Greyhunter a écrit:
nanar-addict a écrit:
le canard enchaîné n'a pas aimé mais conseille vivement l'Amalric

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Je commencerais à me demander si trop de nanars n'amochent pas le cerveau, parce que les derniers jours du monde a l'air d'avoir de bonnes notes des critiques sur Allocine.
Je pourrais écrire un article sur à quelle point le film plante toute ses opportunités. C'est un film très ennuyeux, fondamentalement malhonnête, avec des acteurs qui font le max pour vous taper sur le système.
Bien entendu, ça n'a absolument RIEN à voir avec le Tarantino. Les deux films ont des ambitions complètement différentes.
Mais, Tarantino arrive à réaliser une grande partie de ses ambitions : c'est un cartoon, c'est un hommage truffé de référence au cinéma, et un film de guerre, et une méditation sur la violence au cinéma, et une étude de personnages. Il y a du Sergio Leone, du Hitchcock (je crois)... Cat People est peut-être simplement parce que c'était approprié à l'action, ou parce que David Bowie c'est cool, ou parce qu'il peut aussi faire référence à Jacques Tourneur. Et tout l'hommage est orchestré selon les rythmes tarantiniens : le dialogue, et en 4 langues différentes (par ailleurs seul Christoph Waltz parle dans les 4 langues au cours de tout le film).
On a donc deux personnages qui font un bon duo d'antagoniste (Lt. Aldo Raine, Col. Hans Landa), Brad Pitt continue à montrer qu'il est un excellent acteur comique, et Christoph Waltz est aussi délicieux que son personnage est répugnant.
Ça contient tout d'un bon
pulp movie ; les critiques qui se plaignent du manque de réalisme, et d'un profondeur de vision sur la WWII sont à côté de la plaque. C'est un pur film de fanboy, travaillé parfaitement jusqu'au point ou même une erreur (dans la scène du bar où le rendez-vous a lieu) semble avoir été mis là exprès. Et c'est drôle. C'est pas fin, mais c'est pas ce qu'on lui demande non plus.
Alors je suis prêt à repasser 2h30 à regarder Inglorious Basterds. Les derniers jours du monde ne prend que 2h10, mais avec Basterds j'ai pas l'impression de perdre mon temps avec ce que Paul Schrader appellerait une pataugeoire : c'est long mais pas très profond.