Forum Nanarland.com

Berlusconi est "spécial", mais n'a pas le même type de casseroles que Haider. Quoi qu'on en pense, c'est un personnage beaucoup plus politiquement correct que l'Autricien qui se trimballe (à tort ou à raison) quand même une image de néonazi. Idem pour Bush qui n'est certes pas très sympathique, mais n'est pas non plus le gros mongolo -mais calculateur- fanatique -mais cynique- que l'on se plait à décrire.

Dit autrement, je pense que la blague marcherait moins bien avec des portraits de Merkel et Aznar.

Musée Haut/Musée Bas de Jean-Michel Ribes.

Un peu trop "théâtre filmé", humour absurde parfois un peu poussif (le monologue d'intro) mais pas si chiant que ça.

Concernant Neuilly... Sa Mère, je trouve toujours que, rétrospectivement, les commentaires que l'on fait en se basant sur la bande-annonce sont très intéressants à relire une fois qu'on a vu le film puisque ça aide à constater l'écart parfois béant entre le sujet du film et celui de la bande-annonce qui ne mise que sur UN aspect du métrage pour attirer les foules.
En ce sens, il faut se rappeler que le but d'une B.A. est de faire de la pub, donc de montrer aux gens ce qu'ils ont envie de voir. Comme aujourd'hui, l'anti-sarkozyisme est de rigueur (personne n'a voté pour lui, apparemment), la B.A. va aller piocher dans les petites piques et autres références au président, ses slogans, son parti politique, pour vendre le film, pour faire passer le message "dans ce film, ON OSE s'attaquer aux puissants et à leurs sbires (les riches, qui sont tous des sales cons, des mal baisées et des bande-mous, comme chacun sait), venez en masse les ridiculiser en faisant "ha ha ha" à chaque référence".
Si, comme ça parait être le cas, le film est une petite comédie gentillette sur le choc des cultures, ce genre de B.A. porte plus préjudice au film qu'autre chose, il me semble.

Surtout que le film a de très bonnes critiques en général et qu'il est plutôt décrit comme fin et intelligent que comme une bourrinade lol-sarko-neuilly-téci-zarma.
Attendons de voir le film avant de le conspuer.

Si le film est bon ça veut dire que soit la campagne de promo est très mauvaise, car elle le fait passer pour une comédie archi-éculée, soit au contraire elle est très bonne, parce qu'elle va réussir à intéresser des gens qui ne seraient pas allé voir un film portant l'étiquette "Télérama".

Enfin, quand même, je me pose des questions : si ce n'est pas mauvais, pourquoi le sortir en août, mois où les producteurs et distributeurs français casent leurs bouses ou au moins les films dont ils sont pas fiers ??? Ne serais-ce pas là le noeud de la promo : pas de confiance dans ce film, d'où une sortie douteuse et surtout une promo qui ne le reflète pas, sans doute pour tenter d'attirer un public attiré par ce genre de film "à la démago" un peu comme les films de banlieue de Besson ???!!!
En tout cas, pour ce que j'en ai vu, faut le voir vite, car les références des vannes, quelle que soit la qualité du film, vont en prendre un sacré coup d'ici 5-10 ans !!!

Ben alors? Ca fait une semaine que le film est sorti et plus personne n'en parle?

En même temps ce serait un peu masochiste de la part des forumeurs que d'aller voir un film dont ils n'ont pas arrêté de dire du mal, non?

Sur Nanarland?

Vu ce soir, pour accompagner une amie qui a fait toute sa scolarité a Neuilly et qui était curieuse de voir si elle reconnaissait certains décors...

Déjà, c'est assez laborieux, les jeunes acteurs n'articulent pas et foirent une réplique sur deux. Les sales gosses de l'histoire s'en sortent plutôt bien (mais le rap, c'était vraiment pas la peine). Niveau psychologie c'est aussi cousu de fil blanc et assez naze, surtout la jolie petite blonde, qui pourtant joue bien, mais qui, comme ça, va nous balancer tout son casier psychiatrique en guise de justification de ses changement d'humeur incessants. Et pour l'acteur principal il est sympa mais quand il joue dans le registre larmoyant, on y croit pas trop, surtout avec sa voix qui se casse genre "mue surprise !"...

Après, pour le scénario, on a un peu l'impression que les scénaristes se sont contentés d'un cahier des charges, prenant une aprèm pour noter les répliques les plus célèbres de la politique actuelle avant de coudre un scénario autour : chaque perso est un stéréotype ou alors le stéréotype du gars qui cherche à échapper aux stéréotypes. Enfin c'est vraiment à l'image de l'accroche du film "Machin et Bidule n'auraient jamais dû se rencontrer..." : tout le monde a des préjugés sur tout le monde mais finalement, chacun aura une occasion de prouver sa valeur et bla bla bla...

Restent les seconds rôles, avec une bonne plâtrée d'acteurs copains venus se marrer un coup. Balasko est impériale en directrice d'école coincée, Eric Berger, Armelle et Olivier Barroux hilarants en enseignants, Galabru tire encore une fois (après les Ch'tis) le film vers le haut en une seule scène, Podalydès assume son rôle de caricature et s'en sort avec les honneurs et Valérié Lemercier joue le personnage sur lequel est centré un des gags les plus réussis (car vraiment surprenant et bien amené) du film.

Car il y a quand même de bons moments, qui font d'autant plus rire qu'ils sont encerclés poar des trucs plus navrants. Et là, qiuand on ne s'y attend plus, PAF, une bonne réplique. Par exemple, après avoir mal joué pendant tout le film, quand le cousin du héros balance la vanne sur Balladur, t'es tellement plié en deux que tu tombes de ton fauteuil (à moitié d'étonnement).

Au final, on est assez souvent consterné par la facilité du truc et par les gros rires du public que ça génère (la salle était bondée) mais y a deux trois trucs qui font qu'on regrette presque pas d'avoir résisté à l'envie de planter là sa voisine de fauteuil pour aller se remater encore une fois Inglorious Basterds qui passe dans la salle d'à côté...

Tu peux spoiler la vanne sur Balladur stp

bon Balasko à l'air effectivement bien déchaîné dans la bande annonce, et Galabru, bein total respect.

Mais cela à l'air quand même salement filmé, mais je le regarderai à l'occasion, mais un rassemblement de mioches c'est pas très engageant quand même dans ces conditions, pour moi...

Effectivement, si la mise en scène est assez bonne niveau direction d'acteurs, pour ce qui est des cadrages et surtout du montage, c'est quand même bien mauvais. Les scènes d'où il aurait dû se dégager une certaine énergie (la fête foraine) sont montés à la truelle genre "alors on met ça et ça après, on se met une petite musique sympa et on passe à la suite". Même les règles les plus basiques niveau succession de plans ne sont pas respectées. Et je te parle pas des séquences dialoguées qui démarrent directement dans le dialogue ou se closent une demie seconde près, sans plan d'ensemble ni rien. Y a des films où ça passe mais là, pas du tout.

Et encore pour la direction d'acteurs, ça passe tant qu'ils parlent pas. Car autant les acteurs pros sont là pour se faire plaisir et cabotinent à qui mieux mieux, sauvant le film au passage (à la limite, le réalisateur aurait pu aller prendre un café en attendant), autant les jeunes acteurs sont eux aussi en roue libre mais sans avoir l'expérience nécessaire pour "doser" l'intensité de leur jeu. Ainsi, s'ils sont finalement loin d'être mauvais, il aurait fallu quelqu'un en face pour leur dire "un peu moins de ça et un peu plus de ça". Du coup ça donne des scènes où on a franchement l'impression de regarder une espèce de docu-fiction avec approche réaliste à la "L'esquive" ce qui déséquilibre totalement le film. Vaut savoir s'en tenir à son sujet et à l'ambiance qui correspond. Reste le bad-boy de Neuilly. Je sais pas s'il joue mieux que les autres mais politique mise à part, ça fait plaisir de voir un clone du brushing de Jean Sarkozy se faire démonter la gueule bien comme il faut...

Concernant la vanne sur Balladur, c'est une petite réplique très simple qui prend par surprise et marche super bien : le cousin du héros qui envisage de devenir président de la République, veut se faire élire délégué de classe, l'ancienne déléguée ayant quitté l'école (on aurait préféré que ça soit dû à un précédent quiproquo ou genre mais non, ça tombe comme ça...). Il a fait réaliser un sondage et apprend que personne ne compte voter pour lui. Alors il éclate en sanglot "Bouh ouh ouh je suis même pas capable de me faire élire délégué de classe, j'suis un minable, un raté... J'suis Balladur !". Voilà.

Pas si sarkoxploitation que ça (Casse-toi pauvre con. HA ha ha ha)
c'est quand même vachement plus prévisible que je le pensais! le côté sérieux du film est vraiment horrible:
-l'adolescente ultra jolie fan de musique classique et contre la violence
-le lookalike de Mickael vendetta qui n'avait pas trouvé le plateau de 17 ans encore
-et les fameuses racailles, le petit arabe qui va prouver qu'il n'en est pas une.

Bon, je me suis bien ennuyé, le film réussit à peine à être sympathique et la soi-disante morale "au dela des préjugés", c'est bon, faut arrêter les enfants, essayer d'abord de dépasser une brochette de stars françaises pour les secondes rôles

N'empêche ça cartonne : deux mois à l'affiche, près de deux millions d'entrées. J'ai failli y aller ce soir... avant de me dire que j'étais pas assez riche pour jeter 6 euros par la fenêtre

T'as bien fait! moi, je suis bien content d'avoir rien payé pour ça

Finalement, ce qui m'a posé le plus de problème avec ce film, c'est qu'au début, le héros avoue craquer pour les filles blondes, du coup, en arrivant à Neuilly, il craque pour la plus blonde des blondes parce qu'elle est blonde, il passe du temps avec elle sans rien savoir de sa personnalité ni rien et à la fin, il l'emballe. Il sort avec une blonde = happy end.

Sur le coup, une bonne petite morale sur le diktat de l'apparence, la beauté du dedans etc. aurait été plus judicieux...

Déjà "Neuilly sa mère" va mal vieillir concernant les allusions sarkoziennes (les slogans "tu l'aimes ou la quittes", le jogging, Carla Bruni en fond sonore) comme tous les sketchs de Thierry Le Luron sur Mitterand.

Pour le reste, Neuilly sa mère c'est juste "prince de bel air/une nounou d'enfer" le film (pour les vieux qui regardaient) avec le même schéma archi galvaudé : le petit prolo qui fout le boxon autour d'une famille de bourges coincées mais au bon coeur au fond.

A part dans le contexte des banlieues (et encore!), on peut pas faire en France de faire de vraies bonnes comédies sociales comme Billy Elliot ou Full Monty outre-Manche (j'exagère mais à peine).

Un petit détail aussi m'a gêné : l'acteur principal a visiblement 3/4 années de moins que le reste du casting : cela est expliqué dans le film par le fait qu'il ait sauté des classes dans son collège initial mais tous les gags basé sur son acculturation banlieusarde tombent à l'eau.

Comment ça "les vieux qui regardaient une nounou d'enfer" ??!!!