Voici un film de tatane qui me laisse perplexe.
D'un côté, les scènes de baston sont intéressantes, voire très impressionnantes comme lorsque de la scène finale où on assiste à une sorte de jeu de plateforme beat'em all en live. Un peu trop de câble par moments, et quelques accélérés un peu bizarres, mais vraiment bon dans l'ensemble, du coude dans le nez et du tibia dans la mâchoire. On a même le droit à un affrontement contre un mec avec des mouvements choréiques, on dirait une version moderne des monstres psychomoteurs du kung-fu.
Mais le film se traine toute un aspect sentimental tellement cucul qu'il en devient nanar. Voici Zen, jeune fille attardée mental qui s'entraine au muy thai sous l'œil attendri de sa maman cancéreuse sans le sou pour payer ses traitements et qui souffre de la distance avec son ex-compagnon, un yakuza fort peu japonais qui habite toutefois un Nippon de carte postale. Et pis y'a les méchants, qui n'ont pas supporté cette liaison, et qui décident de se venger 15 ans plus tard. Difficile de cerner le sérieux d'un tel scénario.
Sinon, on a le droit à de belles références à Ong Bak (Zen voit Tony Jaa tel un Chuck Norris dans Sidekicks), Kill Bill est gentiment pillé (on a une séquence DA qui n'a rien à faire là, et toute la baston du restaurant avec les Crazy 88 ), des CGI très moches (aaah, les mouches), des abattoirs thaïlandais qui ne donnent pas envie, et un best-of des meilleures destructions de cascadeurs à la fin.
Chocolate est donc à voir pour ses bastons qui vont crescendo (la fin est quand même bien délirante), avec un contexte scénaristique étrangement ridicule.