Bien le bonjour, de nouveau dans ma campagne !!
J'envoie ce petit message un peu après tout le monde, j'ai dû au préalable reprendre mes esprits, accablé par la fatigue (j'ai dormi 14h).
Cette année, la pluie s'était invitée lors de l'attente, les trottoirs trempés et la rue délavée ne nous ont pas permis de faire un sitting sympa comme les années précédentes. Je tiens au passage à faire un petit coucou à Madame la coiffeuse qui devait coiffer dans son magasin de coiffure (EDIT : ah, on me souffle dans l'oreillette que c'était un coiffeur), et qui a d'après ce que j'ai compris exigé de laisser visible sa devanture de magasin, ce qui a fait que des ouvreurs du Rex nous ont demandé de faire des manœuvres répétées de marche arrière (vous avez déjà essayé de manœuvrer une foule de nanardeurs en marche arrière dans une rue en sens unique en travaux un samedi et sans visibilité sur chaussée humide à cause de la pluie nous?). Bref, ça nous a pas empêché d'atteindre le cinéma à l'heure prévue.
Cette année, la queue était plus sage (pas de sous entendu merci), et on a entendu très peu de "Philippe!!", ou autre joyeuseté lancée avec humour et un soupçon de candeur naïve et rafraichissante. La pluie, peut être...
Cette année, j'ai retrouvé Jack Tillman, pour de vrai, avec émotion. De plus, le bougre avait réussi l'exploit de rendre un double hommage vestimentaire et capillaire à Chuck Norris et Richard Harrisson, c'était osé, c'était beau, c'était classe, ça faisait couleur locale et maitre de son sujet à la fois. Le gros écueil, dans ce genre de soirée, c'est le temps qui manque, pour pouvoir prendre le temps d'échanger en live. En tout cas, ces petits bouts de conversation m'ont fait super plaiz', l'extrême humilité de Jack n'égalant que sa capacité à être une bible de cinéma avec des jambes et des bras (et un bandeau de ninja de circonstance fort seyant pour l'occasion, sacripan, va!).
Cette année, j'ai pu aussi croiser Romain Houles, plasticien fx et youtubeur ciné qui a créé son fanzine Monstro, et Mathieu Broussolle de la chaine Le coin du Bis, et Martin Gamara, Fabien Gardon (bonne anniv'!!), Régis Brochier, François Cau et le professeur Rico. La joie de les rencontrer n'a été alterée que par mon incapacité à dire plus que "EeEuUuuhhh... J'adore c'que vous faites" d'une voix hésitante et enrouée par l'émotion écrasante, et à devenir tout rouge comme une groupie à couettes. J'ai même juste murmuré "bonjour monsieur" à Rico avant de passer en baissant la tête comme si j'entrais en salle de classe... Saloperie de timidité!!!
Cette année, j'ai trouvé la salle un tantinet plus sage que la dernière fois (sauf avec Jean François Rauger). La plupart des interventions criées étaient bon enfant (sauf avec Jean François Rauger), et peu d'entre elles étaient graveleuses (sauf avec Jean François Rauger). Les jeux étaient bien sympas, je suis d'ailleurs dégouté, car si j'ai su répondre à 3/4 des questions par raisonnement et bon sens, la première réponse, je la connaissais, je sais pas comment, mais je la connaissais. J'ai juste pas osé... Saloperie de timidité!!!
J'avoue que le tandem final par contre méritait largement sa place en finale, en nous donnant un magnifique duo Reb Brown - Gamin agonisant de toute beauté, tantôt improvisant, tantôt magnifiant des paroles déjà ridicules en soi. Un gros moment. Très beau pliage d'affiche en une seule fois sans erreur par le grand gagnant, by the way. Tout mon respect.
Cette année encore, j'ai pu voir mon nom placardé en gros sur l'écran de la plus grande salle de cinéma du monde, ça ne me donnera jamais l'ego de Shuny Bee (je n'ai pas sa souplesse), mais ça nourrit un peu ma fierté, j'avoue.
Maintenant, les films :
1 - Fight of Fury :Citer:
JACK TILLMAN a écrit:
Pour paraphraser James Bataille, le mec s'écoute tellement parler qu'il a dépassé le stade de cirer ses propres pompes et que là on assiste au spectacle d'un type qui s'auto-fellationne pendant 90 minutes.
Coquin, va! J'avais pas osé le marquer sur le forum. Voilà qui est dit. Canaillou.
Le monde ne mérite pas Shuny Bee. Ce père de famille trop cool, toujours fringué avec classe, passant ses journées à déclamer des assertions inspirantes tel un site citations.com ayant pris vie, est en plus maître dans son art, le toutmou djutsu, un art martial extrêmement difficile, s'apparentant à un kungfu mêlé d'un contrôle mental de ses adversaires, les rendant incapables de se déplacer plus rapidement qu'un panda arthritique, et leur imposant une politesse forcenée. Cela les oblige notamment à n'attaquer qu'un à la fois, quand Shuny est prêt, et surtout à ne frapper que là où Shuny a placé son bras ou son arme en barrage. Shuny est également maître incontesté en mansplaining, ce statut le forçant, l'obligeant, lui imposant de se poser, avec classe, en posture de domination envers son interlocutrice pour expliquer la vie à qui veut l'entendre, notamment une victime d'agression qui préfèrera se fier à lui plutôt que la police, et tombera finalement sous sa subjugation, euh, son charme.
Shuny a un autre pouvoir mais c'est moins classe parce qu'il le partage avec une partie du casting : la téléportation. En effet, parfois le découpage des plans est tellement mal fichu que des personnages à l'intérieur des véhicules entrent dans le champ au plan suivant comme s'ils s'en approchaient. Mon cerveau a fini par faire un déni forcé en imaginant entendre le bruit de déplacement instantané de Sangoku afin de rationaliser ce que je voyait.
Enfin Shuny est très prude, et c'est tout à son honneur, on le sent bien gêné par tout geste de tendresse ou tout début de romantisme. Bien que ce soit assez hilarant de voir ce bloc de virilité ne pas savoir quoi faire de ses mains dans des moments pareils, on ne peut que relever l'effort dans un milieu où bien du monde s'est retrouvé à embrasser à pleine bouche et peloter à pleines mains des actrices qui n'en demandaient pas tant (hein John de Hart?).
Contre lui, Shuny a pour adversaires rien de moins que des Men in Black (ou des fans de Matrix) s'essayant dans le trafic des blanches. Là encore, il faut remarquer qu'on a devant nous des malfrats très polis, qui préviennent gentiment leurs victimes qu'ils vont les droguer avant de leur assaisonner largement le verre. On remarquera aussi qu'on a les victimes les plus stupides du monde, puisqu'elles boiront volontairement et joyeusement le dit-verre avant de s'effondrer. L'une d'elles par ailleurs ira jusqu'à reprendre une gorgée alors qu'elle a presque le nez dans son assiette. Des championnes, dirons-nous. Enfin, on avait une idée de leur sagacité lorsque l'une d'elle fait remarquer aux autres qu'un type louche les mate, et que l'autre lui répond "quel type?", sous-entendant qu'elle n'aperçoit pas le gars dans une foule de, pfouuuu, bien 5 personnes.
Shuny a avec lui Maya, sa fille, son rayon de soleil, celle qui fait battre son coeur chagrin de père veuf, et le fait lever tous les matins pour sauver le monde à grand coups d'aphorismes tirés de citations-inspirantes.fr. Gros coup de coeur de la salle pour Maya, malgré un jeu d'actrice que l'on qualifiera là par pudeur de "débutant" (beaucoup de regards caméra, ma chère Maya). Etrangement, beaucoup de passages mettant Maya en action auraient pu demander une deuxième prise. Faut il y voir de la pingrerie ou de l'incompétence, de la part du réalisateur? Je vous laisse seul juge. Perso, Maya, moi, je veux le spin off, l'univers étendu. Disney, si tu me lis, tu sais quoi faire. Crée le EKMECU (Egocentric Karate Master Extended Cinematic Universe), et met en route la série Maya, street fighter schoolgirl (entre deux rajeunissements numériques de Warhawk Tanzania, et un rachat de droits de GetEven).
Pour sauver Maya, qui s'est faite enlever par un malchanceux look alike de Michel Houellebecq après une course poursuite tellement hilarante qu'elle ne peut être que parodique, mais aussi pour stopper le trafic sexuel à l'aide de ses ptits poings vengeurs, Shuny doit affronter le terrible gang des mafieux men in black, qui font rien qu'à former des filles au MMA, trainer dans des arrières cours en bordel, faire des défilés de mannequins en tenues racoleuses, et longer des trottoirs sur5-10 mètres avec leur bagnole (les salauds, ils osent!!).
Shuny réussit à se débarrasser du premier boss, un gros bébé cocaïnomane aux prouesses martiales reposant sur des coups assenés avec une intensité de regard que je qualifierai de porcine, au mieux. Puis le second boss, son papa (ou alors j'ai vraiment rien pigé aux dialogues), où Shuny montre d'une part qu'il n'a pas besoin de la vue pour terrasser son adversaire, d'autre part qu'il ne lui vient pas à l'idée d'enlever son bandeau pour se battre plus facilement alors qu'il a les mains libres. Quand l'epicness s'allie à la stupidité. Shuny nous fait également une grosse démonstration de nunchaku-ventilateur. C'est beau et rafraichissant à la fois. Le film doit être tourné en Californie. Il fait chaud.
Mais alors que Shuny réussit à vaincre ce qui pourrait alors s'apparenter au boss de milieu de niveau au cours d'un bien beau combat, sous le regard d'une maman en poussette passant par là (non non toujours pas de seconde prise), apparait tout à coup un Cliffhanger sous la forme d'un cri qui tue suivi d'un freeze frame en plein coup de pied sauté aussi démonstratif qu'inutile. Retrouvez donc Shuny contre le big boss final, Brutal (oui oui, le mec s'appelle Brutal, sa maman devait se dire à la naissance, qu'avec sa tête de routier punk bouffeur de barbaque de taureau assaisonnée aux amphet', Thimotée, ça passerait moyen...) dans Fight of Fury 2!! Quoi? Comment ? FoF2 a du mal à boucler son budget faute de financeurs, le premier volet n'ayant pas eu le succès escompté ? Je rejoins la salle pour scander "la suite, la suite, la suite".
2 - Rock Aliens :Je rejoignais illico les présentateurs de la diffusion (Régis? je sais plus) lorsqu'ils ont avancé que la nanardise du film pouvait être discutée. En effet, dans son ensemble, le film peut être pris pour une petite comédie au kitsch vieillissant, véhiculant une ringardise déjà ringarde lors de sa diffusion. Certains éléments sont plaisants. Moi même objet poussiéreux des années 80, ayant grandi en ayant aperçu du coin de l'oeil Fame, Flashdance, l'aerobic, Véronique et Davina, les frères et soeur Jackson, et bien d'autres, ce débordement de couleurs criardes, de postures homoérotiques viriles, de looks de petits minets sveltes se battant comme deux petits matous sautillants, hé bien ça me choque moyen au final. Je trouve que le film a une certaine fraicheur, une innocence bien à lui, un côté très "on s'en fout, faisons nous plaisir" typique de ce temps, que l'on peine à reproduire (hein, "the foons", c'est à toi que je pense, horrible horreur). De là à dire "pas nanar", y a un monde...
Parce que certains éléments du films sont vraiment des pas de côté qu'on ne peut ignorer, à commencer par ce robot, véritable amas de fond de dépotoir collé de traviole. Je dois avoir une copie de ses bras dans mon sous sol pour faire sortir mes eaux usées. Heureusement, il est remplacé au début du film par son alter ego "sous couverture", une borne à incendie gris métallisé, ce qui nous permet un petit gag "pipi" en fin de film. La pingrerie et le rendement à peu de frais se retrouvent aussi au tout début du film, par une insertion, qui pue le chausse-pied, du clip de Pia Zadora et Germaine Jackson "When the rain begins to fall". Le clip n'a rien à voir avec le film, il n'y a aucune continuité, aucun lien, aucune cause ou conséquence, aucun personnage en correspondance avec le reste du film, on aura gagné 5 minutes de film qu'on pourra réutiliser facilement, alors juste enjoyez-vous de la musique, de la chorégraphie et du charisme de "elle est belle ma femme" Pia Zadora (bon, perso, je lui trouve un petit air de fillette espiègle un peu trop accroc aux sucreries et à la laque à cheveux qui se fringue avec la garde robe de sa grande soeur, mais ça regarde que moi).
On remarquera aussi la présence d'un Michael Berryman qui voudrait bien redevenir Pluton, mais qui se cantonnera au final à un Averell Dalton chauve avec des problèmes propres aux hommes d'âge mûr. A remarquer également que sa contribution au climax final se limitera à ce que l'on qualifiera plus facilement de "manucure pour un calamar géant" que de "massacre à la tronçonneuse", ce qui, comme coïtus interruptus, se pose quand même là, en somme.
Le public aura par ailleurs retenu la subtilité godzillesque du film pour nous livrer toutes ses METAPHOOOOOOOOORES en pleine face, à commencer par Michael Berryman et les pannes récurrentes de son gros engin, ou le caractère sauvage de Franckie représenté par un puma un peu trop replet (alors soit c'est une maman et elle est enceinte, soit ce puma, quel que soit son sexe, a bouffé un membre du casting).
Enfin, la nanardise est quand même omniprésente dans ce film, par ces chansons cucul, ces chorégraphies d'un autre temps, ces fringues et coupes de cheveux qu'on aurait qualifié à l'époque d'audacieux, et aujourd'hui de nuisibles pour la rétine (et l'écologie), ce découpage scénaristique qui ne mène nulle part autre que pour faire des gags de film à sketches, ces personnages monomaniaques traduisant l'absence de profondeur lors de l'écriture, ces 9/10e du casting principal qui ne servent qu'à être là et donner la répartie au trio de base, et ne prennent quasi aucune décision, et resteraient droit debout à attendre la fin si un évènement ne les forçaient pas à avancer.
Pour ce qui est du karaoké, je suis mi figue mi loup. Il manquait un truc, je sais pas quoi... Autant dans Bim, ça passait bien, ici, les musiques sont un brin moins entrainantes. Peut être faire moins aurait été mieux, et faire le karaoké sur une ou deux chansons aurait été préférable, quitte à reprendre "The rain" tous en choeur à la fin. Par ailleurs, j'avais trouvé que Bim, en fin de séance, ça avait été chouette, ça avait redonné du tonus à la salle, et il y avait eu une ambiance particulière. Mais ne boudons pas le plaisir donné par tous ces pumas, ces tentacules en caoutchouc et ses Michael Berryman impuissants.
Ah mais je sais ce qu'il manquait. Des milk Shakes. Ce film m'a donné envie de bouffer des milk Shakes vanille avec une cerise dessus. J'ignore pourquoi... Par contre, une annonce de vente de milk shakes au bar pendant le film, tu rapportes assez de pognon pour tourner 3 Shuny Bee.
3 - Les fantastiques supermen chinois :J'ai l'impression que c'est le film qui a le moins plu au public, à la lecture et à l'écoute des retours. Certains lui trouvent un caractère daté mais qui ne fait que souligner qu'il s'agirait là d'un objet de son temps, comme le sont tous les séries dont les japonais s'abreuvent à l'hectolitre, donc dans la veine de Spectreman ou X-Or (pour les vieux comme moi qui ont vécu ces années de découverte hallucinée d'héroïsme fantastique bon marché). Perso, je ne bouderai pas le plaisir éprouvé lors de la séance. Déjà, la copie était effectivement bien propre et appropriée pour une séance ciné, merci la Cinémathèque pour entretenir ces artefacts cinématographiques, un grand respect à vous.
Le scénario est un prétexte à une suite de combats nuls (n'est pas Shuny Bee qui veut) et de poursuites à moto nulles (n'est pas la Megaforce qui veut) dans des carrières ternes et sans intérêt et c'est justement ce qui en fait tout l'intérêt. D'ailleurs, à plusieurs reprises, le Superman numéro 1 ou numéro 2 (à ce niveau, on les aurait appelé pince mi et pince moi, ça aurait été pareil, je les distingue pas l'un de l'autre) se retrouve avec le cul sale suite à une chute en roulé boulé dans la terre, et là j'ai bloqué là-dessus. Jamais je n'ai aperçu X-Or, même après une vingtaine de roulades, se retrouver avec le cucul cracra. Et ça désiconise le bonhomme.
La désiconisation touche un peu tout le casting, avouons-le, à commencer par le chef suprême des méchants, sorte de mite géante à face humaine, qui nous fait les plus belles mines désolées de fin de tirade. On sent que le gars a dû se demander en plein tournage où est passée sa carrière. Il est suivi de près par son compère, le docteur Mort, (ou docteur mort, à la vue de sa motivation) qui ressemblerait à une version asiatique du professeur Rogue habillé en Mandrake, et jouant avec un sucre d'orge volé à Tim Burton. Certains regard sentent chez lui l'envie de s'envoyer un cocktail Gin-vodka-Xanax-Spacecake pour oublier tout ça Et il est sûrement doublé par Jeanne Moreau un jour où celle-ci avait décidé de s'inspirer de Carla Bruni (ou bien peut être est-ce le contraire). Les sbires quant à eux sont de nombreux costumes de latex commandés sans prudence à un ersatz de Stan Winston déchiré à sa propre colle. Ils se présentent tous de leur nom, tels des méchants de Mega-man, prenant la pose et criant leur nom sur la colline. Cela aurait pu passer pour épique si le caméraman n'avait pas décidé de faire un panorama rapide et on remballe passque zut, il est 17h et y'en a marre.
On a droit donc à des combats anémiques à base de patates de forains et de coups de tibias dans les hanches, des piou piou avec force explosions d'étincelles, et surtout de transformations hautes en couleur, nos deux supermen ayant le goût, en plus de casques pas très inspirés, de porter de seyants foulards de soie au cou. On a la classe ou on l'a pas.
Quant au scénar en lui même, je serai incapable de vous le livrer en détail. Mais si vous regardez un épisode de bioman au pif, vous obtiendrez grosso modo les grandes lignes. J'ajouterai cependant que ces connards de méchants ont quand même l'outrecuidance de kidnapper, à coup d'aspiration dans de la mousse de lessive, Maya, téléportée du premier film, et qui avait selon toute apparence, revêtu un cosplay de Miraculous pour son anniversaire. Ces salauds ne reculent devant aucune bassesse...
4 - Crocodile Fury :Déjà vu, plusieurs fois, vu et revu des extraits pour faire des cuts pour faire marrer les copains, mais quand même, en salle, en grand et en propre, ça ne se refuse pas. J'ai senti pourtant les membres de l'équipe (Rico? je sais plus) s'excuser beaucoup trop auparavant sur la qualité du produit malgré un effort de nettoyage aux petits oignons par la team de la version cassette la plus propre qu'ils avaient pu trouver (peut être l'appréhension du résultat mêlée aux stigmates du passage en cracravision de En Buyuk Yumruk). Hé ben le résultat est plus qu'honorable. C'est même très très bien, vu d'où on part. Les couleurs sont redevenues distinctes, il y a peu d'artefacts de bande visibles (faut vraiment les chercher et on était pas venus pour les compter), les détails ne sont pas mêlés en mode gerbotron comme dans la version cassette que tout le monde aura vue auparavant. c'est du très beau travail qu'il faut souligner, j'imagine que nettoyer une copie VHS doit être un travail beaucoup plus compliqué que dans le cas d'un nettoyage de 35mm. Chapeau respectueux au possible, c'est à ça qu'on reconnait le degré de passion et d'investissement de la team.
Bon, je vois par contre que la team n'a rien fait pour améliorer la qualité scénaristique du produit, pas bravo, c'est toujours aussi confus, débile, hallucinant de bêtise et affligeant de paresse. J'adore.
Thomas Tang nous signe là un très bel exemple de 2 en 1, une Masterclass même, prenant un métrage d'aventure thaïlandais potable sûrement malgré son côté un peu vieillot, mêlant attaque de crocodiles, magie noire et héros valeureux, et non content de le charcuter et remonter à sa façon, tel un Docteur Frankenstein pété au Grand Marnier (c'est traitre comme breuvage), décide d'y insérer des morceaux de métrage avec des acteurs européens (il avait sûrement le même chausse pied que le réalisateur de Rock Aliens) n'ayant aucun rapport avec la choucroute, puis redouble le tout pour donner un semblant lointain de cohérence.
La "première scène", si j'ose dire, donne le ton : le film a à peine commencé qu'une voix off engueule et fait du chantage moral à un esprit qui a décidé qu'il ne serait pas là. Brut de décoffrage. Aucun lien. On ne saura jamais qui a parlé, pourquoi, quel est l'esprit, et quel est le rapport avec la suite.
Citer:
Commissaireverdier a écrit:
Citer:
C'est un film ou la morale a quitté le monde réel et ou le viol est aussi répandu que les noix de coco. La VF est aux petits oignons, les acteurs cabotins, les décors en carton, les coups de queue de crocodile hilarants à chaque fois et, comme si cela ne suffisait pas, on se croirait dans un jeu de rôle sur table tellement le film fourmille de vampires, zombies, mages et autres reptiliens. Je précise que pour reproduire l'effet du film en jeu de rôle sur table, il faudrait que le maître du jeu soit tombé dans la marmite de LSD quand il était petit.
Mais comment c'est exactement ça!! T'as résumé là toute la réception du film!!
On a donc d'un côté Jack qui cherche à libérer sa fiancée Maria de la malediction qui l'a transformée en crocodile par le méchant Cooper (bordel ces noms... "Cooper" le méchant sorcier Thaïlandais, Steven l'homme-crocodile, etc... J'en pouvais plus...), et d'un autre côté, un morceau de barbaque apparemment catholique au point de se balader avec un crucifix en bois de 4 kg au bas mot autour du cou, nommé Bruce, et qui veut arrêter une sorcière nommée Monica. Alors tout ce beau monde fait du name dropping de personnages de l'autre métrage afin d'essayer de donner de la cohérence à cette salade composée faite film, mais, faute de téléphone Garfield, Thomas Tang ne peut les faire intéragir, et on remarque vite la supercherie, même à 5h du mat', ha ha, démasqué! (oui, nous fûmes perspicaces).
Alors que le film thaï nous propose des scènes datées, avec des attaques de croco un peu gore et comiques (je suis quasi sûr que pour certaines scènes, l'humour noir est voulu à la base), les scènes rajoutées sont d'une nullité affligeante, inintelligibles et d'une pauvreté crasse. Un homme se balade en imper en latex, se fait mordre par un crane, gerbe des vers, se fait attaquer par des vampires sautillants, ricane, rejoint la sorcière qui fait des "manamanamana" pour faire vomir et manger des poissons à ses vampires, et Bruce lui fout les menottes après l'avoir laissé le griffer (en gros). Le rapport de ces scènes entre elles? Prrt. Avec le film d'origine? Re-prrt.
Si vous n'y comprenez rien à ce résumé succinct, vous êtes dans le bon état d'esprit pour voir le film.
Sinon je relèverai ceci : "J'ai peut etre pris certaines libertés mais je l'ai pas violée"... Meilleure phrase du film.
Qu'aurais-je au final retenu de cette nuit ? - It's raining bonhommes en mousse, alléluia!
- faire passer un bateau jouet pour un vrai, c'était beau
- Dingo Pictures n'aura jamais connu une telle notoriété
- rajouter au-dessus du bateau un petit playmobil en parachute, fallait oser
- Merlin devrait consulter pour soigner son cancer de la gorge et prendre un peu de bêtacarotène
- Black Frankenstein n'est pas trop pressé, ses victimes sages et polies, se laissent attraper en ne bougeant pas trop
- Breaking Symmetry nous aura appris le concept de "porno tiède pour QI de 180"
- 2 + 3 ? qui pour répondre? Christophe ?
- Ne faites jamais la toupie un jour d'eclipse, surtout si vous êtes un Harkonnen (enfin la version Wish de Harkonnen plutôt)
- Neal Breen dompte les fauves comme personne, et conduit des Ferrari comme personne
- par contre, personne ne se bat comme ça, Neal Breen
- Sidaris a tout compris aux attentes de la gent masculine en terme de cinéma
- nan serieux, Villeneuve, il a pas un peu copié Highlander, pour son duel sur Geidi Prime ?
- pourquoi ce monstre me fait il penser à une bite ?
- j'aurais vu le fantôme of the Paradise se faire la coupe à Garfunkel pour agresser sexuellement des femmes dans une station de ski... Kamoulox, certes, mais bon, la neige est bonne, aussi soyez rassurées mesdames.
- pourquoi cette caverne a-t-elle une touffe d'herbe aussi proéminente sur le dessus?
- Je brûle de partout, cette phrase est passée à la postérité chez les nanardeurs
- "A poil !" aussi, au grand dam de JFR
- Allez, Christophe, 5 + 6 ?
- Je voudrais bien connaître l'historique qui a mené à valider "Retire ta langue que je pète" comme titre approprié, même pour un porno
- aux Philippines vivrait le fruit de l'amour interdit entre E.T. et Luxy le doudou Luciole, habillé en rappeur West Coast. Ce serait l'ami des enfants. J'appelle les services sociaux et la police
- non, ne rentre pas là-dedans, non ne sors plus ne rentre pl... Ah bordel, dégueulaaaaasse!!!
- allumez toujours votre lumière quand vous allez aux chiottes la nuit, vous pourriez pisser sans le vouloir sur Hulk Hogan
- quoique...
- certaines séries de films auraient dû s'éteindre bien plus rapidement. Disney, vous êtes des monstres.
- c'est pas facile de se battre contre un requin numérique, surtout quand il devient invisible... quel talent d'actrice de faire semblant de se battre dans le vide
- Y a vraiment beaucoup de monde qui a brûlé de partout cette nuit
- J'ai vu un gamin avec les oreilles de Dobby l'Elfe, il était très vilain comme Dobby l'Elfe, mais j'étais sous médocs cette nuit, alors je ne me fie pas complètement à mes souvenirs sur ce sujet...
- Enfin, le plus grand ennemi du nanardeur est en fait une coiffeuse apeurée à la vue de cette meute passablement hirsute végétant paisiblement devant sa devanture
- On recule!! On recule encore!!, 20 mètres s'il vous plait!! (je me moque, mais mesdames messieurs les employés du Rex, je sais que parfois ce métier n'est pas facile)
Une bonne soirée, en somme, pleine de rencontres, de rires francs et de bizarreries filmiques. On s'est bien amusés, j'ai dépensé sans compter et ramené beaucoup trop de Tshirts et d'affiches pour passer pour quelqu'un d'équilibré au sein de ma propre famille. Je suis déçu qu'il n'y ait toujours pas d'action figure de la team Nanarland à vendre en goodies, je rêve d'avoir enfin le blister El Luchador et son bras karaté, vendu avec ses 10 accessoires de combat ("attention, voilà les requins vampires de l'espace!!"..."prends garde, professeur Rico!!"... "Nanarman, le plus grand de tous les héros!!")... Peut être en 2027 ?
Sinon, pour venir en aide à Jean François Rauger pour 2027, je suis en train de dessiner les plans pour breveter un canon à cravates afin de lui faciliter ses lancers. J'essaie de lui fournir un moyen de viser automatiquement la cible lorsqu'elle gueule "à poil!"... Je vous tiens au jus si interessés.
En tout cas, cette année, on aura brûlé de partout
Des bisous