hermanniwy a écrit:
Là il tient plus de Gregory House (qui a lui même été influencé par le Holmes des romans), c'est parfois assez frappant, j'ai cru qu'il allait prendre de la Vicodine et confondre Watson avec Wilson à un moment.
(...)
Sinon, quelqu'un peut m'expliquer pourquoi on représente toujours le Londres du 19ème en gris/marron/beige ? Figurants, bâtiments, affiches, papiers... Ils ont importé leurs premières couleurs en 1950 outre manche ? Et je pense pas que à Sherlock Holmes, ca m'a frappé dans plein d'autres films.
Bien vu, pour le parrallèle avec House ! ça m'avait pas frappé sur le coup mais c'est évident (élémentaire dirons certains... bon je sais elle est facile)
Pour cette manière de montrer Londres, mon hypothèse est que ce mode de représentation est justement très lié aux arts graphiques de l'époque : photographie en sépia, peintures de Turner... l'imaginaire global s'oriente inconsciemment et de façon stéréotypée vers le camaïeux sans doute afin de retranscrire l'atmosphère de
révolution industrielle de l'époque qui est, comme il se doit, baignée de
smog (je mets les clichés en italique...). Il y a peut-être aussi un lien avec la littérature réaliste de l'époque (parle-t-on de réalisme dans la littérature anglaise ?).
En gros, les stéréotypes s'appuient les uns sur les autres, comme c'est souvent le cas. Cela va si loin que, dans n'importe quel film, si l'on mettait une image d'une ville dans des tons de gris-bruns on reconnaitrait le Londres du XIXe siècle même s'il n'y avait aucun élément distinctif du lieu. Un peu comme la tour Eiffel dans les films censés se passer à Paris : la physionomie du lieu peut être totalement différente, tant qu'il y a une tour Eiffel incrustée, c'est Paris.
J'espère que mon argumentation n'est pas trop confuse. Difficile de synthétiser tout ça.
Pour en revenir à Holmes/House (d'ailleurs le parrallèle est évident jusque dans l'onomastique : Holmes/House et Watson/Wilson) J'ai tendance à penser, finalement, que le personnage n'est pas plus trahit dans ce film que dans un autre, qu'il l'est simplement d'une façon différente. L'important pour moi est que ça reste un très bon divertissement qui m'a donné envie de me replonger dans l'oeuvre de Conan Doyle.