Nosteratu, der Phantom Der Nacht est le deuxième film de la prolifique collaboration Herzog-Kinski. Le casting compte aussi Bruno Ganz (méconnaissable pour moi qui ne l'ait vu qu'en Hitler dans La Chute) et notre Isabelle Adjani nationale apportant tout son charme même si je me pose la question si on l'a doublée ou non pour la version germanophone
Remake du célébrissime film de Murnau de 1922 où le comte s'appelle enfin Dracula et non Orlok (à part ce détail, Murnau avait plagié tout le roman de Stoker).
Interprétation excellente de Kinski qui prouvait son talent (quand il ne sacrifiait pas celui-ci pour de l'argent dans d'indignes séries B) même si à sa première apparition, on pourrait penser sa solitude liée à son physique du footballeur brésilien Ronaldo le lendemain d'une bonne cuite (le crâne chauve, les deux dents du bonheur en avant, non ?)
L'introduction du parlant ne nuit pas à l'ambiance du film lourde et pesante et permet de souligner plus que dans l'oeuvre original le romantisme de l'oeuvre : femme qui se sacrifie pour sauver son époux, vampire qui abandonne son immortalité pour cette même femme ainsi que la solitude du vampire et sa lassitude de l'éternité.
Le fameux plan des ombres des mains sur le mur est gardé.
Notez que la
suite non officielle avec Kinski toujours dans le rôle-titre (mais avec des cheveux) est chroniquée sur nanarland