Forum Nanarland.com

Outre le fait qu'il s'agit de l'un des rares films post-apocalyptiques, ou (sous-)"Mad Max", tournés dans l'hexagone, ainsi que la présence en "anti-héros" de notre regretté Johnny, l'un des autres éléments les plus marquants du film est, évidemment, le fameux camion du film, baptisé "Le Monstre" (ou Monstre "tout-court" comme celui-ci, doué d'une sorte d'ordinateur à intelligence artificiel - les scénaristes et le réalisateur en ont-ils eu l'idée après s'être regardé les épisodes de K2000 à la télévision ?).
Est-ce que vous en savez plus au sujet de celui-ci ? Notamment du modèle de camion qui a servi de base à sa réalisation ? Qui l'a "customs" pour les besoins du film et s'il existe toujours aujourd'hui (et, si oui, où) ?
Merci d'avance à tous ceux (membres de la Team Nanarland ou autres membres du forum) qui saurait apporter des informations à ce sujet !

Le film avait coûté 60 millions de francs de l'époque ce qui était un énorme budget.

C'est dommage il y avait un site de fan de Johnny qui avait des photos de préparation des véhicules et le témoignages des gars qui avaient fait la préparation; mais où difficile à dire car ce site a fermé depuis.

Monstre avait été conservé je crois mais comme le film a vite sombré dans l'oubli je ne suis pas certain qu'il soit encore intact et visible quelque part.

Dans le club très sélect des nanars à gros budget, il y a Flash Gordon, Mega Force, Superman IV, Les Dents de la Mer IV, King Kong 2,... Des films rigolos et divertissants bien que mauvais.

Et il y a ce genre de catastrophe industrielle où c'est le nombre de nanardeurs susceptibles de prendre plaisir à les regarder qui est un club très sélect. Encore un paquet de brouzouf bien utilisé.

Le montage américain est peut-être plus digeste . En tous cas, tenir 1h50 devant les péripéties de ah que Johnny qui joue à Mad Max en République populaire de Hongrie n'est réservé qu'aux personnes capables de s'injecter de l'ennui en intraveineuse (pour paraphraser Rico).

C'est fou comme ce film est chiant. Esthétiquement, on dirait un peu Cyborg d'Albert Pyun, avec ses barbares du futur aux looks à péter de rire, mais tout est pourtant là pour nous rappeler qu'ici c'est LA FRANCE, pas les States, pas l'Italie, pas même les Philippines. Nous autres, on a notre façon bien à nous de faire du post-apo (certes, c'est une co-prod avec l'Allemagne, mais c'est quand même terriblement français ce truc...).

Et nous, nos punchlines, elles ressemblent à l'énoncé d'un problème de philo, à l'image de cette réplique sentencieuse qui revient je ne sais combien de fois dans le film :

"Entre la brûlure et la lumière, choisis la lumière."

Vous avez quatre heures.

Chez nous, le cinéma de genre, c'est pas fait pour rigoler (enfin, pas volontairement). Quand on va au cinéma voir un gros film d'action avec Johnny Hallyday, Karen Allen et Jürgen Prochnow, c'est pas pour se détendre, c'est pour réfléchir, s'interroger, se questionner, méditer. L'exception culturelle, quoi. Et si vous ne comprenez rien au scénario, c'est de votre faute, c'est parce que vous êtes trop con (et sûrement pas parce que Pierre William Glenn est aussi mauvais scénariste que réalisateur).

Johnny est la mollesse incarnée. A côté, Chris Mitchum est l'action star la plus énergique de tous les temps. On plaint la pauvre Karen Allen de s'être retrouvée embarquée dans cette galère. La fille du réalisateur est là pour émuler le gamin sauvage et silencieux de Mad Max II. Les effets spéciaux sont réussis (sauf les fœtus en caoutchouc à l'intérieur de "Monstre", là on plonge dans la série Z glauque) mais la réalisation ne parvient jamais à rendre le film palpitant. Ca se prend tellement au sérieux que ça fait quand même sourire de temps en temps. C'est vraiment le pire du cinéma français de l'époque.

Bref, l'affiche en jette mais méfiez-vous. C'est du rude.

Ma note perso : 1 sur 5 pour la débilité du concept et la ringardise ambiante.

Et pourtant Diesel a la réputation d'être encore plus soporifique, et (navet) auteurisant. Terminus a l'avantage d'avoir plus d'action, disons.

La version restaurée, présentée par le réalisateur et directeur de la photo, feu Pierre William Glenn, rectifiait en partie le tir, mais les problèmes subsistaient. Je voyais – on voyait – où il voulait venir mais ça ne marchait pas à tous les coups. Quelques détails ont vieilli et daté l'œuvre, c'est sûr.


*divulgâchis*











Dans le futur post-apo, on ne s'est pas débarrassé de NRJ*

Côté photographie, à part l'esthétique années 80 "néons bleutés", rien à dire contre Pierre William Glenn. Au moins c'est un avantage en comparaison de SAS à San Salvador (qui avait une photo hideuse), la vraie compétence première du réal a été exploitée.

Et il est indéniable qu'il y a de l'action, avec quelques belles cascades (la paysanne qui s'emplafonne au ralenti sur le pare-brise du camion, c'est assez impressionnant comme plan). Malheureusement, ces séquences sont mal filmées et mal montées comme le dit la chronique. Et surtout, entre ces moments de bravoure, il y a d'interminables échanges de monologues prétentieux.

Maintenant, ton commentaire sur Diesel me fait froid dans le dos (je n'ai pas encore vu Diesel). C'est vraiment PLUS soporifique et auteurisant que Terminus ?

L'esthétique années 80, c'est l'époque. On aime ou on n'aime pas, mais ça fait partie de l'œuvre. Ce n'est pas propre à Terminus. Même Mad Max II a une esthétique années 80, il l'invente pour le genre en question, en grande partie, toutefois.

Le montage court américain, je ne l'ai pas vu mais le montage "long" a une certaine cohérence, malgré des longueurs, des clins d'œil très voire trop appuyés, et des longueurs. On voit vraiment mieux les intentions comme je disais.

Cela étant dit, si Johnny a vraiment joué son rôle en anglais aussi, cela peut valoir qu'on y prête l'oreille.

Diesel a l'avantage d'avoir des postiches qui ne sont pas... postiches. On ne fait pas semblant en la matière.

Dans la chronique, il y a cette jaquette qui semble indiquer que le montage US est sorti en France :




Quant à l'esthétique années 80, perso, j'adore. Mais c'est très très ringard dans Terminus, ce qui ajoute un charme nanar teinté de nostalgie. Ca fait un peu passer la pilule en ce qui me concerne. Si le même film avait eu une esthétique contemporaine, j'aurais vraiment passé un mauvais moment. On ne peut nier au film un certain cachet.

Après, le scénario est passablement incompréhensible, même en version longue (et restaurée). Donc je suppose qu'une version écourtée doit quand même moins ronger la tête. C'est un de ces nanars qui font souffrir (mais c'est parfois tellement bon de souffrir devant un nanar).

S'il n'y avait pas tous les éléments nanars mentionnés précédemment, ce serait juste un navet lent, long et pompeux. Du moins de mon point de vue. Heureusement, il y a la bouche obscène de "Monstre", les déguisements ridicules de Jürgen Prochnow, le regard de bœuf mort de Johnny alias le héros le plus nul du futur, certains dialogues exagérément ampoulés et les miliciens barbares échappés des Guerriers du Bronx pour rigoler un peu.

Pour celles et ceux qui y ont accès, le film est dispo en replay sur OCS/Ciné+, en version française HD.