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Même si j'ai bien aimé le film, je ne trouve pas qu'il vaille 15 euros.

Puisque le topic est remonté, j'en profite pour faire mon gros pédant:

Le Wendigo, très exactement, est une créature du folklore indien (tribus Dakotas et Lakotas essentiellement). En gros, c'est une grosse bête poilue, liée au vent et au Grand Nord. Toute personne ayant mangé de la chair humaine pour survivre à un hiver trop rigoureux était susceptible de se transformer en Wendigo pour expier son acte. Le Wendigo étant lui même une créature cannibale chassant les humains pour s'en nourrir, c'était un peu l'équivalent du croquemitaine pour les tribus indiennes des régions les plus au nord des états-unis et du canada pour symboliser le tabou du cannibalisme. Dans les mythes indiens, la seule manière de tuer un Wendigo, c'est de lui ouvrir bien grand le gosier pour lui faire couler de l'eau (ou de l'huile) bouillante à travers tout l'oesophage pour faire fondre son coeur de glace.

Voilà, je ramasse les copies dans quatre heures.

Et oui, "faggot" signifie bien "tarlouze" en anglais.

un autre visuel du film

J'ai pu voir le film en VO, et je me suis aperçu que le montage et le scénario était différent !

En effet, la fameuse séquence où Defaggot raconte comment il a pourchassé un gros élan est remplacé par un flashback où est narré l'origine du Wendigo.

Wendigo est un indien Blackfoot qui affronte un rude hiver. C'est la famine, mais il accueille d'autres indiens chez lui, et leur promet qu'ils trouveront un endroit plus chaud. Il part à la recherche d'un tel lieu, mais sans succès. A son retour, les autres indiens lui reprochent de leur avoir menti (!), et décide donc de l'immoler par le feu. Irrité par ce comportement légèrement excessif, Wendigo maudit tout le monde, ainsi que la zone de sa propre mort.



Wendigo se promène dans la neige.


Wendigo est réchauffé par ses amis.


Une nouvelle clé pour la compréhension du mystère Wendigo.


Le casting du film !

Trop fort les liens audios, la chasse à l'élan , par contre j'ai l'impression d'entendre un helicoptère et pas un avion

Ce film est tiré de la nouvelle éponyme "The Wendigo", écrite en 1910 par Algernon Blackwood, un auteur fantastique britannique.

La nouvelle étant tombée dans le domaine public aux Etats-Unis, on peut la lire gratuitement en anglais.
Ici : http://www.gutenberg.org/files/10897/10 ... 0897-h.htm
ou là : http://www.munseys.com/disktwo/wendidex.htm

En français, je n'ai trouvé qu'une seule édition, qui date de 1972, chez Denoël.

Enfin vécu cette expérience indicible. La fin quand Billy monte sur son cheval est encore plus indicible que la cassette de Ring. Avec le vent qui souffle, on dirait un morceau de Sunno))).

Un film à la tension folle, et aux dialogues lumineux. Mine de rien, il y a une vraie thématique développée entre ce film et eaux sauvages : les barbecues, les hommes qui font ce qu'ils font, les femmes peu farouches, l'escalade comme source de mort, les tentes à caca, la joie du canoé et du grand air en général, les scènes de discussion dans le bus ou dans l'hélico : il y a des choses à creuser. Je préfère eaux sauvages, car il y a plus de philosophie de la vie, mais c'est très fort quand même.

A noter que contrairement à ce que dit Kobal, on voit le wendigo à deux reprises dans le film (de façon brève mais plus ou moins nette) : dans le viseur de l'appareil photo, et dans la lunette du fusil. Le wendigo du générique est donc une troublante mise en abime : parce que nous avons vu l'île maudite via un objet extérieur (dans notre cas, une télé), nous sommes condamnés à mourir par le wendigo ! Je m'attends donc incessamment sous peu à m'envoler et exploser comme un vulgaire mannequin en mousse.

Et vive de Fagot !

Finir comme un mannequin en mousse c'est mieux que de choléstérol devant sa téloche !