Raaah ! Un sujet sur les westerns !

Personnellement, il me suffit de trois mesures d’une musique de Morricone pour me rendre totalement euphorique !
Alors, dans les westerns spaghetti :
- Tous les Sergio Leone, et plus particulièrement « Et pour quelques dollars de plus », « Le Bon, la Brute et le Truand », et « Il était une fois dans l’Ouest » : pas grand-chose à ajouter à tout ce qui a déjà été dit, mais, effectivement, c’est du pur bonheur à regarder !

- « Mon Nom est Personne », de Tonino Valérii : bien joué, extrêmement drôle, et truffé de références à l’histoire du western.
- « Keoma », qui est effectivement excellent : l’histoire est originale et Franco Néro est très bon, mais j’ai surtout apprécié l’ambiance créée par les décors, la musique et le rythme du film !
Dans les vieux westerns américains :
- les vieux John Wayne (« Rio Bravo », « Rio Lobo »)
- « Le Train sifflera trois fois », avec un excellent Cary Grant en shérif désabusé, que tout le monde laisse tomber au fur et à mesure.
- « L’Homme de la loi », avec Burt Lancaster ; j’ai beaucoup aimé ce film, car il joue avec les codes du western, jusqu’à les vider totalement de leur sens ; dès le début, la situation est hyper classique (un marshal, homme de loi entêté, se lance à la poursuite de cow-boys qui, après une beuverie, ont abattu un homme dans sa ville) : bref, on sait dès le départ qu’il va les traquer un par un, que le gros rancher qui est leur patron va tenter de le soudoyer puis de le tuer, et que ça va se terminer dans la rue principale de la ville, colts en main. Sauf qu’en fait, personne n’a envie de ce dénouement : les cow-boys ne sont pas bien méchants, le gros rancher est plutôt conciliant, le marshal, particulièrement obtus au départ, commence à avoir des doutes… Bref, tout est fait pour obtenir une fin pacifique, et des portes de sortie sont ouvertes tout au long du film. Néanmoins, les personnages, comme soumis à une sorte de fatalité, prisonniers de leur propre rôle, s’ingénient à louper une par une toutes les occasions d’éviter le règlement de comptes final. Un film très noir et pessimiste, mais assez fort !

Et sinon, dans les westerns plus récents :
- « Impitoyable », de Clint Eastwood : l’histoire d’un vieux cow-boy, ex-tueur de sang-froid, qui reprend son colt pour une dernière aventure ; une mission facile, de prime abord : aller descendre deux cow-boys minables qui ont attaqué une prostituée ; sauf que les justiciers forment une véritable équipe de bras cassés, avec le Kid, fanfaron et myope comme une taupe et Eastwood lui-même, vieux cow-boy sur le retour, qui arrive à peine à monter à cheval et qui tire comme une quiche. La mise en scène est géniale, le scénario est magistralement construit pour amener une fin en apothéose et les acteurs sont excellents, à commencer par un Clint qui crève l’écran - parce que, bien sûr, les événements finissent par réveiller le tueur impitoyable qui sommeillait en lui, pour une scène finale qui m’a littéralement scotché à mon canapé !

- dans un tout autre genre, « Maverick », avec Mel Gibson : très drôle, qui reprend et détourne bon nombre de codes du western (bagarre de saloon truquée, rencontre complètement délirante avec les indiens, duels au poker, etc.).
Et encore moult autres, que je n'ai pas en tête pour le moment !
