Vu en Italie, dans un cinéma digne du tiers-monde, dans un cinoche de grand-papa, avec le balcon et les rideaux de velours qui sentent la poussière, pas de THX, ni se Dolby Surround, ni rien, et par dessus le marché, image mal alignée, son qui grésille et film qui s'interrompt en plein milieu de la projo, comme çà ans prévenir. Le plus comique c'est qu'un "bambino" s'est écrié à ce moment "c'est l'entracte!" et moi j'étais à deux doigts de le croire. Tout juste dommage qu'il y avait pas de vendeurs de cacahuète à ce moment là.
Bob, pour ce qui est du film, pour moi il s'agit d'un gros navet à la "à la poursuite du diamant vert" mais avec un budget pharaonique mal dilapidé. Vas-y que l'on mette dans un gros saladier un peu de crâne de cristal, de Roswell, de momies Incas, les dessins géoglyphes de Nazca sur fond de guerre froide et pourquoi pas encore Esteban et les Cités d'Or, le monstre du Loch Ness et le bigfoot pendant qu'on y est ? Bref les scénaristes n'ont pas tapé dans l'original.
Certes, les films de la série n'ont jamais prétendu être plus que des blockbusters familiaux, donc on passera sur les incohérences géographiques et lourderies cascadeuses mais y'a des limites au bon goût
Scène grotesques, les singes notamment, ennemis tout désignés, les Popovs bien sûr, après les Nazis et en attendant peut-être dans un enième opus opposant Indy Junior à des sunnites Irakiens?
Comme dans la dernière Croisade celui qui trahit par avidité est bien sûr puni, pas de rédemption possible, final gros comme une maison et puis fifties oblige, clichés "à la American Graffiti en force, on sent bien la patte de George Lucas, qui veut peut-être nous faire croire que le perso incarné par Shia Labeouf (rhââ, c'te nom on dirait celui d'une matronne de New Orleans) s'inspire de sa jeunesse soi-disant rebelle, alors qu'en vérité tout le monde sait c'était un nerd lunaire, boutonneux et gringalet de 1,80m sur un tabouret les bras levés qui se prenait pour un pilote de course cataléptique. Ah et puis insupportable, ces étudiants réacs défilant sur le campus en brandissant des pancartes anti-commies "Better dead than red" quand on pense aux nombreux artistes de l'époque vivtimes du McCarthisme, c'est à gerber.
Donc pour moi, c'est un navet de gabarit diplodoquesque
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