Je viens juste d'écouter le dernier podcast
America, fuck yeah ! en prenant mon déjeuner et vous m'avez fait avaler ma tasse de lait de travers de rire. Un gros merci pour le petit mot sur ma chronique de
Top Gun Sacrifice, ça m'a touché d'être cité dans une émission d'un rayonnement culturel aussi large.
Les podcasts sont toujours aussi formidables (malgré les problèmes de son) quelle que soit la thématique mais là, c'est vraiment mon genre favori qui a été traité donc ce fut un fort beau moment.
Je me permets de rebondir pour compléter un peu les infos sur ce qui a été dit :
1) Le Nicaragua est revenu sous le joug du parti Sandiniste puisque l'ancien chef de la junte sandiniste Daniel Ortega (qui avait pris le pouvoir par une révolution en 1979, chassant le dictateur Somoza (qui régnait de père en fils depuis les années 30 avec l'aide des USA), et avait été battu par sa rivale de l'opposition lors des élections de 1990) est revenu au pouvoir par les urnes en 2006. Même si l'idéologie communiste des années 80 n'est plus trop à l'ordre du jour (on est plutôt sur du néolibéralisme avec plan d'austérité même si le gouvernement s'affiche toujours "révolutionnaire" et mène une violente répression anticléricale), c'est de nouveau un fucking dictateur et un fucking ennemi de l'Amérique (bien qu'il bénéficie du soutien de l'église évangélique, ce qui ne l'empêche pas de persécuter aussi les protestants), toujours très copain avec les Ruskofs et les Cubains. D'ailleurs il y a même des conseillers militaires russes présents sur le sol nicaraguayen, comme à l'époque de ce bon vieux camarade colonel Keriasine. Donc si John Slade veut sortir de son EHPAD pour faire du CDD mercenariat gériatrique pour l'Oncle Sam, il peut s'en donner à nouveau à cœur joie en nettoyant le Nicaragua pour le rendre plus blanc que blanc.
2)
Project : Eliminator, la suite de
Striker, où Frank Zagarino reprend le rôle de John Slade, est malheureusement une série B d'action assez routinière malgré quelques passages nawaks (notamment une arme absolue nanarde très SF) et un joli casting puisque c'est David Carradine qui joue (de façon archi désabusée) l'ancien supérieur de John Slade. Brett Baxter Clark (le héros de
Delta Force Commando) joue le méchant et Calista Carradine (la fille de David) joue la méchante. Frank Zagarino y affiche un look irrésistible et fait un concours de brushing à la Brice de Nice avec le bras droit du méchant, un grand bourrin bodybuildé appelé David "Shark" Fralick.

3)
Ten Zan : Ultimate Mission est davantage mémorable et mériterait peut-être une petite chro sur le site (avec un petit 1 sur 5 car ça reste relativement sage). Outre sa nature de coproduction italo-nord-coréenne, il possède un scénario assez délirant à base de savant fou nazi voulant créer
"la race des maîtres" en inoculant de l'ADN de daim à de pauv' prisonnières dévêtues. Là encore, on a un casting de choc : Frank Zagarino et Romano Kristoff en héros (avec une camaraderie très gay entre les deux, comme dans
Striker), Mark Gregory en grand méchant et Sabrina Siani en méchante ! La légende urbaine selon laquelle Frank Zagarino aurait passé deux jours en prison parce qu'il prenait trop de photos de Pyongyang (en fait colportée par le réalisateur Ferdinando Baldi lui-même) a été démenti par Frank Zagarino, qui a expliqué en interview que les militaires nord-coréens, qui encadraient le tournage, lui ont simplement confisqué son appareil photo.

4) Parmi les autres films de Frank Zagarino, je me suis procuré
Cy-Warrior, un sous-Terminator italien de 1989 totalement inédit en français et qui a peut-être un potentiel nanar. Il faut que je le mate et si c'est nanar, je m'engage à en faire la chronique. Sinon, pour rester dans le
America, fuck yeah !, je n'ai pas encore vu le premier
Opération Delta Force avec Frank en vedette. Quelqu'un sait ce que ça vaut ?

5) Dans
Firebird 2015, le personnage de Dolan est vraiment censé être un authentique Amérindien, même s'il est effectivement joué par un Blanc qui en fait des caisses, nous renvoyant aux pires passages des vieux westerns de John Ford ou Cecil B. De Mille. Par contre, j'ai été très surpris d'apprendre que ce pamphlet texan libertarien était une production canadienne ! Un nouvel exemple de l'américanisation du produit avec ce nanar qui cherche à être plus texan que les Texans.
6) J'attends toujours avec impatience la chronique d'
Amerigeddon, même si, avec le très fort risque que ne se reproduisent en encore pires les évènements du Capitole, c'est le genre de film délicat à traiter, j'en suis conscient.