Forum Nanarland.com

L'évolution distordue dans le temps de deux malfrats dans la jungle hollywoodienne pris dans plusieurs histoires s'entrecroisants.





Gros casting, palme d'or, Tarantino jette un gros paveton dans la mare. Film concept au script chamboulé qui aurait été monté par un opérateur en pleine dépression, à la relecture c'est assez étourdissant de maîtrise. Violence gratuite et répliques cultes, Travolta qui danse le twist, montre dans le cul, système métrique appliqué aux burgers...

Putain pas encore sur le site ce film .

Une putain de tuerie, un putain de casting, une putain de BO, des scènes cultes (la mort de Travolta, l'arrivée d'Harvey Keitel). La jonction parfaite entre le cinéma pop-corn et le cinéma d'auteur.

La recette Taratino :
- des dialogues cultes : le monologue d'Ezechiel par Samuel Jackson et bien d'autres
- des scènes cultes à tire lingots : le mec qui tire partout sauf sur Travolta et Samuel Jackson, comment Bruce Willis échoue dans la cave des flics violeurs, l'overdose de'Uma Thurman..., l'intervention d'Harvey Keitel
- Misirlou la chanson culte intraséquement liée au film (repris moins glorieusement dans la saga Taxi de Besson)
- L'habituelle mutilation gore... Si on a eu l'oreille coupée dans Reservoir Dog, le bras en moins dans kill bill 1, l'oeil arraché dans le 2, ici on a une tête complètement explosée

rien qu'à taper tout ça, ça me donne trop envie de le revoir, damn it !

Je suppose que le sujet a déjà été abordé mille fois, mais bon, tant pis, je me lance.

J'ai beau aimé Tarantino pour son enthousiasme et sa technique, ça me fait toujours drôle qu'on en parle comme d'un « auteur ». Oh, Pulp Fiction est un bon film, pas de doute là-dessus (même si je trouve la partie avec Travolta un peu trop longue pour rien). Sauf que dès qu'on se penche le moindrement sur ses films, on s'aperçoit que ses idées, il semble les piquer à gauche et à droite. Un exemple parmi tant d'autres : je lisais notamment que la finale de Reservoir Dogs était complètement calquée sur un film de Ringo Lam et que, pour Kill Bill Volume 2, Quentin serait même allé jusqu'à aller piocher dans un vieux film de Chuck Norris (Lone Wolf McQuade) pour la scène de l'enterrement. Je n'ai pas vérifié pour Pulp Fiction, mais je devine bien ce que je risque d'apprendre...

Évidemment, dans le cas de Tarantino, ses admirateurs (dont je suis) préfèrent parler d'« hommages » et de « références » (tandis que ses détracteurs optent pour « plagiat »). Il est vrai que l'homme ne cache pas vraiment ses emprunts, mais, en même temps, je me souviens des réactions assez mitigées à un autre film d'emprunts massifs, Doomsday, de Neil Marshall, où là, soudainement, on parlait carrément de plagiat insipide.

pourquoi, c'est un nanar ?

Bien sur, comme "Les enfants du Paradis", "Citizen Kane" ou "Apocalypse Now" (qu'est-ce que vous attendez pour les chroniquer) .

Sérieux, je me suis mal exprimé. Je pensais que ce film était présent depuis belle lurette sur le forum dans la rubrique "Le club des cinéphiles".

Ah! combien de fois j'ai entendu "Ouais! la musique de taxi" quand le morceau passait.

variante: un morceau de kill bill "Ouais, la musique de téléfoot"

Y'a pire.
"Ouais! Les Black Eyed Peas!"
(qui ont samplé Dick Dale sur leur chanson Pump It)

Mouais... y a aussi "ah la musique de kill bill" pour le générique du Frelon Vert, par exemple...

Et enculer les mouches ? J'ai pas honte de dire que je'ai connu la shaw GRACE à kill bill, en lisant des articles qui listaient les films qont Tarantino s'était inspiré, après ça il me les fallait tous (merci John et dao d'ailleurs).

Cette pique gratuite était juste pour dire que Tarantino est aussi un récupérateur pour la musique de ses films, voilà tout. (je ne critique pas, j'aime plutôt beaucoup ses films)

certes il recupere, mais il le fait avec du talent et ca donne d'excellents films. Quand je vois le nombreux de tacherons qui recuperent n'importe quoi pour en faire des merdes, je ne peux que saluer le travail de Tarantino

Revu le film après plusieurs années (c'est d'ailleurs la première fois que je le vois en VO, ce qui m'a fait bizarre tant certaines répliques françaises m'avaient marqué).
C'est intéressant d'avoir ce recul, pour s'apercevoir qu'en fait, Tarantino faisait déjà du Tarantino avant qu'on lui reproche de faire du Tarantino. Car voici un film centré sur des gens qui causent pendant des plombes, assis à une table, dans un univers peuplé de références qui sautent d'autant mieux au yeux qu'on a soi-même, depuis sa sortie, un peu bourlingué dans le cinéma (tiens, un plan de seringue digne d'un giallo, tiens, un sabre samourai-friendly...).

En tout cas, Pulp Fiction reste un film mythique, véritable BO culte (ah pitaing, ce générique), avec un casting top moumoute pour peupler des scènes inscrites au patrimoine de l'humanité (les deux tueurs et le quarter pounder with cheese, le concours de twist, Zed et sa crampe, la tête qui éclate en voiture, la montre en or, le traitement de l'overdose, etc.). Quentin est un excellent directeur de casting, sans doute son talent principal.

Par contre, le double DVD collector est un peu décevant : la piste VO DTS est assez nulle (sauf pour les ziks), bien en dessous de la VF 5.1. Et les bonus sont plutôt légers (edit : sauf une émission sur le ciné, de une heure, où Tarantino est invité).

c'est mon film préferé et j'adore Tarantino mais je suis completement daccord avec toi. Si un mec reconnu refait quelque chose deja fait, on parle d'hommage. Si un inconnu fit la même chose, on parle de plagiat.

Bah en fait il y a plagiat quand il y a un proces

Et souvent on parle de plagiat quand il y a tentative de s'approprier le truc en effacant toute trace de l'auteur original.

Dans le cas de Tarantino, il avoue prendre des idées a droite a gauche, les auteurs originaux sont donc avertis et donne par la même occasion leurs consentements.

De toute facon, tous les films de nos jours sont des plagiats involontaires d'un truc qui à été fait avant ....

Cas intéressant, car Tarantino n'aurait jamais repris cette musique si elle n'avait pas été celle du frelon vert. C'est ce qui fait son intérêt, en fait. Idem, je vois mal comment défendre la thèse du plagiat devant le costume jaune et noir du "jeu de la mort" ou le cameo de Pei Mei.

Bah plagiat c'est un peu extrême. D'accord il pique des idées à droite et à gauche, mais il en fait quelque chose "d'original". Kill Bill n'est pas La mariée était en noir de Truffaut, ou le Frelon Vert, ni même Le Jeu de la Mort mais une partie de tout ça.
On pourrait parler de plagiat du Jeu de la Mort s'il avait refait à l'identique le film, ou plagiat d'une scène du Jeu de la Mort s'il avait refait à l'identique une scène du film susnommé. Or ce n'est jamais le cas. Et il y a des films où il faut se lever de bonne heure pour voir la filiation (Inglorious Bastards/Inglorious Basterds ou encore City on Fire/Reservoir Dogs).

Sinon Pulp Fiction est quand même le film que je trouve le moins référencé, ou du moins celui dans lequel les références sont les plus subtiles. J'en est trouvé aucune.

La montre dans le cul -> référence à Dustin Hoffman dans Papillon

La mallette contenant un truc qui brille -> l'amour en quatrième vitesse de Aldrich

Le personnage planqué dans une scène dont on découvre plus tard la présence (grand classique chez Tarantino) -> Marilyn Monroe dans Quand la Ville Dort de Huston.

Dans une scène coupée, on apprend que le rôle de Monster Joe était interprété par Dick Miller, acteur récurrent des films de Joe Dante, connu notamment pour ses "films de monstres...

entre autres choses...

Faut dire que les principales références du film sont littéraires, Pulp Fiction étant un hommage aux pulp magazines publiés en leur temps dans Black Mask (premier titre du film) sous l'influence principale de Dashiell Hammett, inventeur officieux du film noir (auteur du Faucon Maltais)

Si les références t'intéressent vraiment, je te conseille le bonus "plus de pulp" du DVD collector qui propose des sous-titres informatifs tout au long du film.

Ok que des films que j'ai pas vu (sauf Papillon mais j'ai pas fait le rapprochement, faut dire que c'est subtile ça quand même). Et en plus c'est le seul Tarantino où j'ai le dvd simple.

Merci pour les infos