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AVANT PROPOS :
vu que j'ai choppé ce film en VHS que je n'ai pas le matériel pour encoder ça sur DVD ou je ne sais quoi, j'ai réalisé mes caps à l'ancienne. C'est à dire avec un numérique et ma télé merdique. Veuillez par conséquent ne pas trop être méchant sur la qualité de celles-ci : n'est pas le rôdeur qui veut.
Et puis des caps old school, ça donne le charme des premieres chroniques du site d'il y a 3ans
DEMON HOUSE (A.KA NIGHT OF THE DEMON 3)
Réalisateur : Jimmy Kaufman
Année : 1997
Nationalité : Canada
Genre : Horreur & nichons
Durée : 1h25
Acteurs principaux : Amélia Kinkade, Kris Holdenreid, Patricia Rodriguez, Stephanie Beuder, Tare Sloane, Gregory Calpakis
Rien que le générique donne le ton
Le film d’horreur est généralement le genre auquel on pense le plus lorsque l’on parle de nanar. Constat plutôt erroné si l’on voit que cette catégorie regorge surtout de sous catégorie (dont le navet) qui n’ont que peu de choses à voir avec le nanar. Comme par exemple la série Z, le gore qui tache ou le simplement le film qui ne fait pas peur. Comme celui-ci par exemple (ça tombe bien, hein ?)
tiens! prend ça cadreur de film d'horreur !
Première mise en garde : Demon House est indéniablement destiné aux jeunes. Oui toi, le jeune qui est en mal de sensations fortes, qui en a marre de lire Jules Vallès ou Maupassant à l’école (car à partir de 14 ans, tout cela manque cruellement de sexe et de violence), qui pense que son père est un sale con et sa mère une chieuse, ce film t'est destiné. A toi, et aussi à ton éducation, qui se fait, tu le comprendras plus tars à 95% grace à l’école. Et non pas au cinéma. Surtout pas en regardant des films aussi ringards que Demon House...
Je suis jeune, rebelle, et adore mater Dawson à la télé
I) Demon house : des complications digne d'un cours sur les logarithmes népériens (concentration requise)
Demon house (night of the demon en VO) possède une histoire commerciale assez compliqué.
Prenez un efferalgan et accrochez vous, je commence :
Le premier opus sorti en 1988 remporta un certain succès dans son genre (Budget $1,200,000, Gains: $3,109,904). Si bien qu’il y eu deux suites. Une première dans le même style que le précèdent en 1994 (à savoir un film plutôt irrévérencieux, anti-catho, avec un second degré sympa sans être pédant). Et une seconde suite de 1997 que nous chroniquons ici réalisé par Jimmy Kaufman. Vous suivez ? Là ça se complique. Le distributeur français, qui apparemment fume sur son lieu de travail et mange de la colle H-hu pendant sa pose café, a distribué le film
Night of the Demon 3 (celui que je chronique en ce moment même) sous le titre "demon house". Ce qui fait que "night of the demon" n’est en fait jamais sorti en France (du moins, je ne sais pas sous quelle titre) et que donc "demon house 2" est, par contre, belle est bien "night of the deamon 2".
La colle H-hu ne faisant effet que 12mn selon les dernières études des laboratoires Pasteur, le distributeur français à décidé de se shooter à la colle à bois. Ainsi il obtient l’idée lumineuse de mettre exactement la même jaquette sur la VHS de "demon house" et de "demon house 2 (soit la même jaquette pour night of the deamon 3 et 2. Ce qui fait que j’ai parfois l’impression d’avoir quatre films sur une VHS.)
La preuve par l'image :
mais que fait la DGCCRF ???
Maintenant que tout le monde à saisi l’importance de ne pas prendre de drogue sur son lieu de travail, attelons nous à la chronique.
Je suis jeune, gourde, et futur plan nichons
II) Demon house : une tragique histoire digne de Maupassant.
Demon House parle d’une maison hantée par un démon, ou plutôt une démone qui s’appelle Angéla. Elle aime attirer chez elle des étudiants/lycéens pré pubères pendant Halloween. Ceci afin de les tuer et de les transformer en démonots (petits démons) et démonettes (petites démones). Bien sur, avant de les tuer, elle les fait souffrir...et croyez moi, pas en leur faisant réciter leur leçon sur le théorème de Thalès.
Je suis jeune, tenebreux et adore Evil Dead
III) Demon house : plus qu'un maison, une équation du second degré
Le pitch est simple, des étudiantes (A) partent à une fête. Sur le chemin, elles tombent en panne et rencontrent des jeunes super rebelles (B). Ils partent ensemble mais à cause des jeunes super rebelles, ils vont s’attirer des ennuis dans un supermarché (C) et un des loubards va tirer sur un policier (D). Du coup pour s’enfuir, ils vont se cacher dans la maison d’Angéla (E) qui se situe à égale distance de (C).
Le problème est simple : (a + b) (c - d)/e = ?
ha non ! pourquoi je suis toujours le premier à mourir?
IV) Demon house : un film qui est simple comme une réaction chimique de nitrate d’argent.
Pour bien que le film soit compréhensible par son public (les lecteurs de FHM et Maximal de 15 ans surtout) il était nécessaire d’avoir des personnages auxquels il est facile de s’identifier. Le plus simple serait que nous fassions ensemble une dissertation.
voici le sujet :
Quels rapports entretiennent les personnages féminins stéréotypés (la coincée, la délurée et la gentille) avec les personnages masculins stéréotypés (le gentil, le méchant, et le poltron) et avec un personnage noir qui meurt assez vite (tellement vite qu’il ne verra même pas la maison d’Angela de près).
Deux copies doubles suffiront. Vous avez 4 heures.


Angéla sous sa vraie forme. J'ai couché avec une fille à la personalité identique...en fait je l'ai fréquenté pendant un an. Pfiou...ça fait du bien d'en parler vous savez
V) Demon House : un film qui fait peur comme une interrogation de verbes irréguliers anglais
Alors, oui, ce film fait peur. La plupart des scènes choc du long-métrage : j’ai peur que mon gant de toilette se transforme en serpent géant et me mange l’entrejambe. J’ai les jetons de me transformer en monstre et ne pas pouvoir passer par dessus un ruisseau souterrain car il est magique. J’ai la frousse de me perdre dans cette maison de 4 étages, même si 5 pièces seulement vont être exploités dans ce film. J’ai la trouille de me faire poursuivre (?) et écraser (??) par une voiture au frein à main desserré. Je flippe aussi de travailler dans un film ou le maquilleur ne sait pas faire une poche de sang correctement. Par contre, je n’ai plus peur de prendre des cours de comédien car je me rends compte que cela vaut vraiment le coup et que si ça ne sauve pas une vie, ça peut sauver une carrière. (nous saluerons la palette de sentiment que nous offre la gentille blonde de service)


Je suis jeune, jolie, et je crois que je suis faite pour exercer un metier artistique
VI) Demon House : une maison remplie de plans nichon. Comme dessinés sur un bureau d’écolier qui serait collé un samedi matin.
Ici, nous constaterons que les plans nichons sont plutôt gratuits (mention spéciale à la conversation, seins à l’air des deux protagonistes féminins) et nombreux. Tout comme les coïts entre adolescents rongés par les hormones qui ont tendance à leur faire oublier qu’ils meurent un par un depuis une demi-heure.
Un professeur de physique expliquera sans doute un jour la curieuse loi qui fait que, lors des scènes de sexes, les filles ont tendance à enlever leur vêtements beaucoup plus vite que les garçons. Générallement, en 24 secondes, la fille se retrouve en string, alors que le mec vient à peine d’enlever son blouson et une chaussette.
Alors tout semble dans les normes d’un nanar d’horreur lambda me diriez-vous. Et ben non, cela ne suffisait à pas à Kaufman. Du coup, il s’est dit qu’il allait provoquer des réactions sanguines dans les zizis des garçons en mettant ça et là des baisers entre nana et surtout....une fellation monstrueusement suggéré de la part d’Angéla (la démone) sur un canon de revolver.


« turluttutu...CV pointu » s’est-elle dit en répétant la scène
Autrement dit, cette scène est une pure classe pour ceux ayant une voix qui mue et souffrant d’acné.
VII) Demon House : une maison où l’on parle comme dans un cours de Français.
Dois-je m’éterniser sur le fait qu’à un moment du film, les jeunes font un concours de blagues « Ta mère » ? Bon, alors passons à la suite.

Ceci ne sont pas des caps pourries mais des FX pourris. Nuance.
VIII) Demon house : un film aussi nanar qu’un cours de sport avec un moustachu.
Allez, arrêtons là les bêtises. Ce film est nanar car il joue sur les clichés mais en plus en innovant d’une manière idiote. On ne compte plus les incohérences du film, les morts qui reviennent ou pas selon les besoins du scénario, et toutes les gaffes de tâcheron amateur-réalisateur de base. Aucune ficelle ne sera épargné : du plan à la Evil-dead, du look-alike/plagiat de Ash, du générique navrant… jusqu'à la présence involontaire d'un look-alike d'un des frères Hanson pour achever le tableau.
Mmm Bop !
Le film fut entièrement tourné au Québec et sorti directement en vidéocassette. Il a généré un gain de $62,367 aux USA, rien à dire de plus. Sauf que c’est quand même marrant de savoir que depuis, Amélia Kinkade a décidé d’abandonner sa carrière de danseuse/actrice pour donner des cours de psychologie animal aux USA.
Ainsi, Demon house/Night of the Demon 3 ne se voit pas comme un énième film qui manie le quota sexe/violence comme du colbertisme primaire. Non, ce petit nanar se déguste comme le ferait un mini amuse-gueule histoire de se mettre en bouche pour une soirée de l’ambassadeur. Vite vu, vite digéré mais quand même assez goûteux sur le moment.
Ranger vos copies, la cloche a sonné.
oubliez pas les jeunes... vous avez peur!
NOTE : 2/5
