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 Sujet du message: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 09 Mai 2010 23:28 
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Synopsis : Oscar et sa sœur Linda habitent depuis peu à Tokyo. Oscar survit de petits deals de drogue alors que Linda est stripteaseuse dans une boite de nuit. Un soir, lors d'une descente de police, Oscar est touché par une balle. Tandis qu'il agonise, son esprit, fidèle à la promesse faite à sa sœur de ne jamais l'abandonner, refuse de quitter le monde des vivants. Son esprit erre alors dans la ville et ses visions deviennent de plus en plus chaotiques et cauchemardesques. Passé, présent et futur se mélangent dans un maelstrom hallucinatoire.

Donc, ça fait un an que ze machin s'était pointé à Cannes avec des réactions disons très divisées. Je n'ai vu aucun des deux long-métrages du Gaspar, mais bon, il a beaucoup de supporter séant qui m'ont convaincu d'y jeter un coup d'œil. Donc, ne connaissant que la réputation du monsieur je suis entré dans ma salle de cinéma pour Enter the Void.

Critique courte : Deux trois "chocs" (guillemets parce que je n'ai pas été choqué personnellement) et 2h30 passée sur la philosophie du junkie moyen, aussi magistralement filmé que ce soit (et franchement, si beaucoup de plans sont juste la caméra qui tourne au-dessus d'une salle, certains autres sont tout bonnement époustouflant), je suis resté sur ma faim. Sans compter que le look du film, tout en lumière colorée risque de très mal vieillir. C'est un poil outrancier aujourd'hui, dans 20 ans ça sera probablement pire.




Critique longue, SPOILER AAAAHOY!!

Je me rappelle qu'un correspondant cannois avait critiqué Tarantino pour sa scène de l'ours juif dans Inglorious Basterds parce que Brad Pitt annonçait ce que Eli Roth allait faire avec sa batte de baseball avant que celui-ci ne s'exécute. Pourtant, quelques jours plus tard, il n'a pas pipé mot sur Enter the Void qui fait la même chose, plusieurs fois.

Par exemple, le protagoniste dans lequel nous sommes coincés pendant les 2h30 (on les sent passer) lit le Livre Tibétains des Morts et se le fait expliquer par son pote, et quand le protagoniste meurt, le reste du film suit absolument toutes les étapes décrite par son ami, et il ne vous reste qu'à attendre bien gentiment que l'ennui vous gagne. Ou alors, quand ce même protagoniste dit à sa sœur que ce serait bien de pouvoir voir Tokyo depuis le du ciel, et bien, plus tard, Noé fait voler sa caméra très loin au-dessus de Tokyo (joli plan par ailleurs, même si comme tout dans ce film il dure trop longtemps). Ou encore, à un pote qui à fait une maquette d'un hôtel de la ville : "Ce serait bien que les murs soient transparents et qu'à l'intérieur y ait tous tes amis en train de baiser." A la fin du film, l'âme de notre junkie rentre dans le vrai hôtel, passe à travers les murs ; il me semble qu'il y a bien plusieurs des personnages du film et ils ne sont pas en train de jouer au Yahtze (quoiqu'il est possible que certains crient Yahtze durant l'orgasme, mais ce détail m'aura échappé). L'effet et toujours le même. Vous savez en avance ce qui va se passer. Puis vous le voyez se produire de manière inéluctable. Et on répète répète répète répète répète répète pendant tout le film.

Je distingue quatre segments au film :

1/ Notre dealer/junkie est vivant, et Noé nous place de son point de vue, complet avec ses clignements d'yeux (c'est supposément immersif, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser : oh c'est Gaspar et sa Steadicam, et il a enlevé une demi-seconde de film à intervalles réguliers), ses amis, sa famille (enfin sa sœur) et un trip au DMT qui est représenté, selon ma meilleure description, sous la forme d'une cellule vue en 3D telle qu'elle serait représentée par le mode Randomisation de votre lecteur Windows Media. On a aussi beaucoup de discussion sur les drogues et leurs effets, et c'est sûrement très intéressant pour quelqu'un, mais ce quelqu'un c'est pas moi (les drogues et ceux qui en prennent, un sujet qui m'ennuie profondément). Au moins Noé se réfrène d'une description l'enfer-c'est-clip-MTV comme d'autre réalisateurs qui on traité le sujet. Par contre tout au long du film on a un tas de lumière vacillantes, clignotantes (et des stroboscopes par milliers), ce qui devient un peu vite usant.

Bon notre héros meurt connement et...

2/ Sa vie défile devant ses yeux, en petit fragment filmé à hauteur d'épaule. J'aurais cru que ce serait énervant mais... non. C'est bien foutu, on suit de manière assez fluide à la fois la vie du dealer enfant avec sa sœur et plus tard à Tokyo, Noé en profite pour développer la relation zarbi-quasi incestueuse entre les deux sans trop forcé. Hélas, on boucle la boucle et on passe à...

3/ Ou l'esprit flotte au-dessus de tous ceux qu'il a laissé derrière, tournoie beaucoup, passant très rapidement d'un coin à l'autre de Tokyo via des montages de rues et de tuyaux régulièrement inséré et qui se répète encore et encore (ça a fini par en faire rire plusieurs durant ma séance). Et puis, régulièrement on se rapproche d'un objet lumineux... puis on s'en éloigne puis on est finalement happé avec un long flash de couleur qui suit. Et l'heure qui suit ça n'est que ça. Quand Noé nous refait la même chose avec le plan d'un fœtus avorté, j'ai su qu'il n'avait plus rien à dire. Aussi, cette partie passe un temps incroyable sur Paz de la Huerta. Oui, elle est jolie et tout mais, PUTAIN QU'EST CE QU'ELLE JOUE MAL.

4/ On arrive enfin dans le dernier quart d'heure à l'hôtel, et on passe de chambre en chambre. On sait d'entrée de jeu sur quel couple on va s'arrêter, mais l'ami Gaspar prend un plaisir fou à nous montrer les ébats de tous ces couple, leurs gonades apparemment émettant un gaz fluo. Après que l'on soit arrivé sur le couple soeur/meilleur pote, y a encore 5 minutes de tournoiement et de plans qui se répètent. Finalement, le dealer est réincarné en son propre neveu, et je m'attendais à tout moment à ce que le film s'arrête sur Gaspar Noé, expliquant à une audience de gosses apeurés : "Et voilà comment on fait les bébés."

FIN SPOILER



Les 40 dernières minutes ont pas mal testés ma patience, même si je reconnait qu'une grande partie des plans sont des travaux de maîtres. Mais c'est trop.

Alors, les autres qui l'on vu : qu'en avez vous pensés? Doit bien y avoir quelqu'un qui a plus aimé que moi non?


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 Sujet du message: Re: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 10 Mai 2010 9:05 
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Une torture de deux heures et demi, j'aurai préféré la même durée de Brutos. :-D

Sans rire, ça aurait pu coller pour un court métrage, parce que le début en soi ne m'a pas déplu (les vingt premières minutes quoi), mais alors les deux heures suivante de "la terre vue du plafond"... quelle purge !

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 Sujet du message: Re: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 10 Mai 2010 21:20 
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Docteur es nanarologie
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ce qui est sur, ce que ce genre d'expérience ne doit pas avoir grand interet sur un ecran normal meme avec un son home cinema. des que le générique a commencé, j'ai couru me mettre au premier rang pour en prendre plein les mirettes (je n'ai pas de tendances épileptiques, dieu merci)

wilson a bien résumé le....truc. je ne vais pas dire scenario, disons la succession des séquences
noé a l'honnêteté de nous prévenir de tout ce qui va se passer (pas comme l'autre con de Lars von trier), sinon au secours....

j'aurais bien squeezé la 3e (ou 4e je ne sais pas trop) partie car j'avoue avoir un peu décroché. Mais j'avoue être rentré dans le trip et avec un apriori positif. je comprend parfaitement qu'on reste à la porte du truc.
Le gros bémol est peut etre cette sensation de déjà vu. il a juste intensifié toutes les idées de mise en scène présentes dans Irréversible. je ne suis pas sur qu'il puisse aller "plus loin" sans faire un truc totalement imbitable.

et puis c'etait rigolo de voir un film français aussi différent de Imogène Mac Carterey que j'ai vu hier
je pense que j'ai fait en 24h les deux extrêmes du cinema FR 8)

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 Sujet du message: Re: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 15 Mai 2010 14:45 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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http://tv.lepost.fr/2010/05/13/2072527_gaspar-noe-choquer-est-un-plaisir.html
Je suis un peu dubitatif... :?

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 Sujet du message: Re: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 15 Mai 2010 15:59 
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Est-ce un but en soi de filmer pour choquer ?
Et puis qui cela choque t-il ? Le bobo qui n'ira sans doute pas voir le film ?
Pour moi, le cinéma de Gaspard Noe est un signe des temps. La violence y est désincarnée et n'a plus de prise avec la réalité. Et puis, il semble avoir fait le tour de son sujet depuis disons, son second film. :?
Sans véritable intérêt et malgré d'évidentes qualités de mise en scène, cela reste stérile en diable.
A quand de vrais films subversifs ?

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 Sujet du message: Re: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 15 Mai 2010 19:23 
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Docteur es nanarologie
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Robert L'amoureux a écrit:
La violence y est désincarnée et n'a plus de prise avec la réalité.
:rigole:

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Faut régler cette situation au plus vite, ce qui veut dire définitivement.
(Le boss dans Laser Force.)

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 Sujet du message: Re: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 15 Mai 2010 19:55 
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Robert L'amoureux a écrit:
Est-ce un but en soi de filmer pour choquer ?
Et puis qui cela choque t-il ? Le bobo qui n'ira sans doute pas voir le film ?
Pour moi, le cinéma de Gaspard Noe est un signe des temps. La violence y est désincarnée et n'a plus de prise avec la réalité. Et puis, il semble avoir fait le tour de son sujet depuis disons, son second film. :?
Sans véritable intérêt et malgré d'évidentes qualités de mise en scène, cela reste stérile en diable.
A quand de vrais films subversifs ?


C'est un but en soi, quand on a pas de talent .... et tant pis si ça choque quelqu'un !!!


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 Sujet du message: Re: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 15 Mai 2010 21:44 
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Le truc, c'est que Noé a du talent (il sait indéniablement cadrer ses films) et qu'il n'y a que très peu d'éléments "chocs" ici. Le vrai problème c'est que le film vous tue à la longueur avec des répétitions en chaîne.

Citer:
Pour moi, le cinéma de Gaspard Noe est un signe des temps. La violence y est désincarnée et n'a plus de prise avec la réalité.

Sans vouloir pinailler ou quoique ce soit : c'est donc un signe des temps pourquoi? La violence non-réaliste au cinéma ça date pas d'hier... :roll:


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 Sujet du message: Re: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 16 Mai 2010 7:54 
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Docteur es nanarologie
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Localisation: West from Germany
J'ai vu Carne et j'y ai vu une violence très incarnée, la violence que l'on peut voir au quotidien, la violence économique et celle des beaufs !

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Faut régler cette situation au plus vite, ce qui veut dire définitivement.
(Le boss dans Laser Force.)

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 Sujet du message: Re: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 18 Mai 2010 9:43 
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Apprenti Nanardeur
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Bravo pour la critique, c'est tout à fait cela, et la scène de fin à fait rire le peu de monde dans la salle. Celle avec la zigounette du monsieur dans la chatounette de la dame en très très gros plan :rigole:
Une remarque, dans ce film on ne demande pas à Paz de la Huerta de jouer, mais juste de faire les plans culs et nichons, ce qu'elle fait très bien :applause:


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 Sujet du message: Re: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 29 Juin 2010 10:03 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Après avoir laissé quelques jours à mon cerveau pour digérer Enter the Void, voyons ce que je peux en dire. Déjà, que je me situe dans le camp parsemé de ceux qui ont beaucoup aimé. Le générique est addictif, la réalisation est excellente avec des effets visuels somptueux, même si parfois trop proches du cinéma expérimental (les flashs stroboscopiques rouge et blanc, ça te sélectionne rapidement un public, ça). Tokyo était la ville parfaite pour exposer ainsi du néon partout. Et quel plaisir personnel que de pouvoir s'y balader tant à pied qu'en volant (je n'ai réussi à reconnaitre qu'un lieu, une artère de Akihabara). J'ai bien aimé les acteurs (surtout le pote Alex avec sa voix éraillée) et l'immersion dans le personnage de Victor a fonctionné en ce sens que je me suis beaucoup attaché à lui. J'ai regardé la BA hier, et ça m'a fait un petit quelque chose de le retrouver.
Sinon, le film est effectivement trop long, on a l'impression que Noé ne sait plus comment finir et qu'il pourrait continuer à tourner pendant des heures ses plans fantomatiques. Dommage, car c'est là le seul défaut ; un film plus ramassé aurait été une pure bombe.

[Quelques spoilers]
Sur la construction du script, on se retrouve en effet avec 3-4 parties. La première fonctionne bien et fascine autant par ses hallucinations trippantes que par sa vision subjective vachement bien foutue.
Mais c'est franchement la deuxième que j'ai préférée, avec la vie retracée de Oscar en vue de dos, le drame fondateur de son existence et de sa relation fusionnelle et incestuelle à sa sœur. C'est vraiment là où on s'attache à lui, dans le maelström de la violence des événements de vie : l'accident de voiture est atroce d'autant qu'il parvient à aller crescendo à chaque flashback (comment Noé a réussi à faire jouer ça à la gamine ?). A ce sujet, une petite digression clinique : on peut constater que Oscar ne réagit pas à l'accident, tout comme par la suite il parait apathique et émoussé sur le plan affectif (sa sœur qui lui est enlevée ne le fait pas réagir). Faisons l'hypothèse qu'il a présenté un état dissociatif lors de l'accident, phénomène protecteur immédiat mais qui, s'il persiste, peut devenir handicapant, avec un sentiment d'irréalité et de distance par rapport au monde. Dans ce contexte, on comprend son appétence pour les psychotropes hallucinogènes et sa recherche de stimulation.

La 3ème partie est trippante avec les fameux effets fantômes à travers les murs, même s'il faut reconnaitre qu'ils prennent le pas sur l'avancée du scénario. Je pensais que le film allait se terminer après que sa sœur jette ses cendres dans l'évier, sorte de deuil vu du mort. Le passage où il revient en zombie est assez surprenant.
Quant à la 4ème partie, c'est-à-dire la partouze dans le love hotel, c'est vrai qu'elle est franchement trop longue, surtout qu'on devine bien sur quoi Noé veut terminer. Au sujet de sa conclusion, notons une dernière mise en avant de ce qui apparait comme l'objet partiel fétiche de Victor, le sein (il parsème tout le film : sein de la mère, de la sœur, du tableau, des amantes/mères/sœurs...), dans un vécu assez archaïque dont on retrouve les angoisses sur le plan final : la séparation d'avec la mère. Ces angoisses archaïques se retrouvent également dans le jeu de miroir entre le trauma de l'accident et la vision des parents qui baisent (la confrontation avec la mort, tout comme avec celle de la fameuse scène primitive entrainent la culpabilité d'avoir vu l'interdit).

[Fin spoiler]

Enter the Void est donc un OFNI imparfait, mais si riche en expériences visuelles et émotionnelles qu'il me parait incontournable de voir, pour qui aime le cinéma barré.

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"On était si pauvres, que quand un cambrioleur s'est introduit chez nous, on l'a dévalisé."

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 Sujet du message: Re: Enter the Void - Gaspar Noé - 2009
MessagePublié: 24 Déc 2010 17:51 
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Docteur es nanarologie
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Inscrit le: 30 Oct 2006 10:57
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Localisation: Rats - Notte di terrore
Je ne sais que dire de mon avis d'Enter the void pour l'instant. Je rejoins l'avis général qu'il y a bien 45 minutes de trop, la seconde partie étant répétitive à souhait pour un effet quasi unique comme si Gaspar Noé voudrait nous le faire digérer en le répétant à l'infini et en tournant en rond au lieu de varier son truc, il n'y a que quelques passages et plans qui m'ont marqué. Cette partie que j'ai trouvé non abouti et visuellement pas terrible, on a l'impression qu'elle n'est pas terminée et aurait méritée plus de temps ("Bon les gars, il faut que le film sorte! Passez-moi les images! -Mais on a pas terminé encore. -Ah merde! Bon fais voir deux minutes... Nan mais ça va passer! Allez, on boucle!")

Mais la première vaut le détour! Après une demi-heure en vue subjective où on se balade dans un appart et dans des rues de Tokyo la nuit (l'immersion est nickelle! J'ai eu l'impression de marcher dans les rues de Tokyo aussi). J'ai d'ailleurs beaucoup aimé les passages de bad avec les lumières et aspects abstraits aux visions normales de l'appartement. Et je rejoins wilsonleyack pour la partie de flashback façon 71 fragments d'une chronologie du hasard: on ne s'en lasse pas et est très intéressante, surtout le retour brutale à l'enfance où on sent clairement la mort du personnage et où on s'y identifie le plus. C'est super clair et j'ai aimé découvrir la vie d'Oscar.

Une expérience ambitieuse et nouvelle comme Gaspar Noé les aime, où chaque détail est imprégné de son style. Mais je trouve ça pas vraiment abouti et avec un gros gros manque d'équilibre. Néanmoins c'est bien le genre de film où l'on vit comme si notre tête était la caméra, je suis parti me coucher après avec la vague impression d'avoir toujours la vision d'Oscar et me sentant léger, comme si je planait.

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