Vu hier, et j'ai passé un agréable moment devant ce grand poilu au regard si triste. Tout ce qui est dit dans la chronique est vrai, et je ne reviendrai donc pas dessus (bien que j'avoue avoir vraiment été abasourdi par la gestion de l'arrivée de Yéti en ville ; à croire qu'on a lobotomisé la ville entière pour l'empècher de réfléchir aux conséquences de la libération d'un tel streum sur un toit d'immeuble, et la poussait à la consommation de produits dérivés Yéti, mais bref...).
Alors déjà, faut savoir que note big foot là, les gens ne l'appellent pas le Yéti, mais Yéti, comme si c'était son prénom. Ce qui donne des séquences assez marrantes où tout le monde s'enfuit dans tous les sens sur fond de "Yéti oh non, pas ça Yéti !!" ou "laissez Yéti tranquille, c'est un être humain" (
). Ca m'a vachement évoqué le doublage de Kung Pow pour le "chien chien, non, chien, ne meurs pas".
La musique supertendance, c'est Carmina Burana (O Fortuna), à toutes les sauces, à tous les remix possibles, pendant tout le film. Tant qu'à exploiter, autant y aller à fond.
Il faut aussi évoquer les capacités de Yéti à se déplacer discrétement. Il est géant, il passe son temps à hurler dès qu'on le voit à l'écran, il détruit tout, mais dès qu'il est hors-champs, c'est fini ; il peut se promener tranquillement entre les immeubles sans que personne ne réagisse, voire mieux, il peut faire une partie de cache-cache dans un entrepôt avec 2 scélérats. Et il arrive à surprendre chacun des 2 (un vrai ninja ce Yéti) qui ne le voit qu'au tout dernier moment (à 2 mètres de distance). D'ailleurs, impossible de passer sous silence une prise mortelle probablement apprise auprès d'un vieux moine tibétain : alors qu'il menace d'écraser un sbire avec son pied, il fait le sympa et le retire.... mais au dernier moment, il saisit le gredin au cou par l'intermédiaire de l'espace inter-digital gros orteil-2ème orteil, et lui casse la nuque. Grandiose..
Et comme tout bon nanar de ce genre, la fin est très surprenante, très abrupte, montrant Yéti censé rentrer dans l'Himalaya, alors qu'il pose devant la fonte des glaces de la banquise, le regard un peu perdu.
A voir sans hésiter, pour passer une agréable petite soirée.
Un bon 3.5/5
Connexion
Inscription
FAQ
Rechercher
En dehors même des faiblesses purement techniques, il y a quand même des trucs assez... "surprenants" que seuls les Italiens pouvaient imaginer, comme le passage improbable du téton (à la symbolique hautement sexuelle apparemment), le mutisme d'un gamin qu'on image retrouver le parole à l'aide du gentil yéti... mais non, et puis il y a Carmina Burana servant de fond sonore en boucle dans tous les arrangements possibles et imaginables (ma préférence va pour la version disco). On sent que ça s'adresse à un public familial car non seulement le chien survit mais il n'y aucun débordement graphique à part peut-être cet insoutenable brisage de nuque entre deux doigts de pieds géants (de ce coté-là, Le Colosse de Hong Kong est un peu plus audacieux). Le yéti a le bon goût de ne pas perdre de temps pour entrer en action, le spectacle n'en est que plus amusant.