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Arrête de ramer t'attaques le malaise !

Barracuda s'attaque au cas pas évident de cette comédie française de 2007, qui détourne un film indien avec un humour résolument pouet-pouet. Parce que si Nanarland n'en parle pas, alors qui le fera ?

https://www.nanarland.com/chroniques/comedies-nanardes/comedies-pouet-pouet/new-delire.html

Ciel.

Ce qui est gênant dans ce détournement, c'est qu'il date de 2007... vingt ans plus tôt, ce serait bien passé vu l'époque, mais là, je tire mon chapeau aux visionneurs de l'équipe qui ont dû se faire mal au front à force de facepalms.

J'ai le DVD, et quand j'ai regardé le film, j'avais été outré, pour pas mal de raisons listées dans la chronique, dont le racisme omniprésent dedans.
Ca m'a donné l'impression que les prods du film se sont dit : "Bouarf, les films indiens, c'est vraiment nul, il suffit de faire 2-3 blagues par-dessus et tout le monde va rire parce que nos blagues pourris, ce sera mieux qu'un film indien"

Rien que la partie musicale parodiée en "Je suis ***** depuis des années, des années, des années". C'est affligeant de fainéantise. Y a 3 notes d'un synthé qui tourne en boucle et Légitimus donne l'impression de lire un texte en faisant mine de chanter. On dirait que la postprod son n'a pas duré plus de 5 minutes, s'il y en a eu une. Alors que le passage d'origine qui se retrouve facilement, il est rythmé et cool... comme dans un film indien quoi.

Bref, maintenant qu'il a été révélé au grand monde, ptéte que le DVD va intéresser des gens et que je pourrais le revendre 100 euros sur Rakuten.

Ca a l'air particulièrement toxique. Comme le dit Barracuda, heureusement que la durée a été ramenée à 1h25.

Edit : et sinon, très bonne chronique, comme d'habitude !

Roooh punaise et moi qui croyais avoir souffert devant Neuf Ninjas et demi...

Ça a dû être dur

Venez mes enfants vous méritez tous un poutou...

Un instant... Hem...

PHILIIIIIIIIPE!!

Merci pour la chronique !
Je n'avais jamais entendu parler de ce truc et j'ai très envie de le voir maintenant.

J'ai relu la chronique histoire d'avoir un second regard.

Je conclue avec la construction d'un nouvel archetype : après le tonton bourré raciste, le tonton relou bourré raciste. Celui qui, non content de balancer vanne grasse d'une subtilité d'un parpaing lancé dans la soupière (genre qui se met la serviette à carreaux sur la tête et qui baragouine en se raclant la gorge), te voit sortir de table, et te poursuit tout en biais jusque dans la chambre ou la salle de bain, son verre de pinard tachant le tapis, sa serviette oubliée sur la tête, vivant sa meilleure vie de Bigard à domicile, et t'assenant encore vanne après vanne d'un répertoire aussi mauvais qu'infini, son stock de tiroirs à conneries se révélant sans fin, alors que tu cherches tout moyen de lui échapper, sans issue autre que simuler une crise d'épilepsie.

Je pense que ce film doit lui être un hommage...

Cette chronique a attisé ma curiosité. Globalement, c'est le même ressenti que mentionné plus haut : les films indiens c'est nul, mais avec notre humour, les gens vont mourir de rire...

Je n'y connais rien en film indien, j'ai juste regardé les scènes de tourte de Singham dont j'avais beaucoup aimé le rendu exagéré. Pour moi, peut-être à tort, c'est le sentiment dominant de ces productions, l'exagération. Et la comédie à l'origine de New Délire semble obéir à la même logique. Si on adhère à ce parti pris, c'est peut-être au final un film assez drôle.

Donc à la rigueur, faites une bonne version française du film, avec un ton raccord à l'ambiance. Mais pas un détournement, ça n'a pas vraiment de sens. La Classe Américaine est drôle, déjà car il y a un travail de montage de fou, mais surtout car le ton est en total décalage avec le visuel. Ici, pour moi, c'est comme prendre Les bronzés font du ski, remplacer les dialogues par des débilités et en plus rajouter des incrustations merdiques tout le temps. Humoristiquement parlant, le résultat risque d'être clairement inférieur à l’original.

Alors oui, j'ai quand même souri par moment, mais même l'humour qui fonctionne est gâché par un manque flagrant de sens du dosage. Par exemple, la musique de Fort Boyard, c'est assez drôle. Mais balancer après des "vous avez la clé ?", "vous avec l'indice du Père Fouras ?", gâche tout.

Bref, un malaise presque total ce film.

Je connaissais rien du tout en cinéma indien non plus, alors j'ai regardé quelques-uns des plus grands succès pour être moins ignorant. D'une manière général on retrouve beaucoup de films totalement décomplexés et continuellement over the top mais les très grosses productions ont l'air plus retenues, peut-être pour faciliter l'export à l'international. Dans la section des clichés, il y a beaucoup moins de scènes de danse que ce qu'on imagine mais il y a souvent des séquences de montage sur des chansons avec paroles.

Je te fais des critiques express de ceux que j'ai vu (non nanars) si ça peux te donner envie de tenter des trucs :
* Drishyam (2015) : Le meilleur que j'ai vu grâce à son scénario plein de rebondissements (une famille doit cacher le corps du fils de puissants mort accidentellement). J'ai vu le remake Hindi, apparemment moins bien que l'original Malayalam. J'ai moins aimé la suite avec un scénario improbable qui part dans tous les sens.
* Dangal (2016) : Un père entraîne ses deux filles pour qu'elles deviennent championnes de lutte. Je crois que le film idéalise un peu ce personnage du père totalement toxique mais les séquences de combat sont vraiment impressionnantes et la fin est réussie.
* La trilogie d'Apu (1955) : Sans doute le plus accessible pour les habitués des cinémas européens des années 1950-1960. De beaux plans et beaucoup de misère.
* Lagaan (2001) : Film sur les injustices sociales par le biais du cricket, je l'ai trouvé assez formaté pour le public occidental bien que c'est celui de cette liste avec le plus de séquences dansées. M'a suffisamment intéressé pour passer presque 4 heures à regarder une histoire sur le cricket.
* Gangs of Wasseypur (2012) : Grande fresque (5 h 30) sur trois générations de mafieux, gros succès mais je suis passé à côté. Quelques séquences de tension bien réalisées mais je n'ai pas du tout trouvé l'humour noir qu'on m'avait venté.
* Soorarai Pottru (2020) : Biographie du créateur des lignes aériennes lowcost en Inde, plutôt classique (avec toujours grosse dose de bons sentiments).
* Rang De Basanti (2006) : Gros succès des années 2000. Je ne m'en souviens pas trop, mais je crois que les héros sont plus ou moins des terroristes à la fin.
* Sardar Udham (2021) : Biopic de l'assassin d'un colonel britannique responsable d'un massacre en Inde. Le massacre en question (Amritsar) a sans doute fait un millier de morts mais je me demande quand même si un film occidental mettrait un assassin en position de héros. Je n'ai pas d'exemple en tête.
* Jai Bhim (2021) : Immense succès sur le combat (réel) d'un avocat pour aider une population persécutée. Je n'ai pas accroché du tout parce que les « méchants » sont tellement systématiquement incompétents et en-dessous du héros qu'on ne voit pas comment ils pourraient s'en sortir. Attention: scènes de torture.
* PK (2014) : Comédie gentillette qui dénonce les injustices, hypocrisies et dérives religieuses. Assez inoffensif d'un point de vu européen mais je ne connais pas son impact là-bas.
* Taare Zameen Par (2007) : Un professeur prend sous son aile un élève dyslexique, plein de bons sentiments et un peu gnian-gnian.
* Tumbbad (2018) : Film d'horreur qui se base sur des mythologies locales. Ça ne m'a pas du tout touché et ça m'a fait comprendre pourquoi les films d'horreurs basés sur le christianisme ne me touchent pas non plus : je suis totalement étranger à l'un comme à l'autre.
* Baahubali (2015) : Vraiment trop over the top pour moi.

Merci pour ces mini-critiques très intéressantes, Pictoris.

De rien !

Pour ceux qui voudraient s'y jeter, le film est dispo gratuitement sur OQEE, le netflix miniature de free.
...
Oh la vache... C'est pas le Führer en Folie, mais quand même, le film ne s'arrête pas, y a aucune respiration, c'est un long carpet bombing de gags pas drôles, et ça ne s'arrête jamais, ça ne ferme jamais sa gueule!!

C'est sûr, n'est pas le Grand détournement qui veut, mais quand même, à ce point? Je sais pas ce qui estl le plus terrible, les gags récurrents (le golfeur, le cadre qui tombe, la vitre de portière qui éclate, la référence au métro parisien, les doubleurs qui font aun effort de chant), les gags homophobes, mais surtout, surtout, les détournements qui ne mènent nulle part, le détournement qui aide pas le scénario.

En plus j'ai l'impression que la comédie derrière à l'air plutôt gentillette et rigolote.

Là où le Grand détournement fonctionnait, c'est qu'elle prenait le personnage de John wayne, sur un ensemble films où il était suriconisé, et lui fait dire des assertions beauf à la pelle, et un discours de gauche, en total décalage avec l'homme tel qu'on le connait. L'invitation au doublage de "copains" (chabat, lafesse) est contrebalancé par la presence de grandes voix de doublage (loyer, guillemin, montalban), ce qui rend le décalage entre le contenu et le discours encore plus zinzin, le ton "sérieux" de l'image étant accompagné d'un doublage qui sonne juste, mais dont le discours est complètement incurvé. L'utilisation d'un grand nombre de films différents pouvait aussi permettre un détournement de qualité, en racontant un scénario original, une histoire assez délirante certes, et des gags barrés (le coup du film qui se perd dans ses flashbacks), et la multiplication de personnages secondaires, autres icones détournées de leurs roles originaux.

Là, on a juste Legitimus and co qui racontent des conneries par dessus un film, bien souvent en fonction de la situation, de la scene presente (la fille se penche sur l'épaule de l'homme "attention a ton maquillage sur ma chemise"), et la trame principale est très ténue. Je sais pas si la temporalité film a été beaucoup redécoupée et le sens des scenes mélangées, mais je n'ai pas l'impression qu'un grand travail de redécoupage ait été effectué. Et ces incrustations... Subtilité quand tu nous tiens...

Bref c'est long (sérieux au bout de 30 minutes, je me suis demandé si le générique arrivait bientôt), un tantinet raciste et homophobe, et c'est assez chiant. Le ratio gags ratés/gags essayés est très très élevé. On a l'impression de regarder un long essai d'un fan pas doué de Mozinor qui tente pataudement de copier son maître. Cependant, si vous vous retrouvez en été en panne de ventilateur, mettez un proche à l'haleine supportable devant ce film, ça fera l'illusion...

Perso, le 1/5 est non-mérité, j'aurai divisé par deux et mis 0.5/5, punition pour avoir tenté de copier sur son voisin sans comprendre le contenu de ce qu'il copiait

Edit : j'ai marqué "un tantinet raciste". Je parle uniquement du discours, des gags "jeux de mots" au racisme plus navrant qu'outrageant (déclencheur de soufflerie). Cependant je dirait "carrément raciste" dans l'irrespect du matériau de base. Pour rejoindre Plissken, on a l'impression qu'ils ont pris un film au pif. Et c'est réhaussé par le fait qu'il n'y a qu'un film qui est détourné. Ç'aurait été marrant de faire un détournement d'une série de films avec un acteur iconique, par exemple, et en se déportant pas loin de l'Inde, Sultan Rahi (je connais pas d'équivalent indien), un acteur qui a fait des bordées de films, avec une constance dans ses rôles, et un sérieux à toute épreuve, bref, le John Wayne Pakistanais à mon avis. Le nombre de films permet de tirer des scenes d'un peu partout et d'en tirer un scenarrio original, la violence des propos et des images pourrait être réutilisée. Mais bon, il aurait fallu faire des efforts de recherche et d'écriture...

Merci pour tes impressions !

Ton message me rappelle justement que je l'avais commencé il y a six mois et que je ne l'ai jamais fini...

J'étais passée à côté de cette chronique... celle de "Le Black' m'avait donné envie de le voir, un malaise pareil pendant 1h30 (et niveau malaise, je n'avais pas été déçue)... du coup celui-là aussi, rien que le titre je trouve que c'est déjà quelque chose...

Je ne peux me baser que sur la première moitié mais essaie de trouver une personne pour t'accompagner dans cette galère, toute seule il doit juste être consternant et abrutissant. On était deux et même en se faisant des blaguounettes pendant le visionnage on est tombés de fatigue.