Forum Nanarland.com

Ce qui m'amuse, c'est d'imaginer la réaction des fans de Plus belle la vie - je ne parle pas des gens sur ce forum qui regardent la série pour s'en moquer, mais des téléspectateurs qui la regardent au premier degré, qui se passionnent pour l'histoire d'amour impossible entre Samia Nassri et Jean-Paul Boher, qui sont scotchés le lundi soir devant leur télé pour voir si Léo Castelli a survécu à la balle qu'on lui a tiré dessus dans l'épisode du vendredi, etc. - ce qui m'amuse, disais-je, c'est d'imaginer la réaction des fans de Plus belle la vie qui se seraient laissé tenter par ce film sous prétexte que Fabienne Carat joue dedans, et qui n'étaient pas préparés à voir un film de Jean-Marie Pallardy...

Si on est capable de regarder plus belle la vie au premier degré, on doit pouvoir être capable de mater un Pallardy sans sourciller. Non mais franchement, elle est bien gentille l'actrice à pas vouloir faire la post-synchro, mais si c'est par fierté, c'est de la fierté mal placée : Pallardy a quand même fait tourner de grands acteurs (Fred Williamson, Robert Ginty, David Carradine), a eu un film en double programme avec Requiem for a dream dans toutes les fnacs de France, et des centaines de gens ont appris la musique en jouant le thème de white fire sur tous les instruments possibles (guitare, synthé, kazoo...).

Alors, fichtre, quand un maître de cette envergure fait un nouveau film, on fait le boulot jusqu'au bout.

Le pire c'est qu'il y'a de ça !! J'veux dire, j'ai commandé le DVD 30 minutes après Drexl, sur ses bons conseils (Je ne l'en remercierais jamais assez !). Deux jour plus tard, je reçois le mail confirmant l'expédition du disque. Du coup, j'appelle Drexl pour savoir s'il avait reçu Kill for Love. Et bien non seulement il était rentré entre midi et deux exprès pour vérifier, mais en plus n'ayant rien reçu et ne tenant plus, il était en route pour la Fnac afin d'essayer de chopper le DVD en magasin, quitte à l'avoir en double !!! Pour découvrir cette merveille une journée plus tôt ! Si ça c'est pas de l'abnégation !

mais C'est quoi Ce Ceveu Sur la langue de Dzaine?

Ca doit être un poil de torse de Doc Savaze...

sapristi, un nouveau pallardy ?
de mon vivant, je ne pensais pas la chose encore possible.

J'essaie de ne pas me recroqueviller sur moi-même. Je suis parti en quête d'un choc au moins équivalent. Il y en a, forcément, sous d'autre forme, quelque part. D'ailleurs, si quelqu'un parvient à mettre la main là-dessus... http://blog.moviefone.com/2011/02/18/i- ... w-trailer/

Ca a l'air effectivement pas mal du tout.


A part ça, je voulais dire qu'on peut tout faire par amour du nanar, même s'humilier à acheter Kill for love à Gibert au prix d'un vrai dvd. Pour ceux que ça intéresse, le film est mis en avant au rayon films français : il y en avait plus qu'un une fois que j'ai pris mon exemplaire. Le film commence d'ailleurs à buzzer : j'ai vu des gens de chezlesgirondins.com parler du clip de Jeane Manson et de l'excellence de la chronique de Drexl, alors que je ne l'avais même pas mentionné.

J'ai regardé les vingt premières minutes, et Drexl ne ment pas : chaque scène est susceptible d'être à la nuit excentrique : photo dégueu + doublage façon classe américaine + acteurs en bois + philosophie Pallardienne =

J'insiste sur le doublage : il est fou d'avoir un doublage du niveau de la vengeance, alors que le réalisateur peut le superviser. Il ne peut pas même pas accuser les doubleurs d'en faire trop dans son dos.

Par contre, c'est ultra ultra hardcore. Ca me semble fait pour un visionnage en groupe, parce que tout seul, j'ai peur de sombrer dans la dépression avant la fin.

Courage, tiens bon, tu seras récompensé au centuple.

Enfin fini de le voir, et je suis partagé entre le et le pour l'état de mon cerveau, et le devant l'accomplissement nanardesque parfait que représente ce chef d'oeuvre.

Pour moi, c'est 5/5 minimum, y a pas à faire de demi-mesure.

La chronique de Drexl est parfaite dans ce qu'elle évoque du film, notamment l'ordurière secrétaire, dont l'éclat de vulgarité m'a rappelé le pétage de plomb dans Wendigo.

Tout est parfait dans ce film : éclairage, scénario (auto-contradictoire et non linéaire, un peu comme white fire), acteurs, gestion de la technique (en plus des bourdes signalées par Drexl, on remarque quand même très nettement quelqu'un passer dans le reflet d'une télé, placée au beau milieu du champ, à un autre moment la caméra est sale et il y a des tâches sur l'image et j'ai normalement pas l'oeil pour repérer ces choses là)...

Je tire mon chapeau à trois éléments en particulier :

1 - le doublage. Pas besoin d'en rajouter sur ce que Drexl a dit. Pour moi, c'est niveau Blood Freaks. Une performance de fou, complètement anachronique en ces temps de doublage mou pour dtv.

2 - le vilain grain de peau des comédiennes, qui ont toutes des boutons à faire palir Cameron Diaz au réveil, suent à fond, ce qui n'est pas du tout masqué par le maquillage.

3 - La science du rythme de Pallardy dans le montage, qui foire CHACUNE de ses scènes. Chaque plan est soit ridiculement court, soit trop long, les plans de transition d'une scène à l'autre sont tous étranges. Les scènes sans dialogue (mais avec des bouches qui parlent, façon muet) mais avec de la musique (et pas n'importe quoi : Angel de Massive Attack avec Jeane Manson qui fait des mélismes sur to kill for love, santa esmeralda façon kill bill), le début absolument grandiose... , tout simplement, respect.

J'ai hâte de le revoir avec d'autres nanardeurs.

Edit : respect aussi pour le dvd qui non seulement ne propose qu'une option, mais plante sous vlc et windows media player, chose que j'avais jamais vue avant.

Je viens de le voir et, comment dire... Waoh !!!
Du Pallardy grand cru. Chapeau l'artiste !

Vu ce soir, et...

Aaaaaaaaargh !!!!!

Tout ça pour dire que cela fait longtemps que je n'avais pas vu autant d'incompétence et de je-m'en-foutisme réunis dans un SEUL film. C'est tourné comme étant à mi-chemin entre un reportage pour France 3 régions et une pub pour salon de massage, souvent à la limite de l'amateurisme (ce qui suggère qu'il y a eu régression dans la pratique filmique de Pallardy), des faux-raccords permanents dignes d'un Ed Wood, une histoire sans queue ni tête qui mériterait un beau diagramme, enfin bref...

Allez 3,75/5, parce que même si le film est très "bon" (façon de parler) dans son genre, je ne le mets clairement pas au même niveau qu'un Turkish Star Wars ou un Devil Story, sans compter que le rythme n'est pas toujours à la hauteur, et aussi je pense que j'aurais eu du mal à le regarder seul.

Pallardy, c'est un peu comme bruno mattei, il de-apprend le cinéma avec l'age. il revient à une forme d'innocence cinématographique, oubliant toute vaine considération technique (comme dans un téléfilm) pour se recentrer sur l'essentiel : l'histoire (comme dans un film) . et quelle histoire ! Avec ce message si fort : on peut tromper une personne par amour qq mille fois, mais on ne peut pas tromper mille personnes par amour une seule fois. enfin, qq chose dans ce gout là...

Hum, à mon gout c'est quand meme un gros navet testostéroné d'adultère de province, si loupé qu'il en devient assez risible, ca passe bien en groupe mais j'avoue nettement préférer la folie douce du White Fire, ses outrances à la tronsconeuse et ses gueules (Ginty, Williamson,Mitchell) 3/5

Oui mais tu n'as pas vu le début avec l'extincteur, ni l'ordurière secrétaire. Ca joue sur ta compréhension de l'histoire.

J'avoue qu'à la lecture de la chronique et devant l'enthousiasme général, j'étais un peu circonspect, vu que la team grenobloise a parfois un peu tendance à perdre son objectivité face à l'œuvre de Pallardy et à surnoter certaines de ses productions comme certains enseignants surnotent les copies du chouchou de la classe (à titre personnel, des films comme "la donneuse" ou "le ricain" m'avaient copieusement fait chier).

Sauf qu'hier soir, j'ai vu le film et là...

C'est en voyant "Kill for love" qu'on se rend compte que "White Fire" ou "Overdose", en dépit de leur scénario inepte ou de leur montage approximatif, pouvaient tout de mêmes être sauvés par la prestation d'acteurs professionnels comme Hahn, Ginty, Williamson ou Mitchell. Parce qu'en comparaison, "Kill for love" n'est même pas un film. A peine un téléfilm de mauvaise qualité qui pourrait avoir été produit par une chaîne régionale italienne (de préférence, d'une des régions les plus pauvres, comme la Calabre ou les Pouilles). Mais le plus triste, c'est de constater que Pallardy n'a pas fait le moindre progrès technique en 40 ans: il ne sait toujours pas suivre un script pour éviter les faux raccords, cadrer correctement, superviser un montage correct ou même mettre un décor en valeur (pourtant le château qui a servi de lieu de tournage méritait d'être mieux exploité que ça). Pire: on peut même constater que non content de faire du sur-place sur le plan technique, Pallardy a carrément régressé. C'est flagrant quand on compare "Kill for love" à ses productions antérieures.

Sur la forme, je ne parlerais même pas des putes vulgos qu'il semble considérer comme les standards de l'élégance et du glamour au féminin (on va rester sympa et lui accorder qu'il n'a pas eu les moyens de réunir un casting digne de ce nom) ou des divers demi-pros (voire vrais amateurs) auxquels il a dû faire appel pour compléter sa distribution, parce que ce serait vraiment tirer sur l'ambulance. Je dirai juste que le casting de tronches de "Kill for love" est probablement la plus belle galerie de monstres rassemblée à l'écran depuis "Freaks" de Tod Browning. Mention spéciale à Fabienne Carat, la fliquette dont le jeu muet évoque presque Bernardo, le valet de Zorro, ainsi qu'au traumatisant aphorisme qui revient durant tout le film comme une douleur dentaire: "On peut tout faire par amour, tout, même l'impossible".

Bref, un vrai festival du meilleur du pire de Pallardy qui se termine en apothéose avec l'une des plus belles fins en mousse du cinéma. Question: vu son âge et son manque flagrant de moyens, Pallardy aura t-il un jour les moyens de refaire un film?

Seul le vent connait la réponse...

Ha, un dernier détail de pinailleur: la Tchécoslovaquie n'existe plus depuis 1992, mais JMP, la géopolitique mondiale, il s'en bat les cacahuètes.

Idéalement, un extrait d'une heure et demi, comprenant les génériques de début et de fin.

Ce que je trouve vraiment évocateur dans ce film, c'est la présence de Fabienne Carat. Qu'est ce qu'elle fout là? Comment a-t-elle été embauchée? Il FOOOOOOOOOOOOOdrait son témoignage sur le film.

Oui OK, vous me direz, jouer dans Plus Belle La Vie, ça n'aide pas niveau carrière mais je pensais pas que c'était à ce point. Franchement, on ne lui a vraiment rien proposé d'autre? Je comprends qu'elle ait voulu, je sais pas, moi, casser son image, montrer qu'elle peut jouer autre chose, se faire une place sur le marché au sens large mais de là à aller jouer chez Pallardy... Là, franchement, je privilégie la thèse du dossier photo compromettant.

A mon sens, sa présence dans ce film en dit beaucoup sur le phénomène Plus Belle la Vie. Pour en avoir souvent parler avec mes collègues (je fais des études d'audiovisuel à l'INA), le débat se résumait souvent à ça :

" Les comédiens sont mauvais !

- Oui mais ils ont du boulot dans un secteur où beaucoup sont au chômage et puis ils sont bien payés !

- Oui mais mal jouer tous les jours devant des millions de téléspectateur, ça aide pas niveau carrière...

- Oui mais si en fait, parce que tout le monde sait que c'est les délais de productions qui empêchent de soigner le travail. Les acteurs doivent crouler sous les propositions mais comme ils sont sous contrat et ont un emploi du temps de dingue, ils ont pas le temps de faire autre chose..."

Enfin, ce cas précis me conforte dans l'idée que jouer dans PBLV, c'est un peu faire le choix de la politique de la terre brûlée : on vit dans l'instant présent, on ramasse pas mal de fric et on se préoccupe peu de son avenir direct, mais quand la production s'arrêtera, y aura plus moyen de faire demi-tour et on sera grillé un peu partout.

Oui, ok, je noircis un peu le trait, mais avoir enfin quelque chose à rétorquer aux fans hardcore de la série qui cassent toutes discussion sur le sujet d'un sentencieux et définitif "tu dis ça parce que t'es jaloux, aigri et qu'en fait, t'aimerais bien être à leur place" (là, on parle plus des scénaristes de la série, pour mon cas perso), ben ça fait du bien.

Ce qui est compliqué dans ce cas, c'est que :

1 - elle a manifestement tourné toutes ses scènes sur 1 week-end
2 - elle s'est tellement peu investie dans le tournage qu'elle est la seule personne à ne pas s'être post-synchronisée, ce qui lui donne cet aspect Bernardo, d'autant plus fort que tout le monde lui reproche de s'énerver alors qu'on ne l'entend pas.

Sa présence correspond au vieux tour de passe passe des productions fauchées qui mettent en avant des acteurs venus pour une journée et qui ne font rien dans le film.

Le fait que la production ait choisi une actrice de plus belle la vie pour tenir ce rôle de "vedette inutile piège à gogo" dit beaucoup sur le manque d'ambition et la dépression qui doit toucher Pallardy.

Par contre, il y a une chose que je ne m'explique pas : pourquoi a-t-elle tourné une séquence de douche pour ce film, sachant que
1 - il allait au mieux lui faire du tort, au pire lui faire du tort
2 - de toute façon vu le rôle, c'est pas utile

La seule explication que je trouve est qu'elle doit lire régulièrement le site, a éprouvé une certaine joie à tourner sous les ordres de Pallardy, a volontairement saboté sa performance pour être évoquée ici, et a accepté le plan nichon afin de militer pour le retour de Nikita au monde des chroniqueurs.

Fabienne, j'ai en ma possession des photos de toi dans le plus simple appareil. Ma seule condition pour ne pas les envoyer à la presse à scandale qui se fera une joie de dévoiler ton intimité à la France entière, c'est que tu acceptes de jouer nue dans mon film.

Je le veuuuuuuuuuuuuuuuuxxxxxxxxxxxxx!!!!!!!!!!!