote en question avait aussi été choqué. Faut dire qu'il n'a jamais supporté les films qui ne se finissent pas en happy end...

D'ailleurs dans cette fameuse scène, j'adore l'image subliminale que Fincher a inséré...

Le problème, c'est qu'on m'avait tellement parlé de ce film (j'avais même lu la novélisation) que quand j'ai essayé de le voir ... Ben, ça ne m'a fait absolument aucun effet.

Très bon film pour ma part avec la fin qu'il lui faut

Je viens de revoir la scène, et j'ai beau avoir vu ce film plusieurs fois, j'avais jamais fait gaffe


Sinon, évidemment un film à couper le squeele tellement il est parfait de bout en bout, c'est filmer brillamment cra-cra tout en restant très lisible, les personnages sont très bien écrits et Kevin Spacey merde quoi la classe ! Et pour remettre dans le contexte de la sortie du film et de son personnage (et son nom au cast) qui n’apparaît qu'à la fin, faut pas oublier quelques mois plus tôt sa performance de Verbal Kint - Söze dans Usual Suspects avec là aussi ce putain de twist.

Et à chaque fois que je le vois, j'ai toujours mon gros sursaut sur le "réveil" du paresseux

Quelle image insérée ? Je l'ai revu récemment, et je n'ai rien vu de tel

Au moment où Brad Pitt tient en joue Kevin Spacey et hésite à le buter, Fincher a mis une image subliminale angélique de Gwyneth Paltrow...

Scène décryptée ici : http://un-plan.blogspot.fr/2009/04/se7en.html

Ah, merci.

Sinon, il était "logique" que MILLS tue John DOE. C'est idiot à dire après coup, mais sans la colère, les sept pêchés n'auraient pas été complets, et le film aurait perdu tout sens avec une fin divergente.

Ah la la, les producteurs...

Et bravo au scénariste !

Juste une remarque sur l'article:

Euuuuh, oui enfin, là, c'est du sens ultra-caché, parce qu'une image subliminale, par définition, est inaccessible à l'oeil nu... Information pourtant nécessaire à la compréhension du film, est donc quasi inaccessible...

Il dit qu'il voit pas l'rapport.

Je sais c'est un peu décousu mais il retranscrit ça pèle-mêle aussi.

L'esthétique est très inspirée de Blade Runner avec cette pluie perpétuelle et cette atmosphère grise et étouffante. La ville est un personnage à part entière, sorte de Moloch dévorant les nouveaux-nés, dont le tueur sans nom est l'incarnation physique. Aucun espoir, pas de rédemption possible.Ceux qui vivent dans la cité n'aspirent qu'à en fuir, comme le personnage de Morgan FREEMAN. Ceux qui arrivent sont vite écœurés comme le jeune couple PALTRHOW-PITT. La fin est le seul moment on l'on pense enfin atteindre la lumière alors que l'on replonge de plus belle dans les abysses. Le tueur est comme un ange exterminateur chargée d'éliminer la racaille de ce bas-monde, il apparait comme à peine plus monstrueux que le monde qui l'entoure.

LE FILM QUE TOUT ADO DES 90's SE DEVAIT D'AVOIR VU!!!
17 ANS AU COMPTEUR ET PAS UNE RIDE!!!

Pendant ce temps, à Véra Cruz ...

Je n'avais encore jamais vu le film (même si par rapport à son âge j'avais déjà été spoilé comme il faut). Justement, j'ai du mal à croire que ce film a 17 ans, tant il n'a pas pris une ride (et les acteurs principaux sont toujours en haut de l'affiche et n'ont pas trop vieilli physiquement). Je comprends maintenant tout le foin autour du film : atmosphère glauque (mais sans effets d'esbrouffe), meurtres horribles (même si on a vu bien pire depuis, et que les meurtres se passent hors champ, permettant à la suggestion -les scènes de meurtre dont la majorité de l'horreur est cachée- de rendre l'impact encore plus traumatisant), serial killer énigmatique (au point qu'on ne saura jamais qui il est vraiment et dont les motivations restent plutôt évasives et contradictoires), mais contrebalancé par un réel souci d'étoffer les personnages et leur psychologie (un peu comme Angel Heart dans un autre style, ce qui fait la différence entre un vrai bon film et une série B). La fin est estomaquante (bien que contrebalancé par les spoilers inévitables) mais je vois mal comment il aurait pu en être autrement.
Un peu comme Watchmen, les suiveurs n'ont souvent pris que la surface sans rien comprendre au fond : esthétique glauque, meurtres graphiques, noirceur. Et je ne parle même pas du remake télé par Julien Courbet.

EDIT : quand j'ai lancé une recherche Google images pour une affiche du film, "se7en" renvoie plus à un minet coréen, qui ne semble avoir retenu du film que son titre !

Pardon ?

Une allusion au programme télé "les 7 péchés capitaux" de Julien Courbet où la colère était toujours représenté par des voisins qui s'engueulent, l'avarice par une arnaque à gros sous et la luxure par de jeunes naïves qui se faisaient avoir dans de faux castings et retrouvaient leurs photos sur le net ?