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MessagePublié: 04 Fév 2009 13:59 
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Maîtres es Nanar
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crapouillot a écrit:
Mouais.....au niveau de l'emploi des voies ferrées, de l'industrialisation, je suis d'accord, mais en 1865 les bataillons chargent encore en ligne, au son du tambour ! Le vrai changement apparait avec les carabines à répétition et leur emploi par les Boers en 1899-1900. La Gde Guerre accouchera des "outils" d'infanterie autre que le fusil (grenades, canons, fusil-mitrailleur) et donc au groupe de combat commandé par un sous-officier, LA nouveauté s'il en est !


Sans oublier l'utilisation des premiers véhicules de combat
(et pas seulement de transport) sur terre et dans les airs: tanks et avions.

_________________
Hé! Hé blondin! Tu veux que je te dise: t'es le plus grand dégueulasse que....que... que la terre ait jamais portée!!
Ouin ouin ouiiinnn! :D


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MessagePublié: 04 Fév 2009 14:18 
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PlanNichon FromOuterSpace a écrit:
crapouillot a écrit:
Mouais.....au niveau de l'emploi des voies ferrées, de l'industrialisation, je suis d'accord, mais en 1865 les bataillons chargent encore en ligne, au son du tambour ! Le vrai changement apparait avec les carabines à répétition et leur emploi par les Boers en 1899-1900. La Gde Guerre accouchera des "outils" d'infanterie autre que le fusil (grenades, canons, fusil-mitrailleur) et donc au groupe de combat commandé par un sous-officier, LA nouveauté s'il en est !


Sans oublier l'utilisation des premiers véhicules de combat
(et pas seulement de transport) sur terre et dans les airs: tanks et avions.


Que Foch considérera après coup " comme n'ayant aucun avenir "

La guerre de 14- 18 fut surtout le triomphe de l'aspect défensif- notamment par le perfectionnement des mitrailleuses- Si en France on pleure sur le chemin des Dames, on est pas les seuls dont la " fameuse grande offensive qui devait conduire la victoire à échoué", les Anglais ont eu la bataille de la Somme, et niveau perte cette offensive se pose-là, ce fut aussi l'une des premières guerres où la science fut vraiment mis à contribution avec l'introduction des Gaz de combat.

Sinon très bon film sur l'absurdité de cette guerre, et sur la bêtise incommensurable de ses états majors tous persuadés d'avoir raison contre tout le monde.

_________________
" Si on supprimait tous ce qui nous rend dingue, toute la société y passerait: le mariage, la guerre, le métro, les abattoirs, les clapiers, les tables d'opérations, etc"


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MessagePublié: 04 Fév 2009 16:58 
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crapouillot a écrit:
Alcatel a écrit:
crapouillot a écrit:
De fait, il est très difficile d'appréhender ce que fut cette guerre, mais pour résumer, on passa d'une guerre qui n'avait guère changé depuis le 17e siècle à une armée qui en gros est assez proche de celle d'aujourd'hui dans son organisation, le tout en 4 ans !!!!!!! Techniquement et intellectuellement c'est quasiment unique dans l'histoire de l'Humanité.

Non, la Guerre civile américaine est peut-être encore plus révolutionnaire de ce point de vue. :-D Mais très mal connue des Européens (à part Bleus = gentils abolitionnistes vs Gris = méchants esclavagistes).


Mouais.....au niveau de l'emploi des voies ferrées, de l'industrialisation, je suis d'accord, mais en 1865 les bataillons chargent encore en ligne, au son du tambour ! Le vrai changement apparait avec les carabines à répétition et leur emploi par les Boers en 1899-1900. La Gde Guerre accouchera des "outils" d'infanterie autre que le fusil (grenades, canons, fusil-mitrailleur) et donc au groupe de combat commandé par un sous-officier, LA nouveauté s'il en est !
Mais on s'écarte du sujet.... :-D

Y'a pas que ça. La guerre de Sécession c'est aussi:
-le glas de la marine à voile (combat Monitor-Merrimack) et le blocus sous-marin
-le décuplement de la puissance de feu que l'Europe ne fera que découvrir en août 1914 ("le feu tue" - De Gaulle): mitrailleuses (Gatling), mortiers lourds, grenades à main, mines terrestres et marines, etc
-l'invention, comme tu le dis, de la guerre totale et de la mobilisation de toutes les ressources du pays au service du conflit
-la généralisation de la guerre de tranchées, après la Crimée
-avant l'aviation, les ballons aériens servirent au repérage d'artillerie
-la notion de guerre éclair (percée de Sherman sur Nashville)
-et le début de notion d'opération combinée (soutien de la marine fluviale)
-l'emploi massif de la 5e colonne et de francs-tireurs commandos (le terme commandos est pourtant né lui aussi lors de la guerre des Boers)
-la couverture médiatique intense du conflit grâce à la généralisation des journaux et de la photographie, et donc la propagande et la censure de guerre
-la guerre de communications en général (chemin de fer mais aussi télégraphe)

_________________
Lantak a écrit:
Personne a une idée de scénario ? Je comprends pas mes rushes.


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MessagePublié: 04 Fév 2009 17:23 
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Localisation: Se promène avec un style et une classe inimitable !!!
Alcatel a écrit:
crapouillot a écrit:
Alcatel a écrit:
crapouillot a écrit:
De fait, il est très difficile d'appréhender ce que fut cette guerre, mais pour résumer, on passa d'une guerre qui n'avait guère changé depuis le 17e siècle à une armée qui en gros est assez proche de celle d'aujourd'hui dans son organisation, le tout en 4 ans !!!!!!! Techniquement et intellectuellement c'est quasiment unique dans l'histoire de l'Humanité.

Non, la Guerre civile américaine est peut-être encore plus révolutionnaire de ce point de vue. :-D Mais très mal connue des Européens (à part Bleus = gentils abolitionnistes vs Gris = méchants esclavagistes).


Mouais.....au niveau de l'emploi des voies ferrées, de l'industrialisation, je suis d'accord, mais en 1865 les bataillons chargent encore en ligne, au son du tambour ! Le vrai changement apparait avec les carabines à répétition et leur emploi par les Boers en 1899-1900. La Gde Guerre accouchera des "outils" d'infanterie autre que le fusil (grenades, canons, fusil-mitrailleur) et donc au groupe de combat commandé par un sous-officier, LA nouveauté s'il en est !
Mais on s'écarte du sujet.... :-D

Y'a pas que ça. La guerre de Sécession c'est aussi:
-le glas de la marine à voile (combat Monitor-Merrimack) et le blocus sous-marin
-le décuplement de la puissance de feu que l'Europe ne fera que découvrir en août 1914 ("le feu tue" - De Gaulle): mitrailleuses (Gatling), mortiers lourds, grenades à main, mines terrestres et marines, etc
-l'invention, comme tu le dis, de la guerre totale et de la mobilisation de toutes les ressources du pays au service du conflit
-la généralisation de la guerre de tranchées, après la Crimée
-avant l'aviation, les ballons aériens servirent au repérage d'artillerie
-la notion de guerre éclair (percée de Sherman sur Nashville)
-et le début de notion d'opération combinée (soutien de la marine fluviale)
-l'emploi massif de la 5e colonne et de francs-tireurs commandos (le terme commandos est pourtant né lui aussi lors de la guerre des Boers)
-la couverture médiatique intense du conflit grâce à la généralisation des journaux et de la photographie, et donc la propagande et la censure de guerre
-la guerre de communications en général (chemin de fer mais aussi télégraphe)


Certes, mais comme tout cela fut royalement ignoré jusqu'en 1914, et que même pendant la guerre on ne s'y intéressa que peu, l'Europe fit son propre développement à part, qui rejaillit sur les Américains quand ils vinrent en Europe.

_________________
"et sinon à la porte.....et c'est pas la première fois qu'on fabrique une porte à la hâte pour virer un ptit trou de balle qui fait son malin !"
Perceval le Gallois, spécialiste en camouflage breton


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MessagePublié: 04 Fév 2009 17:27 
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Localisation: au Bayou du Diable
C'est marrant de voir comment un humble thread sur un grand film de guerre se transforme en chat room sur les moeurs bellicistes de l'humanité :-D
(mais je vous en prie continuez c'est intéressant).

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MessagePublié: 04 Fév 2009 18:36 
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Localisation: marseille putaing, cong ! tous des fadas ces luteciengs !
Alcatel a écrit:
Pour relativiser un peu, les fusillés français de 14-18 furent 600 officiellement (il faut y rajouter les exécutions sommaires ou camouflées), l'énorme majorité pour des faits réellement répréhensibles, et essentiellement lors des premiers mois de la guerre.

Ce qu'on appelle les "fusillés pour l'exemple" du Chemin des Dames étaient à peine une cinquantaine (les autres condamnés à mort, 500, furent grâciés). 40 000 soldats français s'étaient alors rebellés.

1 400 000 morts dans les rangs français, soit plus de 900 morts par jour en moyenne.

50 injustices graves qui sont en fait le symbole des milliers d'Injustes massacrés pour rien, voilà ce que montre le film de Kubrick.


je ne trouve pas très pertinent le fait même de relativiser les exécutions durant cette guerre par rapport au nombre de morts global.
la guerre est déjà une connerie sans nom, si elle s'accompagne de condamnations à mort en grande majorité injustes, ça ne fait que renforcer le sentiment que l'état major de notre armée était une belle bande de criminels dénués d'humanité.
à ce titre, je trouve qu'on est bien indulgents envers leur mémoire. ceux-ci devraient être traités au même titre que n'importe quel criminel de guerre et que tous les édifices ou rues portant leur nom, soient débaptisés, que tous les manuels d'histoire montrent leur vrai visage, c'est à dire une belle bande d'incompétents avec des milliers de morts à leur actif.
à chaque fois que je passe une avenue qui célèbre un criminel, j'enrage et j'ai honte de mon pays qui peine à faire son sordide bilan.

_________________
Une scène que même le bon Dieu n'oserait imaginer
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MessagePublié: 04 Fév 2009 19:54 
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pytheas a écrit:
Alcatel a écrit:
Pour relativiser un peu, les fusillés français de 14-18 furent 600 officiellement (il faut y rajouter les exécutions sommaires ou camouflées), l'énorme majorité pour des faits réellement répréhensibles, et essentiellement lors des premiers mois de la guerre.

Ce qu'on appelle les "fusillés pour l'exemple" du Chemin des Dames étaient à peine une cinquantaine (les autres condamnés à mort, 500, furent grâciés). 40 000 soldats français s'étaient alors rebellés.

1 400 000 morts dans les rangs français, soit plus de 900 morts par jour en moyenne.

50 injustices graves qui sont en fait le symbole des milliers d'Injustes massacrés pour rien, voilà ce que montre le film de Kubrick.


je ne trouve pas très pertinent le fait même de relativiser les exécutions durant cette guerre par rapport au nombre de morts global.
la guerre est déjà une connerie sans nom, si elle s'accompagne de condamnations à mort en grande majorité injustes, ça ne fait que renforcer le sentiment que l'état major de notre armée était une belle bande de criminels dénués d'humanité.
à ce titre, je trouve qu'on est bien indulgents envers leur mémoire. ceux-ci devraient être traités au même titre que n'importe quel criminel de guerre et que tous les édifices ou rues portant leur nom, soient débaptisés, que tous les manuels d'histoire montrent leur vrai visage, c'est à dire une belle bande d'incompétents avec des milliers de morts à leur actif.
à chaque fois que je passe une avenue qui célèbre un criminel, j'enrage et j'ai honte de mon pays qui peine à faire son sordide bilan.

T'as raison ! Rebaptisons-les toutes au nom du "plus humain de nos chefs de guerre" (selon Blum): Philippe Pétain. :D

_________________
Lantak a écrit:
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MessagePublié: 04 Fév 2009 19:59 
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crapouillot a écrit:
Alcatel a écrit:
crapouillot a écrit:
Alcatel a écrit:
crapouillot a écrit:
De fait, il est très difficile d'appréhender ce que fut cette guerre, mais pour résumer, on passa d'une guerre qui n'avait guère changé depuis le 17e siècle à une armée qui en gros est assez proche de celle d'aujourd'hui dans son organisation, le tout en 4 ans !!!!!!! Techniquement et intellectuellement c'est quasiment unique dans l'histoire de l'Humanité.

Non, la Guerre civile américaine est peut-être encore plus révolutionnaire de ce point de vue. :-D Mais très mal connue des Européens (à part Bleus = gentils abolitionnistes vs Gris = méchants esclavagistes).


Mouais.....au niveau de l'emploi des voies ferrées, de l'industrialisation, je suis d'accord, mais en 1865 les bataillons chargent encore en ligne, au son du tambour ! Le vrai changement apparait avec les carabines à répétition et leur emploi par les Boers en 1899-1900. La Gde Guerre accouchera des "outils" d'infanterie autre que le fusil (grenades, canons, fusil-mitrailleur) et donc au groupe de combat commandé par un sous-officier, LA nouveauté s'il en est !
Mais on s'écarte du sujet.... :-D

Y'a pas que ça. La guerre de Sécession c'est aussi:
-le glas de la marine à voile (combat Monitor-Merrimack) et le blocus sous-marin
-le décuplement de la puissance de feu que l'Europe ne fera que découvrir en août 1914 ("le feu tue" - De Gaulle): mitrailleuses (Gatling), mortiers lourds, grenades à main, mines terrestres et marines, etc
-l'invention, comme tu le dis, de la guerre totale et de la mobilisation de toutes les ressources du pays au service du conflit
-la généralisation de la guerre de tranchées, après la Crimée
-avant l'aviation, les ballons aériens servirent au repérage d'artillerie
-la notion de guerre éclair (percée de Sherman sur Nashville)
-et le début de notion d'opération combinée (soutien de la marine fluviale)
-l'emploi massif de la 5e colonne et de francs-tireurs commandos (le terme commandos est pourtant né lui aussi lors de la guerre des Boers)
-la couverture médiatique intense du conflit grâce à la généralisation des journaux et de la photographie, et donc la propagande et la censure de guerre
-la guerre de communications en général (chemin de fer mais aussi télégraphe)


Certes, mais comme tout cela fut royalement ignoré jusqu'en 1914, et que même pendant la guerre on ne s'y intéressa que peu, l'Europe fit son propre développement à part, qui rejaillit sur les Américains quand ils vinrent en Europe.

J'ai beau me relire, je ne vois quels sont les points de cette liste qui ne se sont pas rapidement imposés avant ou après 1914 en Europe. :? En dehors des opérations combinées qui furent plutôt le fait de la WW2.

_________________
Lantak a écrit:
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MessagePublié: 04 Fév 2009 20:37 
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Localisation: Se promène avec un style et une classe inimitable !!!
Alcatel a écrit:
crapouillot a écrit:
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De fait, il est très difficile d'appréhender ce que fut cette guerre, mais pour résumer, on passa d'une guerre qui n'avait guère changé depuis le 17e siècle à une armée qui en gros est assez proche de celle d'aujourd'hui dans son organisation, le tout en 4 ans !!!!!!! Techniquement et intellectuellement c'est quasiment unique dans l'histoire de l'Humanité.

Non, la Guerre civile américaine est peut-être encore plus révolutionnaire de ce point de vue. :-D Mais très mal connue des Européens (à part Bleus = gentils abolitionnistes vs Gris = méchants esclavagistes).


Mouais.....au niveau de l'emploi des voies ferrées, de l'industrialisation, je suis d'accord, mais en 1865 les bataillons chargent encore en ligne, au son du tambour ! Le vrai changement apparait avec les carabines à répétition et leur emploi par les Boers en 1899-1900. La Gde Guerre accouchera des "outils" d'infanterie autre que le fusil (grenades, canons, fusil-mitrailleur) et donc au groupe de combat commandé par un sous-officier, LA nouveauté s'il en est !
Mais on s'écarte du sujet.... :-D

Y'a pas que ça. La guerre de Sécession c'est aussi:
-le glas de la marine à voile (combat Monitor-Merrimack) et le blocus sous-marin
-le décuplement de la puissance de feu que l'Europe ne fera que découvrir en août 1914 ("le feu tue" - De Gaulle): mitrailleuses (Gatling), mortiers lourds, grenades à main, mines terrestres et marines, etc
-l'invention, comme tu le dis, de la guerre totale et de la mobilisation de toutes les ressources du pays au service du conflit
-la généralisation de la guerre de tranchées, après la Crimée
-avant l'aviation, les ballons aériens servirent au repérage d'artillerie
-la notion de guerre éclair (percée de Sherman sur Nashville)
-et le début de notion d'opération combinée (soutien de la marine fluviale)
-l'emploi massif de la 5e colonne et de francs-tireurs commandos (le terme commandos est pourtant né lui aussi lors de la guerre des Boers)
-la couverture médiatique intense du conflit grâce à la généralisation des journaux et de la photographie, et donc la propagande et la censure de guerre
-la guerre de communications en général (chemin de fer mais aussi télégraphe)


Certes, mais comme tout cela fut royalement ignoré jusqu'en 1914, et que même pendant la guerre on ne s'y intéressa que peu, l'Europe fit son propre développement à part, qui rejaillit sur les Américains quand ils vinrent en Europe.

J'ai beau me relire, je ne vois quels sont les points de cette liste qui ne se sont pas rapidement imposés avant ou après 1914 en Europe. :? En dehors des opérations combinées qui furent plutôt le fait de la WW2.


Mais on est d'accord ! C'est simplement que, comme tout était quasiment ignoré (volontairement) au profit d'une guerre napoléonienne à peine améliorée, on réapprit en fait presque tout en 1914-18 !
(Par contre, des opérations combinées étaient envisagées par les Russes contre Constantinople et ses détroits avant-guerre, et contre la Bulgarie fin 1915).
Même la Guerre de Sécession n'a pas inventé grand-chose, les manoeuvres ferroviaires étaient largement employées (depuis "l'Humiliation d'Olmutz" en 1850), le "Gloire" était déjà en service (certes avec des mats, mais lui il tenait la mer),....etc. Disons qu'elle a eut l'intérêt de combiner le tout, sans doute grâce à son échelle et sa durée, les guerres européennes ne durant pas bien longtemps à l'époque.

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MessagePublié: 05 Fév 2009 19:09 
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crapouillot a écrit:
Alcatel a écrit:
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De fait, il est très difficile d'appréhender ce que fut cette guerre, mais pour résumer, on passa d'une guerre qui n'avait guère changé depuis le 17e siècle à une armée qui en gros est assez proche de celle d'aujourd'hui dans son organisation, le tout en 4 ans !!!!!!! Techniquement et intellectuellement c'est quasiment unique dans l'histoire de l'Humanité.

Non, la Guerre civile américaine est peut-être encore plus révolutionnaire de ce point de vue. :-D Mais très mal connue des Européens (à part Bleus = gentils abolitionnistes vs Gris = méchants esclavagistes).


Mouais.....au niveau de l'emploi des voies ferrées, de l'industrialisation, je suis d'accord, mais en 1865 les bataillons chargent encore en ligne, au son du tambour ! Le vrai changement apparait avec les carabines à répétition et leur emploi par les Boers en 1899-1900. La Gde Guerre accouchera des "outils" d'infanterie autre que le fusil (grenades, canons, fusil-mitrailleur) et donc au groupe de combat commandé par un sous-officier, LA nouveauté s'il en est !
Mais on s'écarte du sujet.... :-D

Y'a pas que ça. La guerre de Sécession c'est aussi:
-le glas de la marine à voile (combat Monitor-Merrimack) et le blocus sous-marin
-le décuplement de la puissance de feu que l'Europe ne fera que découvrir en août 1914 ("le feu tue" - De Gaulle): mitrailleuses (Gatling), mortiers lourds, grenades à main, mines terrestres et marines, etc
-l'invention, comme tu le dis, de la guerre totale et de la mobilisation de toutes les ressources du pays au service du conflit
-la généralisation de la guerre de tranchées, après la Crimée
-avant l'aviation, les ballons aériens servirent au repérage d'artillerie
-la notion de guerre éclair (percée de Sherman sur Nashville)
-et le début de notion d'opération combinée (soutien de la marine fluviale)
-l'emploi massif de la 5e colonne et de francs-tireurs commandos (le terme commandos est pourtant né lui aussi lors de la guerre des Boers)
-la couverture médiatique intense du conflit grâce à la généralisation des journaux et de la photographie, et donc la propagande et la censure de guerre
-la guerre de communications en général (chemin de fer mais aussi télégraphe)


Certes, mais comme tout cela fut royalement ignoré jusqu'en 1914, et que même pendant la guerre on ne s'y intéressa que peu, l'Europe fit son propre développement à part, qui rejaillit sur les Américains quand ils vinrent en Europe.

J'ai beau me relire, je ne vois quels sont les points de cette liste qui ne se sont pas rapidement imposés avant ou après 1914 en Europe. :? En dehors des opérations combinées qui furent plutôt le fait de la WW2.


Mais on est d'accord ! C'est simplement que, comme tout était quasiment ignoré (volontairement) au profit d'une guerre napoléonienne à peine améliorée, on réapprit en fait presque tout en 1914-18 !
(Par contre, des opérations combinées étaient envisagées par les Russes contre Constantinople et ses détroits avant-guerre, et contre la Bulgarie fin 1915).
Même la Guerre de Sécession n'a pas inventé grand-chose, les manoeuvres ferroviaires étaient largement employées (depuis "l'Humiliation d'Olmutz" en 1850), le "Gloire" était déjà en service (certes avec des mats, mais lui il tenait la mer),....etc. Disons qu'elle a eut l'intérêt de combiner le tout, sans doute grâce à son échelle et sa durée, les guerres européennes ne durant pas bien longtemps à l'époque.

Que 14-18 ait tout inventé n'empêche pas que la guerre de Sécession fut réellement la première guerre moderne ;) et que la révolution dans l'art de la guerre vient bel et bien d'elle.

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Lantak a écrit:
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MessagePublié: 11 Fév 2009 23:14 
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Pour en revenir à cette merveille de film, un des meilleurs films de guerre de l'histoire, c'est Kirk Douglas qui tenait absolument à ce que ce soit Kubrick qui réalise le film...
La dureté de cette histoire est vraiment choquante, une réalité peu reluisante de l'humanité...


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 Sujet du message: Re: Les sentiers de la gloire - Stanley Kubrick - 1957
MessagePublié: 30 Déc 2011 2:59 
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Apprenti Nanardeur
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Une des missions premières du 7ème art est à mon sens d'émouvoir le spectateur, de ce sorte à ce qu'il sorte enrichi du film qu'il vient de voir. Et même si très sélectifs sont mes critères d'appréciation, je reconnais avec dépit être devenu assez insensible aux productions cinématographiques actuelles...
Alors je me replonge dans certaines oeuvres passées et je n'hésite pas à voir et revoir certains films plusieurs fois par semaine. Certains ont dépassé leur centième vision, et il sera ici question d'un de ces films qui, sans doute possible, définit parfaitement le caractère poignant qui fait les grands films, surtout quand il traitent d'un sujet qui personnellement me touche, et même plus, me heurte.



Bande annonce

Film américain réalisé en 1957 par le jeune Stanley Kubrick, Paths of Glory est tiré du roman éponyme d'Humphrey Cobb (1899-1944) lui-même tiré d'un fait divers authentique, si tant est que l'appellation "fait divers" est appropriée en temps de guerre. Des soldats français, s'étant refusés à exécuter un ordre insensé, furent condamnés à mort et exécutés comme traitres, pour finalement n'être que partiellement réhabilités dans les années 30, leurs veuves recevant chacune un franc symbolique à titre de dédommagement.

Au départ, Stanley Kubrick, ulcéré de son premier film, Fear and Desire qu'il considérait comme un ratage artistique, s'était refusé à faire un nouveau film traitant de guerre. Mais sur l'insistance de son associé de l'époque, il se décida à lire l'oeuvre de Cobb.
S'en suivit une fable cynique sur l'absurdité des faits de guerre et leur confrontation avec la valeur d'une vie humaine.

En France, durant cette année 1916, les troupes du général Paul Mireau (superbement incarné par George McReady), ont pour ordre de mission d'aller investir une place allemande réputée imprenable surnommée "la Fourmilière". Le rapport de force étant par trop défavorable, l'assaut est donné mais avorte rapidement. Tenu au courant du déroulement des opérations, le général Mireau, scandalisé de voir son autorité mise en cause, ordonne à son capitaine de batterie de faire feu sur ses propres tranchées afin d'obliger les hommes à les quitter. Ordre que le capitaine ne transmit pas pour des raisons de procédure, ce qui accroit la fureur du gradé.

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Après l'échec de cette tentative, les autorités militaires décident de sévir. Le général Mireau, assisté du général Broulard, réclame l'exécution de dix soldats par division afin de motiver ses troupes. Le colonel dirigeant les bataillons incriminés, Dax, campé par le légendaire Kirk Douglas (un des derniers vrais géants du cinéma à encore être de ce monde à mon avis !), est horrifié devant cette décision mortifère : n'a-t-il lui-même constaté l'impossibilité de l'objectif ?

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Devant le caractère buté de sa hierarchie, le colonel Dax, avocat dans le civil, réussit par l'intermédiaire du jovial Broulard à diminuer les prétentions du sanguinaire Mireau qui intime à Dax de choisir trois hommes qui passeront en Cour Martiale. Dax, toujours tiraillé par sa conscience, ne procèdera pas au choix, à la colère de sa hierarchie qui donnera l'orde de choisir à un sergent peu recommandable qui tient là l'occasion de faire oublier certains de ses errements.
Trois hommes : le soldat Pierre Arnaud (Joe Turkel, qu'on retrouvera plus tard dans Blade Runner ainsi que dans The Shining), Maurice Férol (Timothy Carey) et Philippe Paris (Ralph Meeker, qui livre une interprétation vraiment déchirante) sont donc déférés devant le tribunal militaire.
Le verdict pré-établi est alors rendu de manière expéditive, à la grande frayeur du colonel Dax qui s'était constitué le défenseur des trois accusés, qui seront dès le lendemain solennellement amenés au peloton d'exécution et passés par les armes.

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L'absurdité et le cynisme tiennent une place capitale dans la narration des Sentiers de la Gloire. Le film s'ouvre au son d'une Marseillaise illustrée d'insignes censés personnifier la grandeur du commandement militaire. Le général Mireau, dans une tenue impeccable, passe en revue ses troupes dans le chaos insalubre des tranchées de 1916. Au début, il semble un officier à l'écoute, mais révèle sa vraie nature dès qu'il tombe sur un soldat qui confesse sa panique, allant jusqu'à le gifler. Ordre est intimé aux troupes de se saisir de la place ennemie, après le départ du général bien entendu. Général que l'on voit fulminer et tempêter dans son QG propret et sécurisé, tout le contraire du théâtre des opérations où le chaos accule les hommes au désespoir voire à la folie.

Feignant d'ignorer que l'ordre donné aux troupes n'est que celui de mourir, le général n'hésitera pas à commander le feu contre ses propres troupes, ce qui constitue un acte de trahison assez curieusement passé sous silence pour l'instant, contrairement à celui supposé des soldats.

Entre la désolation des combats et l'inhumanité flagrante des chefs, un élément du film réussit à conserver discernement et amour du genre humain : le colonel Dax, qui au mépris des menaces, abandonne sa charge d'officier le temps d'un procès pour renouer avec son métier civil d'avocat. Devant l'horreur des premières réquisitions vengeresses du commandement, on sent une émotion dans les protestations de Dax qui n'est plus colonel mais à nouveau un simple humain terrifié. Protestations auxquelles le général Mireau demeure insensible, n'étant plus que le titulaire d'un uniforme sans le moindre sentiment.

Le choix des trois boucs-émissaires est tout aussi révélateur de l'incroyable cruauté conséquence même du contexte chaotique et déshumanisé de la hierarchie militaire : l'un d'entre eux est selectionné car il est suspecté d'être "asocial en ces temps de guerre", le deuxième car le sergent le suspecte d'être au courant de certaines magouilles, et le troisième...parfaitement au hasard !
Les trois hommes sont donc emprisonnés dans une cellule insalubre, antichambre de leur tombe. Lors du procès, pour gagner du temps car la cause est entendue, non pas par des impératifs de justice, mais par la voloné souveraine des généraux, l'acte d'accusation n'est même pas exposé. Le colonel Dax livre une brillante plaidoirie basée sur l'éthique d'un pareil choix, que les jurés balaieront d'une fin de non-recevoir, désireux pour certains d'entre eux de voir le procès finir au plus tôt afin de sauver leur propre peau en évitant d'être à leur tour mouillés par ce cas qui les concerne également.
Les trois hommes sont donc condamnés à la peine capitale pour lâcheté en présence de l'ennemi. Ce qui est d'autant plus inuste que les trois hommes ont effectivement porté les armes sans jamais témoigner la moindre peur devant l'ennemi. Ce qui évidemment n'était plus le cas face à ces jurés qui pourtant ne sont pas ennemis, mais bel et bien Français...

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Revenus en prison, les trois condamnés n'ont plus qu'un espoir, le colonel Dax qui va plaider un recours en grâce. L'un d'entre eux ne se fait plus d'illusions quant à leur sort commun. S'ensuit une scène déchirante : voyant un cafard marcher sur le sol de leur cellule, l'un d'entre eux le regarde d'un air méprisant, ce à quoi undes compagnons de cellule réagit :"Demain, ce cafard sera encore vivant, lui. Alors que nous..."

Dax se montre très convaincant dans sa plaidoirie face au général Broulard, dont l'attitude joviale laisse présager qu'il accordera la grâce. Et là, suprême raffinement dans la cruauté, le gradé expose au colonel-avocat que ces trois morts seraient une stimulation sans précédent pour les hommes qui ainsi remporteront la victoire. Sacrifier trois soldats, pour remporter une guerre, Broulard expose le sourire aux lèvre qu'il ne s'agit là que d'un "arrangement". Et de plus, "fort avantageux".

Lors de leur dernier repas, les trois condamnés ne peuvent manger, car leurs couverts leur ont été confisqués.Un prêtre vient assister les morts en sursis, ce à quoi l'un d'eux réagit par la violence devant ce "complice en soutane" et finit par être maitrisé, suite à quoi il perd conscience et se rapproche donc de sa mort encore plus.

Au matin, devant un parterre de soldats, gradés et de journalistes, un cortège vient chercher les trois captifs afin de les conduire sur les lieux de leur mort. Le plus courageux d'entre eux, Paris, qui était resté stoique jusque là, s'effondre aux pieds du sergent venus les mener à la mort et implore son sauvetage, ce à quoi le sergent répond, impitoyable ou impuissant, qu'il ne peut plus rien désormais. Pour la postérité, il ne vous reste qu'à bien mourir. Il se ressaisit vite et marchera ensuite à la mort avec courage, ou peut-être avec résignation.

Les deux autres ne réagissent pas de la même façon : Arnaud est inconscient, et Férol se réfugie dans la tristesse et dénonce l'injustice dont il est l'objet. Arrivés dans la cour du tibunal, les trois capitfs sont livrés à la foule ordonnée et disciplinée des spectacteurs, une régularité qui contraste évidemment avec le champ de bataille, et au cours d'une scène pesante filmée du point de vue des condamnés, on assiste à la salve d'un peloton d'exécution...Le sergent qui commanda le feu le fera sur ordre de Dax, désireux d'infliger au triste personnage cette charge ingrate. Arnaud est réveillé afin de mourir en pleine conscience, Férol réclame un bandeau, ce que Paris refuse, désirant jusqu'au bout voir la vie et la mort en face.

Cette scene est visible ici.

Le film aurait pu s'achever ainsi. Sur l'évidente injustice de ces trois morts qui ne sont finalement que des morts tombés en temps de guerre, mais pas pour autant victimes des combats..Plutot de la raison militaire.

L'ordre du général Mireau de faire feu sur ses propres troupes ayant été mis à jour, ce dernier s'en offusque après s'être félicité de la belle mort des trois hommes. Dax se voit alors proposer la place du génral par le général Broulard, pour qui il est évident que Dax avait mûri un plan afin d'assurer sa carrière d'officier. Ce à quoi, comprenant que son humanité n'avait pas été perçue, Dax réagira avec véhémence face à son supérieur, bravant les menaces de mise aux arrêts. Kirk Douglas est saisissant dans sa tirade de colère contre Broulard, on sent bien que c'est l'homme et non plus le subordonné qui sort ce qu'il a sur le coeur. Ce à quoi Broulard réagira en le traitant d'idéaliste et en ne voyant aucune faute dans la survenance des évènements.

Ce à quoi Dax répondra : "Si vous n'en voyez pas...Alors je vous plains".
Revenu à sa désillusion et à son commandement de colonel, Dax aperçoit ses hommes, brutes dépenaillées et mal entretenues, au moral perturbé par la haine de l'ennemi, prendre un instant de repos dans une salle où un présentateur fait venir une jeune femme, une captive ennemie. D'abord sujette aux huées de cette masse qui n'a plus rien d'humain, la jeune femme apeurée entonne un chant sur la demande du présentateur et les sifflets moqueurs des soldats.
Le chant en question finit par imposer le silence, puis l'émotion à ces "hommes" qui le temps de cette vocalise, réalisent la monstruosité de l'entreprise dans laquelle ils sont tous impliqués, et constatent que le beau et le bon peut venir même de l'ennemi, qu'ils ne sont finalement que des hommes, encore capables d'être remués par la beauté quelle qu'elle soit et d'où qu'elle vienne...Ultime signe de retour à l'humanité profonde, ces soldats qui quellques instants auparavant se comportaient en rustres fieffés finissent par entonner le chant de concert...Et essuyer une larme qui contraste avec leur aspect froid et austère, symbolisé par cet uniforme maudit qui fait d'eux de la chair à canon, supposée accepter docilement l'ordre de mourir.

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Cette scène est d'ailleurs devenue l'une des plus célèbres du film, celle que l'actrice, Suzanne Christian, devenue par la suite Mme Suzanne Kubrick, déclarera être le symbole même de la filmographie de son défunt mari. Une scène que Spielberg et Jan Harlan visionneront le 7 mars 1999, date du décès du réalisateur des Sentiers de la Gloire. A voir ici.

Longtemps censuré en France et maudit de la diplomatie française, Paths of Glory devra attendre 1975 pour être diffusé dans les salles de notre "beau" pays. Censure maudite et insensée, le film étant sorti alors que le conflit algérien entrait dans une phase de violence accrue, mais insensée réellement car ce n'est pas l'armée française qui est ici brocardée, mais bel et bien l'absurdité de toute guerre, entreprise barbare d'assassinat collectif et organisé, de laquelle ne sort jamais de vainqueur, mais uniquement des vaincus...

Premier véritable chef d'oeuvre de Stanley Kubrick, alternant scènes froides et révoltantes avec d'autres moments beaucoup plus poignants et humains, Paths of Glory est une oeuvre majeure et inoubliable, et à ce jour le plus beau rôle de Kirk Douglas. Plus qu'un film anti-militariste, Les Sentiers de la Gloire représente avec brio la plus pure et solennelle critique de la guerre et de cette folie furieuse qui s'empare des hommes, fut-elle masquée sous les traits d'une légalité militaire qui n'a de légal que la prétention, et d'humain que l'illusion.

Quand je pense, je me rends compte que Kubrick n'avait pas encore 29 ans quand il réalisa ce film. Diriger Kirk Douglas, Adolphe Menjou et George McReady à moins de trente ans...C'est bien grâce à ce film que Kubrick se fit mondialement connaitre.


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