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Perso c'est ce que je surkiffe. Des personnages d'un côté très humain mais qui sont capables, au nom de certaines valeurs qu'ils croient nobles, d'accomplir des trucs sur-humains. On pourrait dire que ce sont des "chevaliers des temps modernes" (comme le mec dans K2000 ), des idéaux.
Entièrement d'accord avec tout ce qu'a dit deathtripper. J'ai aussi adhéré à Woo grâce aux scènes d'action de Volte-Face. Je sais, des types qui se flinguent en faisant des vols planés, je peux pas m'empêcher de trouver ça cool.

Sinon, pour compléter ce qu'a dit deathtripper sur l'influence de Woo, il a eu une très grande influence sur le cinéma hongkongais. Pour faire simple : avant 1986 : pas (ou très peu) de polars.
après 1986 : quasiment que ça.
Si t'en veux des bons : Le Sens du Devoir, City on fire, Prison on Fire, The Mission, PTU, Fulltime Killer, Full Contact (surpuissant celui-là), Tiger Cage, même Wong Kar Wai a commencé en faisant un polar : As Tears Go Bye.

Sinon Time and Tide c'est trop bon

http://www.fluctuat.net/6076-Le-polar

http://www.cinemasie.com/en/dossiershk/histoirepolars/

Voilà deux liens qui te renseigneront déjà pas mal. En général les polars HK dérivés du Syndicat du Crime ne sont pas des copier-collés du film de Woo, chaque réalisateur apportant sa touche personnelle.

[HS : j'ai pô vu broke arrow mais ça m'arrivera bien un jour]

Avec ma bande de potes, on est tombés raides dingues de The Killer, quand il est sorti en salles en France, vers 1994 je pense. C'est le seul film que j'ai été voir trois fois de suite en salles. Le seul film que j'ai vu cinq fois.

L'un des copains de la bande a même appris le chinois à cause de ça (il lui a fallu plusieurs mois avant de comprendre qu'il apprenait le mandarin et que dans les films de HK on parle cantonais, mdr !)

J'ai une lecture ambivalente de ce film : quand le le vois je me bidonne. La 3e fois on a failli se faire expulser de la salle. C'est vraiment too much, les hordes de sbires qui roulent en sautant des voitures, les colombes et tout le reste. Les acteurs sont affreux, en général les chinois jouent faux à notre oeil, même si les choses changent depuis.. depuis John Woo.

Je me marre bien en voyant The Killer mais en même temps c'est un film excellent, Woo et un réalisateur incroyable. Mais avec une manière de filmer tellement personnelle, qu'elle est sa propre caricature.

Qui a dit que seuls les mauvais films font marrer contre l'intention de leurs auteurs ?

Tout à fait, c'est en plus ce qui rend le doublage français des films orientaux si foireux : les expressions ne collent pas et, sur un texte français, sont d'un ridicule achevé.

Voir à ce sujet le film Princesse Chang-Ping toujours de John Woo, magnifique adaptation d'un opéra cantonais dans lequel le côté traditionnel des costumes et du jeu des acteurs est contrebalancé par la modernité empreinte de respect pour le genre de la mise en scène. Dans l'édition DVD du film assurée par HK vidéo (gloire à eux !) un des plus grands chorégraphes chinois revient sur ce film tandis que le livret accompagnant le film s'intéresse à la tradition du genre.

Je ne vais pas apporter grand chose à la discussion mais je vais me permettre qqs remarques...

Concernant les sbires autistes se faisant défoncer par paquet de 10 dans les films de Woo, je pense qu'il y a eu qd mm une progression ds la "vraisemblance" entre le Syndicat du Crime (le "et si on sortait tous par la mm porte pr se faire exterminer?" à la fin) et Hard Boiled.


Aussi, ce style de gunfight a bcp été repris, mais le sens du montage dans les films de Woo font à mon sens que l'espace et la gestion du tps est plus réaliste que ds les films américains ds le style génocide de sbire.

Un exemple extrême :
Dans la fin du film Commando , j'ai senti que schwarzy n'est jamais en difficulté en raison du montage ( On le voit arroser toute une villa où il doit subir le tir d'au moins une dizaine de type en mm tps . dans n'importe quel FPS, on a tte les chances de crever si on se place ds la mm situation que Schwarzy ds Commando.
Puis, la caméra suit un soldat qui s'avance par derrière pr le prendre par surprise. Evidemment, Matrix a du le voir venir depuis 5 min. alors il lui éclate la tronche tout en subissant les 10 tirs adverses venant de la villa).

Je n'ai pas un tel souvenir ds les films de Woo (à part Syndicat du Crime), la gestion de l'espace fait que les héros risque plus de s'en prendre une.
Et il n'y a pas le pb que j'ai senti dans Commando où lorsqu'on observe une action , ce qui est en train de se produire hors champ (du coté de la villa ds ce cas présent) n'est pas pris en compte.

Tel qu'est le montage dans Woo (je pense à Hard Boiled et Chasse à l'Homme), le gunfight est plus chaotique, il se passe plusieurs choses en mm tps et on a pas le droit de faire un temps mort sur le hors-champ sous prétexte que les héros ne suivent pas.
Et les ralentis très souvent employés par John Woo ne servent heureusement pas cette cause, alors qu'elle me semble etre une facilité dans d'autre films.

Et à mon avis, une fusillade dans laquel personne ne peut se mettre à couvert est forcément chaotique. Lorsqu'on veut simuler ce genre de situation dans les FPS, le conflit est réglé en qqs secondes.
Seulement dans les John Woo, comme on a affaire à des chevalier des tps modernes super bons et tout et tout, çà reste vraisemblables.
En définitive, les gunfight de Woo sont plus "réalistes" que ceux faits "à la manière" de Woo (notamment chez les ricains).

Tout ce que je dis ne sont que des impressions il faudra que je revoie Hard Boiled pr étayer mes dire.

Un pote à qui j'avais prêté A Toute Epreuve m'a dit : c'est la meilleure adaptation de jeu vidéo que l'on puisse faire. D'ailleurs ils l'ont adapté en jeu vidéo il y a peu.
Bon sinon c'est bien joli ce genre de débat, j'ai rien contre, mais est-ce qu'on pourrait pas revenir au sujet du thread d'origine ? On parle plus des autres films de John Woo et de son style que de Broken Arrow.